Concernant l’attentat à Annecy, le suspect refuse toute coopération, les enquêteurs restent à la recherche des motivations du geste.

Annecy – CREDIT : Faut qu’on en parle !

Selon une source proche de l’enquête, l’état de santé des victimes de l’attaque au couteau survenue à Annecy jeudi matin s’est stabilisé, suscitant un certain optimisme chez les médecins. Toutefois, les autorités restent vigilantes quant à une éventuelle détérioration soudaine. Par ailleurs, la vie de l’adulte, qui a été poignardé et touché par un tir policier à la jambe, ne serait plus en danger.

Le principal suspect de l’attaque, un réfugié syrien, a refusé de se laisser extraire de sa cellule, compliquant ainsi les efforts des policiers. Néanmoins, son état a été jugé compatible avec une garde à vue.

Les enquêteurs se heurtent à de nombreux obstacles pour comprendre les motivations de l’auteur de cette attaque. Abdalmasih H., le réfugié syrien en question, a poignardé six personnes, dont quatre jeunes enfants qui jouaient dans les jardins de l’Europe, en bordure du lac d’Annecy. Après plusieurs années passées en Suède, il se trouvait en situation précaire en France. Jusqu’à présent, il a catégoriquement refusé de coopérer avec les forces de l’ordre. Cependant, le parquet d’Annecy a précisé qu’il n’y avait pas de “mobile terroriste apparent” derrière cette attaque.

Il reste beaucoup de zones d’ombres

De nombreuses interrogations demeurent sans réponse. Le suspect sera déféré le samedi 10 juin, selon une source proche de l’enquête. Cette même source a déclaré que le suspect n’avait pas pu être interrogé pendant sa garde à vue et qu’il avait maintenu une distance physique avec les enquêteurs et le psychiatre qui avait du mal à l’approcher. Par ailleurs, l’état des victimes s’est stabilisé, selon la même source.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé que le suspect n’était “manifestement pas quelqu’un de radicalisé”. Toutefois, il a admis qu’il pouvait y avoir un biais en raison de l’expérience des attentats islamistes. Cette information revêt une importance capitale, car elle suggère qu’il n’y a pas de coordination avec d’autres attaques.

Solidarité avec une marche blanche ce dimanche

En signe de solidarité envers les victimes, la mairie dirigée par l’écologiste François Astorg a annoncé l’organisation d’une marche blanche dimanche. Cette marche se tiendra à partir de 11 heures au parc du Pâquier, lieu où l’attaque a eu lieu.

Le président Emmanuel Macron s’est rendu auprès des victimes, d’abord au CHU de Grenoble, puis à l’hôpital d’Annecy. Il a indiqué que les nouvelles concernant les enfants blessés étaient “positives” et a ajouté que les informations qu’on lui avait fournies allaient dans la bonne direction.

La garde à vue du suspect a été prolongée, son état de santé ayant été jugé compatible avec cette mesure. Agé de 31 ans, ce demandeur d’asile syrien est entré légalement en France en novembre 2022. Selon le parquet d’Annecy, il a été légèrement blessé. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour comprendre les raisons qui ont poussé cet individu à commettre un acte aussi violent et choquant.