SAISON 3 / EPISODE 4

Chaque année en France c’est plus de 70 000 personnes qui sont blessées et plus de 3 000 personnes qui perdent la vie sur les routes.

Sortie de boite de nuit, soirée arrosée entre amis, prise de stupéfiants conduisent à la fatigue et aux excès de vitesse… Comment enrayer efficacement la mortalité chez les jeunes ?​

Des voitures de plus en plus intelligentes qui sont bourrées de capteurs électroniques, peut-on réellement faire confiance à cette technologie ? L’électronique embarquée peut-elle nous aider à augmenter la sécurité ?​

Et enfin, comment réussir le parcours du combattant concernant la prise en charge et de l’indemnisation lorsque l’on est victime d’un accident ?

Sécurité routière : Auto-Mobilisons-nous ! c’est notre prochaine enquête dans Faut qu’on en parle.

Les invités de l’émission sécurité routière :

• Christine GRANDMOUGIN – Déléguée du Var de l‘Association Prévention routière
• Jean-Pierre GUERRINI – Directeur Régional Paca-Corse de l‘Association Prévention routière
• Maître Laurent GOUINGUENE – Avocat gérant l’indemnisation des victimes
• Francis CARRION – Association Le contresens

Les chiffres clés de l’émission sécurité routière :

Quels sont les chiffres clés des accidents de la route ?

75% des morts de la route sont des hommes, cela monte à 92% des morts en deux roues (NB : 8% sont des femmes).

Parmi ces 8%, la moitié des femmes victimes n’était que des passagères. Encore plus préoccupant, 92% des hommes conducteurs impliqués dans des accidents mortels avaient un taux d’alcool positif.

Et l’alcool dans tout ça ?

Il est la cause d’un accident sur trois. Un conducteur qui a bu représente 8,5 fois plus de risque d’être responsable d’un accident mortel.
La nuit, l’alcool représente la cause d’1 accident mortel sur 2. Chaque année, 1 personne tué par l’alcool au volant sur 4 est un jeune de 18 à 24 ans.

Et le téléphone ?

1 personne sur 2 indique parfois utiliser son téléphone en conduisant. Téléphoner au volant multiplie le risque d’accident par 3. 1 accident sur 10 a pour cause une personne qui utilise le téléphone au volant.

La fatigue au volant ?

L’endormissement sur les autoroutes cause 1 accident mortel sur 3 ; 5 heures de sommeil ou moins la veille d’un départ multiplie par 3 les risques.

Le nombre d’accidents de la route est en augmentation.

En France, la définition de l’accident de la route ou de l’accident sur la voie publique (AVP) est : « lorsque le réseau routier ou ses dépendances surviennent entre un ou plusieurs usagers et entraînent des dommages matériels et corporels ». En 2018, le bilan officiel de la sécurité routière fait état de 3 488 morts sur les routes françaises, dont plus de 50 % d’automobilistes. Depuis des décennies, les accidents de la route sont au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Ainsi, ils n’ont cessé d’imaginer de nouvelles mesures préventives et surtout répressives.

Bien que le trafic nocturne soit plus faible que le diurne, 45% des décès d’automobilistes en 2021 se produisent la nuit.

Les piétons sont particulièrement vulnérables, ce nombre devient très élevé : 77 % des piétons tués sur les voies hors agglomération le sont la nuit ! Au bilan le risque d’accident mortel est 7 fois plus élevé malgré une circulation moindre la nuit.

En 2014, selon l’ONISR, 4,5 % des blessés et 4,7 % des décès concernaient des cyclistes. Ces pourcentages restent quasiment constants. On peut noter que 2/3 sont décédés hors agglomération. De même, les blessures peuvent être plus graves si un accident se produit à l’extérieur d’une zone urbanisée. La vitesse élevée des véhicules à moteur en est la principale raison. Donc c’est une fausse idée de croire que les vélos sont plus en danger en ville qu’à la campagne.

L’une des principales causes d’accidents de la route est la vitesse excessive.

Un excès de vitesse ou une vitesse inappropriée semble être la principale cause dans un tiers des accidents mortels ; d’autres facteurs tels que la consommation excessive d’alcool, la consommation de drogue ou même le non-port de la ceinture de sécurité aggravent ces chiffres.

En effet, la sécurité routière alerte sur le fait que les accidents de la route sont multi factoriels. Qu’il s’agisse du comportement ou des circonstances, malheureusement, chacun d’eux semble augmenter le risque de collision à sa manière. Personne n’est à l’abri, car le nombre de tués sur les routes en 2018 chez les 55-64 ans a augmenté de près de 2 %.

Désormais, la vitesse est le facteur dominant des accidents mortels avant l’alcool : 32 % des décès étaient dus à la vitesse.

Malgré des équipements tels que des radars et des limites ponctuelles, 1 conducteur sur 3 a dépassé les limites autorisées.

La plupart des accidents de la route impliquent des automobilistes, mais la part des motards (627 morts) et des piétons (471 morts) est également importante. En revanche, les conducteurs de camions, de véhicules de transport en commun et de cyclomoteurs sont moins susceptibles d’être victimes d’accidents de la route aux conséquences mortelles.

Il existe différentes manières de réduire le nombre d’accidents de la route.

Depuis 2010, l’évolution de la mortalité sur les routes françaises est à la baisse. En effet, les moyens de punir les automobilistes n’ont jamais été aussi importants, et le bilan des morts n’a jamais été aussi bas.

De plus, les équipements des voitures d’aujourd’hui savent mieux maintenir leurs occupants en vie : airbags dans tous les sens (avant, latéraux, rideaux…), tenue de route plus serrée, meilleur châssis grâce à une déformation maîtrisée, absorption des chocs. La démocratisation de l’ABS et de l’ESP, la sécurité active a également fait d’énormes progrès, sans oublier les systèmes modernes d’aide à la conduite (freinage anticollision automatique, alerte anticollision en veille, etc.) . Tout ceci tend à encore réduire la mortalité.

En 2018, le nombre de morts sur la route pourrait avoir diminué d’environ 5,3 %. Néanmoins, le nombre d’accidents reste bien en deçà des objectifs européens en  la matière. De plus, mardi 9 janvier, le gouvernement français a annoncé son intention de mettre rapidement en place un certain nombre de mesures strictes afin de “sauver des vies”. Une période d’observation de 2 ans suivra ces mesures avant qu’une évaluation finale ne soit établie.

Sur certaines routes accidentogènes, le tracé a été revu pour le rendre plus difficile. Donc les conducteurs ont dû se concentrer davantage et le nombre d’accidents a diminué.

Il y a un lien indéniable : plus nous sommes concentrés, moins il y a d’accidents. En conclusion, même si cela peut être paradoxal, on complique la vie du conducteur pour le maintenir éveillé et attentif !!!

L’équipe de Faut qu’on en parle – CREDIT : Faut qu’on en parle !