Sida, IST : quand la fin de l’épidémie ?

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SAISON 4 / EPISODE 3

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA Faut qu’on en parle revient sur ce fléau découvert dans les années 80. En quoi les dons, les associations font avancer la recherche ?

Associations et médecins présents en plateau répondront à toutes vos interrogations. Comment vit-on avec le SIDA ? Nos invités vous raconteront leurs histoires et leurs quotidiens.

Et enfin, IST, quels sont les symptômes les plus courants et les maladies qui reviennent le plus souvent?

SIDA, IST: A quand la fin de l’épidémie. C’est notre prochaine enquête sur le www.fautquonenparle.fr

Les invités de l’émission sur le Sida :

  • Sandrine FOURNIER – Directrice des Programme France à SIDACTION
  • Dr Laurence PALLIER – Médecin généraliste et Directrice du CODES 83
  • Dr Stéphane CHADAPAUD – Médecin infectiologue au Centre Hospitalier de Hyères
  • Claire DUGLEUX de l’association AIDES
  • Julien GERGOUIL de l’association AIDES
  • Jean-Régis PLOTON – Vice-président du COREVIH Paca Ouest Corse et Directeur de l’Association « Autres Regards » à Marseille
  • Dr Emmanuel CHEVALIER du CeGIDD 83 à l’hôpital Sainte Musse de Toulon

Les chiffres clés de l’émission sur le Sida :

Le SIDA dans le monde ça représente combien ?

Ce qui est encourageant c’est que depuis le niveau le plus élevé de 2005, les décès liés au sida ont diminué de 48 %. La principale cause de décès chez les personnes vivant avec le VIH est la tuberculose qui représente environ un décès sur trois. Chez les enfants, les nouvelles infections par le VIH ont diminué de 47 % depuis 2010.

En 2016 environ 53 % de toutes les personnes ayant besoin d’un traitement anti-VIH dans le monde ont eu accès au traitement anti VIH, soit 19,5 millions de personnes.

Où a-t-on le plus le sida dans le monde ?

C’est dans le centre de l’Afrique avec 6,5 millions de personnes. Ensuite on trouve l’Asie.

Faisons un focus sur la France ?

En France, en métropole les régions les plus touché par le sida sont l’ile de France et la région paca. En outre-mer la Guyane est particulièrement touchée.

Parlons capotes ! Dans le monde ça donne quoi ?

Dans le monde, en 2015, chaque seconde 856 préservatifs sont fabriqués et vendus soit environ 27 milliards pour 4,6 milliards de chiffres d’affaires. Le préservatif est une protection efficace contre le VIH. En 2015 les ventes de préservatifs dans le monde ont représenté 25 milliards d’unités ; cela grâce à la croissance du marché asiatique qui possède une population jeune.

Les français utilisent en moyenne combien de préservatifs ?

D’après des chiffres communiqués par Le Roi de la Capote, les célibataires français ne consommeraient que 3,8 préservatifs en moyenne par an et par personne. 1 jeune sur 3 déclare : « ne jamais se protéger » et 1 homme sur 6 dit « l’oublier… ! … » Un seul mot d’ordre : « SORTEZ COUVERT ! »

Les articles de l’émission sur le Sida :

Au tout début des années 1980, les premiers cas suspects de Sida ont été observés aux Etats-Unis. Le 3 juillet 1981, l’information a atteint le grand public via un article publié dans le “ New York Times ”. Les premiers symptômes sont apparus au sein de la communauté homosexuelle.

Le premier cas signalé en France date de fin 1981. En 1982, le SIDA a touché 251 Américains dont 99 sont décédés. En Europe, les premiers cas sont identifiés en Belgique chez des malades venus de République démocratique du Congo. On parlera d’épidémie rapidement car tous les continents sont très vite atteints.

Mais on suppose aujourd’hui que la maladie a circulé mais est restée inconnue bien longtemps. Les premières traces remontent à 1950 ; on peut penser que ce virus a toujours existé mais s’est manifesté sous d’autres formes (Sarcome de Kaposi, le virus de l’Herpès).

Les premiers tests de dépistage furent mis au point et testés dès 1985. Compte tenu de la gravité de la situation dans le monde, le 1er décembre a été décrété “Journée Mondiale du SIDA” par l’OMS depuis 1986.

Pour les malades, les premières lueurs d’espoir arrivèrent avec la découverte d’une molécule antivirale : l’AZT.

En 1989, 138 souches différentes de VIH ont été identifiées ! En 1990, le nombre approximatif de malades du SIDA dans le monde est estimé à 1 million… Mais aujourd’hui encore, personne ne sait encore avec certitude d’où viennent ces souches du virus.

En 2014 c’est 5.3 millions de test de dépistage au VIH qui ont été effectués dans les laboratoires d’analyse médicale. Il existe aussi des tests rapides appelé TROD mais cette méthode est peu utilisée : seulement 61 600 tests « TROD » en 2014. Cette année-là, 2 millions de nouvelles infections ont été recensées et contrairement aux idées reçues ce ne sont pas les homosexuels les plus touchés car parmi les nouvelles personnes séropositives, 56% sont des hétérosexuels contre 42% pour les homosexuels.

Au total, 36,9 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH et 17,1 millions de personnes ignorent qu’elles sont porteuses du VIH.

La recherche passe par les dons qui permettront à terme de vaincre cette maladie. Chacun peut donner autant qu’il veut, tout au long de l’année… Sachez qu’en plus, c’est déductible des impôts, cela fait une raison de plus de donner ! Votre argent est investi dans la recherche fondamentale, les traitements, il permet de distribuer des préservatifs et de financer des tests. Vous pouvez faire ces dons via internet sur le site de toutes les associations, par téléphone au 110, par sms au 92110 ou par courrier.

Les I.S.T. (infections sexuellement transmissible) se transmettent essentiellement lors de relations sexuelles. Il existe plusieurs sorte d’ I.S.T. Dans la plupart des cas, elles se soignent facilement mais elles peuvent entraîner de graves complications si elles ne sont pas traitées. Une I.S.T. ne guérit pas seule, il est important de se faire soigner, pour cela, il existe des traitements efficaces contre les IST qui évitent de les transmettre et stoppent leur évolution. Négligées, les IST peuvent provoquer des complications difficiles à traiter et entraîner des séquelles. Mais en tout état de cause, Il est capital de se protéger lors des rapports sexuels.

Le vih peut conduire au sida, une maladie mortelle

Sans traitement, le V.I.H. peut évoluer vers le syndrome d’immunodéficience acquise. C’est la dernière étape de l’infection par le VIH. Suite à affaiblissement du système immunitaire causé par le VIH il se développe des maladies dites “opportunistes”. Les patients développent alors diverses infections bactériennes, fongiques et parasitaires, et même parfois certains cancers.

La plupart des personnes infectées ne le savent pas.

La séroconversion qui correspond à la production d’anticorps anti-VIH, survient généralement un ou deux mois après l’infection (voir question 32). En revanche, certains ont contracté immédiatement après l’infection une mononucléose infectieuse (avec fièvre, éruption cutanée, douleurs articulaires et ganglions lymphatiques enflés).

A ce stade de l’infection, les gens séropositifs vont développer des maladies dites opportunistes : pneumonies, cancers ou troubles neurologiques.

Les personnes infectées par le VIH sont qualifiées de « sidéens », lorsque ces maladies apparaissent chez elles. Sans médicament contre le V.I.H. pour restaurer le système immunitaire, ces infections peuvent se révéler mortelles :  de ce fait, il est primordial de se faire tester pour le V.I.H. pour être informé d’une éventuelle infection et se faire traiter.

L’activité sexuelle peut exposer les gens au vih et à d’autres infections sexuellement transmissibles (ist)

Ce virus se transmet lors de rapports sexuels par pénétration. Lors d’une pénétration vaginale, le risque d’infection est faible car la transmission du V.I.H. est peu fréquente dans ce cas. Par contre, lors de relations sexuelles anales, le taux de transmission est 10 fois plus élevé. Lors de rapports sexuels, les personnes atteintes d’I.S.T. non traitées, en particulier celles qui provoquent des ulcères ou des écoulements, ont 10 fois plus de risques d’être exposées à la transmission du VIH ou à la contamination virale .

C’est lors de rapports sexuels avec pénétration non protégés que ce virus se transmet dans la majeure partie des cas. Mais, il est à noter qu’il peut également être transmis par injection avec des seringues contaminées (dans le cas où des seringues sont partagées par les toxicomanes), ; autre cas de transmission, la contamination de la mère à l’enfant lors de la grossesse, de l’accouchement ou même de l’allaitement.

Nous avons aujourd’hui la certitude que le virus ne se contracte pas par des piqûres d’insectes, des éternuements, des partages, des poignées de main ou des baisers.

L’hépatite est une infection courante qui peut entraîner de graves problèmes de santé

Concernant le personnel de santé, ceci est généralement le résultat d’un contact accidentel avec du sang ou des liquides biologiques potentiellement contaminés, une peau écorchée ou des éclaboussures sur les muqueuses (oculaire, nasale, bouche) ou la peau lésée (psoriasis ou eczéma, maladie, blessure).

Les personnes atteintes d’hépatite sont à risque d’hépatite c

Les médicaments peuvent également augmenter le risque d’être infecté par le vih

On estime qu’en France, plus d’un quart des personnes vivant avec le V.I.H. sont également infectées par le virus de l’hépatite C (V.H.C.), dont 7% sont infectées par le virus de l’hépatite B (V.H.B.). On appelle cela la “co-infection”.

Lorsque les aiguilles ou les seringues sont réutilisées et partagées, le risque de transmission du V.I.H. est très élevé. En utilisant systématiquement de nouvelles aiguilles et des seringues jetables avant utilisation (voir la question 19), les personnes s’injectant des drogues peuvent réduire considérablement ce risque. Dans les établissements de santé, la transmission peut être réduite si les agents médicaux suivent les précautions universelles (voir la question 20).

Cependant, ces symptômes peuvent être aussi causés par d’autres maladies et infections, virales ou non (allergies, vraie grippe, hépatite, etc.). Il est donc capital de consulter rapidement un médecin pour déterminer s’il s’agit d’une infection par le V.I.H.

Cette double infection a un impact sur l’évolution de ces maladies ; par exemple, la présence du V.I.H. peut accélérer le développement du V.H.C. Les personnes infectées à la fois par le V.I.H. et le V.H.C. reçoivent un traitement anti-VIH plus tôt, mais parfois, le traitement du V.I.H. doit être interrompu pour commencer un traitement contre le V.H.C. Dans le cas de l’hépatite B, il existe des traitements qui fonctionnent à la fois pour le V.I.H. et le V.H.B.

Le dépistage de l’hépatite est important pour prévenir les problèmes de santé

De nouveaux tests doivent être effectués avant de commencer le traitement et les soins   dès le diagnostic ; par conséquent, il est difficile d’exclure toute erreur de dépistage ou de notification avant de commencer un traitement à vie.

Les travailleurs de la santé sont invités à prendre des précautions universelles qui font référence aux règles de contrôle des infections établies pour protéger le personnel et les malades contre les maladies qui se propagent par le sang et certains fluides corporels.

Depuis septembre 2015, un test directionnel de diagnostic rapide appelé « autocontrôle » est disponible en France. Il est prescrit à toute personne souhaitant faire un autotest à domicile. A partir d’une goutte de sang ou de salive, en 30 minutes, il peut détecter les anticorps anti-VI.H.

Mais ce test sera moins efficace dans le cas d’une infection récente. Par contre, un résultat positif doit être confirmé par un test sanguin de quatrième génération.

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Les invités de l’émission SIDA – CREDIT : Faut qu’on en parle !