Ecologie : conséquences d’une inaction. Quelles solutions pour notre avenir ?

inaction écologique
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SAISON 5 / EPISODE 2

Après la démission surprise de Nicolas HULOT cet été, l’écologie en France a reçu un coup dur pour ses défenseurs. Quel est réellement le poids des lobbies au sein des gouvernements?

Alors que la COP24 arrive bientôt et que le GIEC vient de remettre un rapport alarmant sur le climat. Doit-on remettre l’écologie en place centrale dans les politiques des gouvernements avant qu’il ne soit trop tard ?

Chaque année près de 10 millions de tonnes de plastique finissent en mer. Certains n’hésitent pas à parler de « septième continent ». Objets flottants ou microparticules, ces déchets plastiques se déposent sur les plages, se dispersent en mer et se retrouvent sur les fonds marins. Quels effets ont-ils sur l’Homme et son environnement ? et que faire pour enrayer le phénomène ?

Et enfin, quelles sont les actions concrètes que les associations, fondations, sociétés, mènent au quotidien pour agir en faveur du climat ?

ECOLOGIE: Conséquences d’une inaction, Quelles solutions pour notre avenir ? c’est notre prochaine enquête sur le www.fautquonenparle.fr

Les invités de l’émission sur l’Ecologie :

  • David SUSSMANN – Président de Seafoodia et de la fondation Pure Océan
  • Isabelle POITOU – Directrice de l’Association Mer-Terre
  • Denise REVERDITO – Adjointe au maire de la Seyne sur Mer, Europe écologie les verts, déléguée à l’aménagement durable du territoire
  • Victor BEAUREPAIRE – Responsable de l’antenne Var-BdR de Planète Sciences Méditerranée
  • Adeline GERRITSEN – Vice Présidente de l’association OSE

Les chiffres clés de l’émission sur l’Ecologie :

Parlons des lobbies ?

Depuis le premier juillet 2017, les groupes d’intérêts qui exercent une influence sur les pouvoirs publics ont l’obligation de s’inscrire sur un répertoire mis à disposition par la haute autorité pour la transparence de la vie publique. Selon le comptage, il y aurait au total 858 représentants d’intérêts inscrits. Un chiffre qui apparaît relativement faible au regard d’autres pays comme l’Italie (1.680 inscrits) ou le Canada (5.731 inscrits).

Qui trouve-t-on dans les lobbies ?

Parmi toutes les personnes enregistrées sur ce répertoire, figurent aussi bien des multinationales comme LVMH, Google France, ou Facebook France que des ONG comme Greenpeace qui essayent d’influencer les décisions du gouvernement.

 Le GIEC a publié très récemment un nouveau rapport, quelques informations à communiquer ?

Le GIEC démontre que l’inaction écologique est la cause et que les politiques écologiques actuelles sont clairement insuffisantes pour limiter le réchauffement à 1.5 degrés et même de 2 degrés, pourtant 193 gouvernements du monde entier se sont mis d’accord à Paris en 2015. Ce dont nous avons besoin, c’est de sortir de notre modèle économique actuel fondé sur la croissance, ou en tout cas, trouver d’autre vecteur de croissance autour de la transition énergétique. Afin d’éviter de trop grands changements climatiques, le GIEC propose de rétablir le cap vers 1,5°C de réchauffement pour nous permettre d’avoir surtout la possibilité de vivre dans un monde plus sain, plus juste et plus durable.

D’accord mais limiter à 1,5° C puisque c’est inévitable quel sera l’impact ?

 La limitation à un réchauffement de 1,5 degrés en chiffres serait par exemple :

  • 48000 décès sont causés chaque année par la pollution de l’air en France. Une grande partie de ces vies pourraient être sauvée. Cela représenterait 153 millions de vies dans le monde.
  • A + 3,7°C, le niveau des océans pourrait monter d’un mètre en 2100. En revanche, à + 1,5°C, il ne dépassera pas 40 cm.
  • D’ici 2030, 18 millions d’emplois nets pourraient être créé grâce à la transition énergétique

Parlons de plastique qui est partout ?

Actuellement, 350 millions de tonnes de plastique sont produites annuellement dans le monde.
En mai dernier, la Commission européenne a donc déclaré la guerre aux objets en plastique à usage unique. Après les sacs, ce sont les pailles et les touillettes qui sont dans le collimateur. En mai dernier, le projet de loi Alimentation et Agriculture, vise à les proscrire.
Selon des estimations, 30 à 40.000 tonnes de micro plastiques flottent sur les océans et peuvent parcourir de longues distances. Une étude réalisée en 2014 estime que, au total, l’ensemble de la pollution de la surface des océans est évalué à 5.250 milliards de particules, soit 269.000 tonnes de plastiques. Cette pollution a des effets néfastes sur les organismes vivants en particulier les animaux marins par l’ingestion des déchets plastiques ou par leur enchevêtrement.

Focus sur la mer méditerranée ?

Selon un rapport de WWF, la Méditerranée serait l’une des mers les plus polluées au monde par les plastiques. De par ses courants et marées faibles, une urbanisation et un tourisme importants ainsi qu’une production et une consommation excessives, puis une mauvaise gestion des déchets, la Méditerranée a 4 fois plus de pollution plastique que le Pacifique Nord avec 1,25 millions de fragments de micro plastique au km2. Face à ce constat, plusieurs associations se sont spécialisés dans le ramassage des déchets sur les plages ou directement en mer.

Bientôt un nouveau sommet pour le climat ?

La COP24 en Pologne qui aura lieu du 3 au 14 décembre 2018 a pour objectifs d’évaluer l’impact des efforts des pays concernés pour répondre à l’objectif de – 2°prévu par l’accord de Paris. Nos dirigeants vont-ils prendre conscience de l’urgence climatique et enfin agir pour notre futur et celui de nos enfants ?

Qu’est-ce que le réchauffement climatique ?

On qualifie de réchauffement climatique une augmentation de la température moyenne à la surface du globe. Ce phénomène est pris en considération depuis le début du XXe siècle, car la température moyenne de l’air à la surface a augmenté d’environ 0,8° Celsius au cours de cette période. Cette augmentation a été observée dans toutes les régions du monde, y compris aux pôles Nord et Sud. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dépendant du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), est chargé d’évaluer l’état des connaissances scientifiques relatives au changement climatique et à son impact sur la santé des personnes et des écosystèmes.

Le GIEC est la principale autorité mondiale en matière de changement climatique et évalue les risques posés par les émissions de gaz à effet de serre. Le GIEC considère l’augmentation de la température de l’air au cours des 150 dernières années comme une preuve du réchauffement de la planète. Selon son rapport, le réchauffement climatique est dû à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre provenant d’activités humaines telles que la combustion de combustibles fossiles, les changements d’affectation des sols et les feux de forêt. Les gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère absorbent et émettent de la chaleur dans la partie infrarouge du spectre lumineux. L’augmentation de ce gaz a provoqué une hausse de la température moyenne mondiale, et donc l’air plus chaud retenant plus l’humidité a entraîné une augmentation des précipitations et a conduit à une augmentation du nombre de cyclones tropicaux.

Quelles sont les causes du réchauffement de la planète ?

Les gaz à effet de serre sont des composés tels que le dioxyde de carbone, le méthane, l’oxyde d’azote, les chlorofluorocarbones et la vapeur d’eau qui piègent l’énergie thermique dans l’atmosphère. Les gaz à effet de serre naturels et anthropiques agissent ensemble pour maintenir une température moyenne mais les activités humaines dû à l’inaction écologique, telles que la combustion de combustibles fossiles et le déboisement, modifient la composition et la répartition de ces gaz dans l’atmosphère et entraîne une augmentation des températures mondiales. L’augmentation de la température est également attribuée à l’augmentation des concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, qui augmentent à un rythme comparable à celui de l’augmentation de la température. Ces concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère peuvent entraîner des changements dans les écosystèmes en favorisant la croissance des plantes qui utilisent ce gaz pour la photosynthèse.

Comment se produit le réchauffement climatique ?

Voici l’explication la plus simple, les gaz à effet de serre sont plus légers que les gaz qui les entourent dans l’atmosphère, ils flottent donc vers le haut et sont ainsi attirés vers la Terre. Une fois dans l’air, ils agissent comme une couverture qui absorbe la chaleur du soleil et, à son tour, renvoie cette chaleur dans l’atmosphère.  La température moyenne de la surface de la Terre a augmenté d’environ 0,8 °C (1,4 °F) depuis le début du XXe siècle. L’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre a par conséquence contribué à cette hausse de la température.

Quels sont les effets du réchauffement climatique ?

Dans un avenir proche, le réchauffement climatique aura probablement de graves conséquences sur la santé humaine, l’environnement et les économies, le tout à cause de notre inaction écologique. L’augmentation de la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes tels que les vagues de chaleur, les inondations, les tempêtes, les sécheresses et les cyclones tropicaux, est l’un des effets du réchauffement climatique. Ces phénomènes météorologiques extrêmes ont des conséquences directes sur la santé humaine et endommagent aussi considérablement nos infrastructures. Mais ont également des conséquences indirectes sur l’économie et l’environnement.

La hausse des températures a modifié les écosystèmes telles que les forêts et les cultures, qui doivent s’adapter ou périr. L’augmentation du niveau de la mer est également évidente, les plages et les infrastructures importantes comme les ports sont menacés.

Le réchauffement de la planète est également susceptible d’influencer les écosystèmes comme les forêts qui constituent une source importante d’air pur et abritent de nombreuses espèces végétales et animales. Un climat plus chaud peut entraîner l’extinction de certaines espèces et la migration d’autres, ce qui aurait un impact négatif et irréversible sur les écosystèmes.

Solutions pour notre climat

La meilleure façon de relever le défi du changement climatique est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela il faut réduire l’utilisation des combustibles fossiles, en augmentant l’efficacité avec laquelle ces combustibles sont utilisés et en plantant des arbres pour stocker le carbone. De nombreuses mesures ont été mises en œuvre dans différentes régions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Par exemple, l’Union européenne s’est fixé comme objectif la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici à 2020 ainsi que la Chine qui vise une réduction de 45 % dans le cadre de sa politique climatique et énergétique pour 2020. L’Inde a également annoncé son objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 37 % mais pour 2030.

L’Accord de Paris et son impact sur le changement climatique

L’Accord de Paris était un accord international que tous les pays ont signé. Il a été formé pour lutter contre le problème croissant du changement climatique. Il s’agit du premier accord majeur que le monde a conclu pour lutter contre le réchauffement climatique et promouvoir les énergies propres. Cet accord se résume à des contributions supranationales déterminées au niveau national (ou ‘Intended Nationally Determined Contributions’ en français) soumises par chaque pays. L’accord comprend également un mécanisme pour encourager la conformité et renforcer la solidarité.

Les Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018 ont été une plate-forme majeure pour démontrer la solidarité mondiale face à la crise climatique. Pendant leur séjour à Pyeongchang, les dirigeants de plus de 190 pays ont décidé de poursuivre un objectif commun concernant le changement climatique. Ils ont donc pris des mesures concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, promouvoir l’énergie propre et préparer le monde aux impacts du changement climatique.

Pour finir

En résumé, les activités humaines telles que la combustion de combustibles fossiles, entraînent un changement du climat de la Terre. Ce changement présente un certain nombre de risques, notamment la menace de catastrophes naturelles plus fréquentes et plus intenses et les impacts humains sur les écosystèmes.

Afin d’atténuer ces risques, il est important de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cela peut se faire en réduisant la quantité de combustibles fossiles consommés en augmentant l’efficacité de l’utilisation des combustibles fossiles et en plantant des arbres pour stocker le carbone.

Les invités de l’émission sur l’environnement – CREDIT : Faut qu’on en parle !