Vieillesse et Dépendances : Comment assurer une fin de vie agréable à nos aïeux ?

Vieillesse et Dépendances
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SAISON 5 / EPISODE 3

Pertes d’autonomie, isolement, problèmes de santé, indisponibilité des familles, nombreuses sont les raisons pour que nos aïeux intègrent un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les EHPAD. Comment fonctionnent-ils réellement ? Entrons dans les coulisses des maisons de retraite.

Ostéoporose, Parkinson, Alzheimer sont autant de maladies qui affectent nos aïeux. Comment les aider à mieux surmonter celles-ci ?

La vieillesse n’est pas qu’une source de maladie, la discrimination par l’âge est un obstacle à la participation des personnes âgées à la société actuelle. Nos invités vous expliqueront quels sont les dispositifs pour y remédier. Nos experts en plateau vous donneront tous les explications pour aider nos aïeux et aussi l’entourage à passer des jours plus heureux.

VIEILLESSE ET DÉPENDANCES : Comment assurer une fin de vie agréable à nos aïeux ? c’est notre prochaine enquête sur le www.fautquonenparle.fr

Les invités de l’émission VIEILLESSE ET DÉPENDANCES :

  • Françoise AUBRY – Directrice des solidarités à la ville de la Seyne sur Mer
  • Arlette MARRONE – Présidente de France Alzheimer Var
  • Françoise AUSSOURD – Les blouses Roses la Seyne sur mer
  • Jacqueline ATTARD – Les blouses Roses la Seyne sur mer
  • Jérôme ALUS – Directeur de l’EPHAD le Verger à Sanary sur Mer
  • Rémy CHOCQUE – Directeur d’agence Association Petits Fils

Les chiffres clés de l’émission VIEILLESSE ET DÉPENDANCES :

Quelques chiffres sur nos aïeux ?

L’espérance de vie est de 78,4 ans pour les hommes, 84,8 ans pour les femmes et pour l’instant, elle ne cesse d’augmenter.
Si cela perdure, en 2060, elle devrait être de 86 ans pour les hommes et 91,1 ans pour les femmes.
En 2016, on compte plus de 6 millions de personnes de plus de 75 ans, selon les chiffres de l’INSEE, en France sur 66 millions et demi d’habitants.
En 2030 sur 68 million et demi d’habitants, on estime qu’ils seront 8,4 millions et en 2050 plus de 11,5 millions pour 72 millions d’habitants.

Il est à noter que les seniors représentent une part de plus en plus importante de la population Française au fil des années.
Cela est bien entendu lié à l’allongement de la durée de la vie  avec les générations du baby-boom qui alimenteront… le papy-boom.

Plus que jamais, la question de la qualité de vie des seniors se pose et va se renforcer au fil des années.

 Quelques chiffres autour de la dépendance ?

Le vieillissement de la population va accroître les besoins en matière de dépendance ; prenons un exemple tout simple : la population âgée de plus de 75 ans va augmenter de 72% d’ici 2060 ! Quelques chiffres :

1,3 million, C’est le nombre de personnes âgées dépendantes à ce jour. Ce nombre peut malgré tout stagner et ne pas augmenter aussi rapidement que le vieillissement de la population, grâce aux progrès de la médecine et à l’amélioration des conditions de vie.

La plupart des personnes âgées vieillissent dans de bonnes conditions d’autonomie. Seulement 8% des plus de 60 ans sont dépendants et 20% des plus de 85 ans. L’âge moyen de perte d’autonomie est de 83 ans et cet âge recule régulièrement.

Autrement dit, à l’échelle d’une vie, le risque de dépendance surviendra plus tard, et pas forcément pour une durée plus longue.

730.000 , C’est le nombre de places totales en maison de retraite en France. 488.600 personnes vivaient dans ce type de structures en 2009.

728.000 personnes âgées étaient prises en charge au total en 2015, soit une augmentation de 5% par rapport à 2011. Plus précisément, 10% des plus des 75 ans et 35% des plus de 90 ans fréquentent ou vivent dans une maison de retraite.
L’âge médian a augmenté d’un an entre 2011 et 2015 : il est passé de 86 ans et 5 mois à 87 ans et 5 mois.

Parlons argent ça coute combien tout ça ?

Voici deux chiffres intéressants sur la vieillesse et la dépendance

24 milliards d’euros.  C’est ce que la France alloue aujourd’hui au financement public de la dépendance, soit environ 1% de la richesse nationale.

A cela, il faut ajouter les dépenses à la charge des ménages, estimées environ à 7,2 milliards d’euros.
En l’absence de réforme, autour de 2060, la dépense publique consacrée à la perte d’autonomie devrait être de 35 milliards d’euros.
La somme à la charge des ménages elle aussi augmentera et devrait atteindre 16,6 milliards.

 Parlons des EHPAD, quelques chiffres ?

Evoquons par exemple le coût :

En moyenne, pour une maison de retraite MÉDICALISÉE, à la charge du résident cela donne  :

  • sur Paris : 2780 € par mois,
  • en Banlieue Parisienne : 2161 € par mois,
  • et en Province : 1591 € par mois.

Une étude a été mené sur 50 EHPAD représentatifs,
le coût total d’une place d’hébergement permanent annuel est d’environ 34 707 euros, soit 2 892 euros mensuels..

Ce coût total annuel peut être divisé en trois parts quasi égales selon le type de prestations :
– Les soins dispensés : 11 844 euros, pris en charge par l’assurance maladie.

– La dépendance : 11 245 euros, dont 8 500 euros pour l’accompagnement dans les actes de la vie quotidienne et 2 745 euros pour l’activité de vie sociale.
– L’hôtellerie (l’hébergement compris) :11 616 euros. Cette somme est à la charge du résident. Celui-ci peut éventuellement, en fonction de ses revenus, bénéficier d’une aide sociale du département à l’hébergement ou d’une aide au logement via la caisse d’allocations familiales.

Il existe un âge minimum pour rentrer en maison de retraite, c’est 60 ans ! L’âge moyen d’entrée en EHPAD est de 85 ans, soit cinq années plus tard qu’il y a 25 ans.

Quelques chiffres autour des maladies liées à l’âge ?

La maladie d’Alzheimer c’est 225 000 nouveaux cas par an, en France !

En 2015 on dénombrait 900 000 personnes atteintes de cette maladie et on estime à 3 millions de malades en 2020 ! Comme il y a des plus en plus d’anciens, cette maladie progresse très vite.

Pour la maladie de Parkinson aussi, le nombre de cas a fortement augmenté. Entre 1990 et 2015, il a plus que doublé. A la fin 2015, 160 000 patients parkinsoniens étaient traités et on dénombrait environ 25 000 nouveaux cas par an. 17% de ces nouveaux cas étaient âgés de moins de 65 ans. Les hommes sont plus atteints que les femmes, soit une fois et demi de plus. En 2030, on estime que le nombre de patients parkinsoniens pourrait augmenter de 56% : 1 personne sur 120 de plus de 45 ans pourrait être atteinte de la maladie.

Le vieillissement des populations n’a rien de nouveau. En effet, le vieillissement est inhérent à la condition humaine, mais il existe chez de nombreuses espèces. En revanche, l’espèce humaine est la seule qui dépend d’un taux de natalité continu pour reconstituer ses effectifs. Au début du XXIe siècle, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus a dépassé le nombre de personnes de moins de 15 ans, ce qui entrainera dans les années à venir une forte augmentation de la proportion de personnes âgées qui composeront la population. Le fait que la population vieillit est avéré, maintenant, l’enjeu consiste à apprendre comment relever au mieux ce défi.

Qu’est-ce que le taux de dépendance ?

Le taux de dépendance est le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus divisé par le nombre de personnes âgées de 15 à 64 ans. En résumé, il s’agit du nombre de personnes n’étant plus en mesure de travailler en raison de leur âge, divisé par le nombre de personnes qualifié d’actifs et suffisamment jeunes pour soutenir l’économie.

Ce ratio est donc appelé le taux de dépendance. Les économistes et les démographes travaillent avec ce ratio : aujourd’hui ce chiffre décrit une situation dans laquelle la population active (celle qui est capable de payer des impôts) diminue tandis que la population inactive (celle qui est incapable de travailler) augmente. Consécutivement, la part des impôts payés par ceux qui ne sont plus capables de travailler diminue.

Les départements pour les personnes âgées – une option ?

Certains résidents des maisons de retraite doivent souvent vivre dans un environnement étroitement surveillé avec une forte prise en charge par un soignant. Cette situation est qualifiée de “soins aux personnes atteintes de démence” dans certains pays. L’objectif de ce type de soins est de veiller à ce que la personne atteinte de démence soit correctement prise en charge.

Le type de soins requis varie en fonction du niveau de démence. La personne dont la capacité de communication est la plus limitée peut avoir besoin d’une assistance accrue. Les personnes atteintes d’une grave démence peuvent avoir besoin d’une équipe de soignants 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Hébergement temporaire et maisons de retraite. Lequel choisir ?

L’hébergement temporaire peut aller d’une chambre pour quelques jours, à une chambre en maison de retraite pour plusieurs mois, voire un an ou deux. Dans la plupart de ces cas, le séjour n’est pas permanent.

Pour certaines personnes qui ne souhaitent pas le rester en permanence, il peut être envisagé de rester temporairement en attendant la libération d’ une place dans une maison de retraite.

Conclusion

Il est important de prévoir les conséquences du phénomène de vieillissement mondial de la population car celui-ci n’est pas seulement un processus sanitaire, mais il est aussi un changement social et économique qui nécessite une adaptation.

Aujourd’hui, le principal rôle du système de santé est de soutenir l’individu qui vieillit, une évolution vers une offre plus importante de prévention, de traitement et, au besoin, de soins palliatifs est l’enjeu à venir.

Luc et Mylene

Luc et Mylène, les animateurs de l’émission sur la vieillesse – CREDIT : Faut qu’on en parle !