SAISON 10 / EPISODE 2

L’année 2022 a été marquée par une augmentation alarmante des cas de burn-out, de charge mentale et de troubles de la santé mentale. Ce phénomène est-il cyclique ou sommes-nous à un point de basculement ? Dans un monde en constante évolution, la question de la santé mentale est devenue plus pertinente que jamais.

Le stress et la pression au travail, ainsi que les exigences de la vie quotidienne, ont conduit à une augmentation des cas de burn-out. Certaines populations, notamment les travailleurs de la santé et les parents, sont plus touchées que d’autres par ces problèmes de santé mentale.

La détérioration de notre bien-être intérieur a des conséquences directes sur notre santé globale. On parle désormais de charge mentale, un terme qui reflète l’impact psychologique des responsabilités quotidiennes sur les individus. Mais qu’en est-il de la “tempête intérieure” que beaucoup traversent ? Nos spécialistes en plateau répondront à vos questions.

Des mesures sont prises pour améliorer la santé mentale. Le développement personnel est devenu une voie de plus en plus explorée pour gérer le stress, la charge mentale et éviter le burn-out. Des thérapies innovantes et des programmes de bien-être au travail sont également en cours de déploiement

Burnout, charge mentale : notre société nous en demande-t-elle trop ? C’est notre prochaine enquête dans “Faut qu’on en parle”.

Les invités de l’émission :

• Sabrina PIDOLOT – Formatrice et Coach Professionnelle, fondatrice d’OPTIMO Coaching à La Garde et sherpa au sein de Wetalk
• Valérie HAVEZ – Présidente de l’association des professionnels de l’hypnose et de la PNL
• Elodie BONETTO – la Psy 3.0 – Psychologue
• Cécile GORIN – Psychiatre

Les chiffres sur l’émission “Burnout, charge mentale :  notre société nous en demande-t-elle trop ?“

Des chiffres sur la santé mentale en France

La santé mentale est un enjeu majeur en France, touchant une grande partie de la population à différents degrés. Les chiffres révèlent une situation préoccupante, notamment en ce qui concerne la consommation de médicaments psychotropes et les taux de dépression et de suicide.

Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’un cinquième de la population française, soit environ 13 millions de personnes, est touché par des maladies mentales ou des troubles psychiques.

Les Français détiennent le triste record d’être les plus gros consommateurs de psychotropes au monde. Plus d’un quart de la population consomme des anxiolytiques, des antidépresseurs, des somnifères et autres médicaments psychotropes.

Dépression et suicide

La dépression est l’un des troubles mentaux les plus répandus en France. Elle touche environ 15 à 20 % de la population générale au cours de leur vie. Environ 3 millions de personnes en France souffrent de troubles psychiques sévères.

Le suicide représente la première cause de mortalité entre 15 et 35 ans. En 2017, près de 8 300 décès par suicide ont été enregistrés en France métropolitaine, ainsi que 200 000 tentatives. Bien que le taux de suicide ait diminué depuis 2000, la France reste l’un des pays européens avec le taux le plus élevé.

Une mauvaise santé mentale peut-elle avoir un impact sur notre santé physique ?

Environ 60 % des personnes atteintes de troubles mentaux tels que la dépression et l’anxiété souffrent également de maladies physiques chroniques comme le diabète et les maladies cardiaques. Les personnes atteintes de troubles mentaux sévères ont une espérance de vie réduite de 10 à 20 ans par rapport à la population générale. Il est important de noter que les troubles mentaux ne se limitent pas à des effets psychologiques. Ils ont également un impact significatif sur la santé physique. Par exemple, les hommes dépressifs sont à un risque accru de cardiopathie de 70 %. Les personnes âgées dépressives sont exposées à un risque excédentaire de cancer de 88 %.

Pour écouter les coulisses de l’émission et la suite avec nos invités, c’est ici !

Les invités de l’émission du 27 octobre 2023

Live de l’émission – Burnout, charge mentale : notre société nous en demande-t-elle trop ?

Pour aller plus loin…

Le burnout et la charge mentale sont devenus des thèmes omniprésents dans notre société moderne. Ces problématiques, jadis reléguées au second plan, se trouvent aujourd’hui au cœur des débats sur la santé mentale et le bien-être au travail. Mais se pourrait-il que ces symptômes soient le résultat d’exigences sociales et professionnelles démesurées ? Analyse.

L’essor du phénomène de burnout

Le terme “burnout” désigne un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte souvent d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes ou stressantes. La compétitivité exacerbée et la culture du « toujours plus » poussent les individus à leur limite, sacrifiant parfois leur santé mentale au nom de la réussite professionnelle. Selon une étude de l’Organisation mondiale de la Santé, près de 5% de la population active mondiale serait touchée par ce syndrome.

La charge mentale, un fardeau invisible

Parallèlement, la notion de “charge mentale” se réfère à toutes les tâches de planification, d’organisation et de gestion qui s’accumulent souvent de manière disproportionnée sur les femmes. Cette notion s’étend au-delà du cadre professionnel et touche également les responsabilités familiales et domestiques. La surcharge mentale peut devenir un facteur de stress chronique, affectant sérieusement la qualité de vie.

L’impact sociétal

Il est clair que ces deux phénomènes sont intimement liés à la structure et aux attentes de notre société. Les modèles économiques actuels encouragent la surperformance et la compétitivité, mettant une pression supplémentaire sur les individus. L’accélération du rythme de vie, couplée à la connectivité constante, augmente la sensation d’être toujours « sur le qui-vive », exacerbant ainsi les niveaux de stress et d’anxiété.

Pistes de solution

Bien que ces problèmes soient complexes et multifactoriels, des solutions existent pour y remédier. Une réflexion collective sur l’équilibre travail-vie personnelle, l’importance de la déconnexion et la répartition équitable des responsabilités domestiques peuvent contribuer à réduire les niveaux de stress et d’épuisement. Des politiques d’entreprise plus humaines et des réglementations gouvernementales visant à protéger la santé mentale des travailleurs sont également nécessaires.