IOT, Smartcity et nouvelles technologies : à quoi ressemblera le monde de demain ?

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SAISON 3 / EPISODE 5

NFC, RFID, des termes que l’on entend sans vraiment comprendre leurs applications précises dans un avenir très proche.

Nos experts vous expliqueront tout sur la révolution qui s’annonce !

L’IoT, Internet des objets : Demain tout sera ultra connecté, tous les objets du quotidien et nous ne pourrons plus nous en passer ! Nos spécialistes en plateau vous expliqueront en quoi ces objets vont changer complètement nos vies au quotidien et toutes nos habitudes tant personnelles que professionnelles.

La “Smart City”, autrement dite “Ville Intelligente” est à nos portes ! Comment nos villes se transforment-elles pour être de plus en plus au service de leurs concitoyens et connectées pour révolutionner nos vies ?

IoT, Smartcity et nouvelles technologies, à quoi ressemblera le monde de demain ? c’est notre prochaine enquête dans Faut qu’on en parle.

Les invités de l’émission smartcity :

  • Pascal BARTHOMEUF – Directeur des systèmes d’information d’une collectivité et Président d’une association
  • Jean-Christophe LECOSSE – Directeur Général du Centre National de Référence RFID
  • Eric DECROIX – Directeur général de la société de service informatique Projetlys
  • Stéphane SOTO – Directeur général de Aix Marseille French Tech
  • Pierre Paul GOIFFON – Directeur général de @-Health

Les chiffres clés de l’émission smartcity :

Dans les années 90 le bouleversement des sociétés est provoqué par l’arrivé d’Internet. Avec les années 2010, voici celle des objets connectés. Tous ces objets du quotidien font envie, du frigo à la balance, des montres au chaussettes que les développeurs décident de connecter à votre smartphone. L’idée paraît farfelue au premier abord, puis on ne pense plus qu’à les acquérir car leur premier atout est de nous faciliter la vie. Alors que chaque jour de nouveaux objets connectés, toujours plus surprenants sont annoncés, quelles sont les tendances ? Quelles sont les attentes ?

Alors dans un avenir proche les objets connectés seront partout ?

Montres connectées, trackers d’activités ou accessoires électroménagers, tous ces objets connectés ont commencé à envahir notre quotidien. Présentation en quelques chiffres.
Avec 50 milliards d’objets connectés d’ici 5 ans, les acteurs du secteur ont de quoi être ravi. Si l’on estime que 15% de tous les objets seront connectés en 2020, ce chiffre devrait être exponentiel et s’accroître de manière vertigineuse dans la prochaine décennie. Un chiffre record est même annoncé jusqu’à 150 milliards d’objets connectés ! Avec cette prévision, le nombre de données générées devrait donc doubler toutes les 12 heures, contrairement en 2015 où cela ne s’est produit que tous les 12 mois.

Si, aujourd’hui, le secteur de l’IoT est encore discret aux yeux du grand public, il devrait devenir la norme à l’horizon 2020 avec un chiffre d’affaires estimé à plus de 7 000 milliards… Déjà le marché des objets porté comme les bracelets, les montres, les bijoux ou les lunettes ont connu une hausse de 223% en 2015.

Combien d’objets connecté nous aurons chez nous dans les années à venir ?

Le nombre d’objets connectés que nous aurons par foyer français en 2020 est estimé à 30. La Smart City, ville intelligente représentera 16% du marché des objets connectés en 2017 avec 2,6 milliards d’objets dont 40% dans les maisons intelligentes.
82 millions d’euros c’est l’investissement de la Banque Publique française dans le développement de 43 objets connectés. Depuis 2013, la France mise sur l’IoT, c’est l’une des 34 priorités industrielles par le ministère du Redressement productif. Une Cité des objets connectés a même été inaugurée à Angers en 2015.

Paris est la sixième ville au monde à accueillir le plus d’entreprises spécialisées dans l’Internet des objets. Il faut savoir qu’aujourd’hui quatre objets connectés sur dix vendus sont français. Dans les années 2020 il y aura 20 millions de vêtements connectés et ce chiffre devrait exploser dans les prochaines décennies.

Les appareils connectés et l’écologie ?

Les conditions du sol, la pureté de l’air, la propreté de l’eau, la pression atmosphérique, etc. tout cela peut désormais être mesuré au millième près avec les objets connectés.  Cet objectif a pour but de mieux prévenir les catastrophes naturelles.
Cela s’applique aussi dans le domaine de la gestion des infrastructures. Ici, on parle de ponts, de systèmes ferroviaires, de parcs de panneaux photovoltaïques ou encore de grandes installations urbaines et rurales, même les installations en mer. Les appareils connectés assurent la sécurité et le bon fonctionnement de ces éléments.
Le marché mondial de l’Internet of Things est subdivisé en plusieurs secteurs :  L’électronique, les utilitaires, la sécurité, les appareils mobiles, l’automobile, le commerce, la domotique, les villes intelligentes, la santé et bien-être, le transport ainsi que l’élevage fermier et domestique. Mais ces avancées soulèvent un tout autre problème : celui de la protection des données. On estime ainsi aujourd’hui à 80% le nombre d’objets connectés présentant des failles de sécurité, soit 4 milliards d’appareils…

Après l’IoT, on parle déjà d’IoE (pour Internet Of Everything) dans les années à venir ou tout sera connecté ! Vive les smartcity !

Objet connecté Alexa

Pensant qu’il prononce son nom, Alexa peut parfois enregistrer des images à l’insu du propriétaire. Le Sun a récemment révélé comment un “trieur” financé par Amazon avait entendu des disputes familiales, des discussions sur l’argent et des sex tapes. Avant de connecter votre appareil à Alexa, utilisez l’application compagnon ou le site Web du fabricant pour le configurer aux nouvelles technologies et voir si votre appareil est bien compatible.

Qui remportera la bataille des enceintes intelligentes entre Amazon Echo  et l’assistant virtuel de Google qui se dit plus lettré que ses concurrents (68,1% des questions de culture générale ont été répondues, dont 90,6% des cas, une bonne réponse).

Depuis le début de la commercialisation fin 2014, Amazon aura vendu plus de 5,2 millions d’enceintes Echo aux États-Unis. Dans sa dernière analyse, Consumer Intelligence Research Partners estime même qu’environ 3,1 millions d’unités ont été vendues sur la seule période octobre-décembre 2016, pour un total de 8,2 millions d’unités ! Parallèlement, la notoriété de l’article auprès des consommateurs américains est passée de 20 % en mars 2015 à 69 % en septembre 2016 puis à 82 % en décembre, selon Morgan Stanley. Le lancement d’Echo en Allemagne et au Royaume-Uni a également enregistré 11 millions d’installations au premier trimestre, selon les données fournies par Mary Meeker dans son rapport sur l’état de l’Internet en mai 2017.

Amazon Echo est actuellement en concurrence dans l’utilisation du HomePod qui réagit à du son pour diffuser de la musique ou envoyer des SMS, et contrairement à ses concurrents, ce nouveau produit Apple est à la fois une enceinte sans fil et un assistant virtuel, son prix est de 349 $ sur le marché américain, et il sortira probablement en décembre.

60,5 millions d’Américains utiliseront un assistant vocal, selon un communiqué de presse de mai 2017 pour les e-marketeurs, et 35,6 millions d’Américains utiliseront un haut-parleur intelligent, comme l’Amazon Echo. D’autres fabricants d’appareils, tels que Lenovo, LG, Harman Kardon ou Mattel, se partagent le reste.

Connectivité Bluetooth intelligente

Pour que les villes soient équipées de nouvelles technologies, il faut qu’il y ait un certain nombre de capteurs, capables de mesurer des facteurs tels que la vitesse des véhicules et d’identifier des événements tels que des embouteillages, des inondations, des événements extérieurs, etc.  Ces informations sont ensuite traitées par un processeur associé au capteur, qui va pouvoir les analyser et les transformer en informations exploitables. Les villes de IDATE DigiWorld déploieront 2 milliards d’objets connectés d’ici 2020, le nombre d’objets connectés déployés dans les villes dépassera les 2 milliards pour répondre aux besoins de mobilité, d’environnement, de sécurité publique et de gestion du trafic. Les voitures, les trains, les bus et les vélos seront de plus en plus équipés de capteurs, de nouvelles technologies, d’actionneurs et de logiques de traitement de l’information. Les routes peuvent également être équipées de capteurs et de balises (tags) qui envoient des informations sur le trafic aux stations de contrôle ou directement aux voyageurs pour mieux gérer le trafic, améliorer la sécurité routière et guider les touristes. Ces informations seront ensuite transmises directement sur des réseaux longue portée tels que 3G et 4G, Lora, Sigfox, Nb-IoT, ou indirectement vers des plateformes numériques tels que Bluetooth ou Wi-Fi afin de renseigner la météo, le trafic dans toute la ville ou la pollution. Avec ces données, les opérateurs du centre de sécurité, pourront agir directement sur le mobilier urbain, comme les feux rouges pour réduire la vitesse de circulation. Un marché prometteur estimé à 773,19 milliards de dollars en 2016 qui devrait croître de 20 % en 2017, pour atteindre 3 651,49 milliards de dollars et 2025. Selon un communiqué de presse de novembre 2016, les villes utiliseront 380 millions d’objets connectés pour répondre aux enjeux climatiques et de développement durable en 2017 et 1,39 milliard en 2020.

Le marché des villes intelligentes croît de 19,4 % par an, il est en effet sur le point de connaître une croissance encore plus rapide, avec un taux de croissance annuel attendu de 13,6 % entre 2014 et 2020, principalement en raison de la croissance exponentielle de la population urbaine. Le premier défi d’une ville intelligente est la mobilité liée aux nouvelles technologies. Le développement de la billettique, du stationnement, de la gestion du trafic, des systèmes de guidage, d’information voyageurs, de surveillance et des réseaux intelligents dématérialisés sécurisés et du stockage de données dans le secteur des transports intelligents a créé une demande, notamment dans la lutte contre la cybercriminalité (croissance de 14,8 % par an).

Capteurs intelligents

Haut-parleurs intelligents avec écrans tactiles, les écrans intelligents ajoutent un autre niveau d’interaction avec les assistants vocaux. Ils servent de panneau de commande pour les appareils connectés aux nouvelles technologies, comme pour allumer les lumières dans une autre pièce, ajuster votre thermostat, ou regarder simplement Netflix tout en coupant un oignon. Indéniablement, l’expérience montre des progrès impressionnants en termes de possibilités, de facilité d’installation et de création de votre propre utilisation en fonction de l’environnement et du choix. En interagissant avec tous ces objets connectés et ces capteurs les possibilités sont très nombreuses et au fur et à mesure leur nombre augmente. Cela signifie que pour vraiment connecter la maison, il faut des capteurs dans toutes les pièces, des détecteurs de mouvement, des capteurs de lumière, des capteurs de température, des prises électriques connectées, des volets roulants, etc.

Start-up Big Data

L’impact des objets connectés sur la vie privée des consommateurs préoccupe Justin Brookman, de l’American Center for Democracy and Technology qui déclare : “Il y a des gens dans le monde des affaires qui disent : “Les mégadonnées, c’est génial, collectons toutes les informations que nous pouvons, gardez-le toujours fermé et nous paierons quelqu’un pour s’occuper de la sécurité de ses données plus tard.” La question est de savoir si nous voulons une base réglementaire qui puisse limiter cela. »

Avec sa filiale Orange Business Service (OBS), Orange propose des solutions aux entreprises souhaitant se développer dans l’Internet des Objets.  Son produit Datavenue est un accompagnement doublé d’une expertise solide dans le domaine de l’IOT et de l’analyse de données.

L’American Civil Liberties Union (ACLU) se dit préoccupé par la capacité de l’Internet des objets à réduire la capacité des gens à contrôler leur propre vie car Il n’y a aucun moyen de prédire comment cet énorme pouvoir accumulé de manière disproportionnée entre les mains d’entreprises à la recherche d’un avantage financier et d’États à la recherche de plus de contrôle sera utilisé avec des nouvelles technologies. En effet, les mégadonnées et l’Internet des objets peuvent rendre plus difficile le contrôler des vies privées à mesure que nous devenons de plus en plus transparents pour les grandes entreprises et les agences gouvernementales qui sont de plus en plus opaques.”

Thermostat domestique connecté

Les thermostats intelligents qui sont de nouvelles technologies, ont sans doute lancé la révolution de la maison intelligente, permettant aux propriétaires de contrôler leur chauffage de n’importe où. Plus besoin de rentrer chez soi dans le froid, montez simplement la température sur votre téléphone en attendant votre train, ou demandez à votre assistant vocal de vérifier la température avant de vous réveiller pour vous sentir au chaud avant que vos orteils ne touchent le sol, Il baisse et augmente la température rien que pour votre confort, voilà le bienfait des nouvelles technologies. De plus si vous êtes en vacances, il vous suffit de programmer le mode Absence et Protection et vous pouvez dire adieu au retour dans une maison très froide.

Alertes du système de maison intelligente

Une maison intelligente peut détecter quand vous êtes chez vous. En effet, grâce à l’objet connecté, vous pouvez déclarer votre retour au système. De plus, vous pouvez choisir de contrôler à distance le portail ou l’ouverture de la porte. Une solution intéressante qui garantit sa sécurité à un prix avantageux.

Qu’il s’agisse de protéger votre maison avec des systèmes d’alarme sans fil et des caméras de sécurité, d’automatiser vos systèmes de chauffage et d’eau chaude, ou même d’utiliser des robots pour nettoyer votre maison pour vous, la maison intelligente évolue rapidement et il existe de nombreuses façons de l’utiliser.

Le réseau est essentiel car si la maison connectée tombe en panne, elle ne fonctionnera pas correctement. D’où des outils de monitoring réseau intégrés. Il s’agit de bâtiments domestiques et tertiaires. Il existe des solutions efficaces même pour les résidences, où l’utilisateur peut surveiller les alarmes anormales depuis son infrastructure domotique.

Nouveaux services

Qu’est-ce que le transport intelligent ? Plusieurs villes testent des minibus autonomes pour améliorer leurs services de transport en commun. Ainsi, des minibus électriques et sans conducteur circulent entre Paris Gare de Lyon et Austerlitz. Les navettes sont libres d’usage dans le cadre d’une expérimentation menée par la RATP.  Ils offrent six places assises et deux positions debout et sont libres d’utilisation entre 14h et 20h tous les jours. La ville de Lyon s’est associée à Navya pour tester son propre service de minibus sans conducteur sur les voies piétonnes du nouveau quartier Confluence. D’autres expérimentations du genre sont en cours ou seront lancées en 2017. La RATP a souligné qu’elle travaille également sur un concept de garage intelligent qui optimise l’espace disponible aux arrêts de bus situés dans les zones denses et fera gagner du temps en permettant aux bus de se garer individuellement. Ainsi, les véhicules autonomes représentent une opportunité de nouveaux services complémentaires aux services de transport existants, car ils peuvent apporter des solutions à des besoins de transport actuellement non satisfaisants (population dispersée, faible trafic, premiers et derniers kilomètres). Les voitures connectées ouvrent également de nouvelles opportunités aux collectivités : identification des carrefours dangereux par analyse des comportements, meilleure connaissance des trafics pour mieux les optimiser… La start-up Drust dans son application centrée sur le conducteur se concentrerait non seulement sur la qualité du véhicule, mais surtout sur le bon comportement du conducteur.

Le projet Hyperloop fait aussi partie de ces nouvelles technologies visant à remodeler l’avenir des transports. Hyperloop est né d’une idée d’Elon Musk qui veut un transport très rapide dans des tubes à basse pression. Hyperloop Transportation Technology annonce un partenariat pour la construction d’un grand centre de recherche et développement en périphérie toulousaine.  L’aspiration à long terme est de relier Toulouse et Montpellier en 20 minutes au lieu des 2h30 actuelles !

Si la première voiture avait besoin d’un chauffeur, Sea Bubbles s’est imaginé comme un Uber dans une rivière, avec des bulles autonomes qui peuvent se conduire elles-mêmes. Avec Ocean Waves, Renault a annoncé un partenariat avec l’exploitant d’autoroutes Sanef pour tester le fonctionnement de voitures autonomes dans le cadre de Sea Bubbles, une machine volante propulsée par deux moteurs électriques destinée à être utilisée sur les autoroutes avec des nouvelles technologies. Ce mode de transport silencieux et propre a piqué l’intérêt de la maire de Paris, qui a exprimé sa volonté de mettre ces appareils en circulation.

Un véhicule autonome capable de survoler les smart cities est en cours de développement via l’Airbus Innovation Center : Vahana devrait être testé d’ici la fin de cette année en termes de nouvelles technologies. Le projet s’inscrit dans de nouveaux concepts de véhicules de transport volants pour décongestionner le trafic urbain (60% de la population mondiale vivra dans les villes d’ici 2030).  Au départ Vahana sera utilisé pour de courtes distances autour de la ville. Son objectif principal est de faciliter les conditions de circulation dans les zones métropolitaines et de faciliter la circulation des personnes à l’intérieur des villes, entre les aéroports et les centres-villes. Vahana peut être réservé via un smartphone comme un système de covoiturage.

Doit être connecté

La qualité du réseau est donc cruciale. Il est donc important de déterminer qui supervisera la propriété des objets connectés et des informations qu’ils génèrent collectivement. En effet, en cas de vol ou de recel, voire de perte, l’adage légal du « meuble de fait, c’est avoir la propriété » peut être remis en cause. Cela ne signifie pas que l’utilisation d’objets de connexion est dangereuse, mais simplement que vous devez être averti et que ce ne sont pas des objets triviaux. C’est leur capacité à nous comprendre qui fait d’eux une aide quotidienne, mais entre de mauvaises mains, ils peuvent causer du tort à toutes ces nouvelles technologies.

Montre connectée

Il y a un an, la Fnac s’est associée au groupe Sedadi, propriétaire de Welcom, enseigne spécialiste de la téléphonie avec 53 magasins dans le centre de la France, pour accélérer le déploiement de Fnac Connect. Par ailleurs, en janvier 2017, Boulanger a décidé de construire un espace complet de 70 m² pour les maisons connectées dans son magasin Domus de Rosny-sous-Bois, et Best Buy a mené des expérimentations similaires dans son concept store Tech Home du Mall of America et chez Target à San Francisco.

A noter l’initiative Rue du Commerce en 2015 de créer une communauté dédiée, Connexted, premier lieu en France où les consommateurs ont spontanément envie d’acheter des objets connectés.

Dans le magasin Darty, les objets connectés sont traités comme les autres objets. Donc, les mettre dans un espace spécifique est un non-sens. De ce fait, ils sont distribués un peu partout : enceintes connectées au rayon hi-fi, machines à laver connectées au rayon gros électroménager, traqueurs d’activité et balances connectées au rayon santé ou sur le site internet. Ainsi les objets connectés sont plus mis en avant et s’articule autour de thématiques : famille, santé, sport, puériculture.

L’entreprise Boulanger s’est aussi lancée dans l’IoT après avoir mené une série de test sur internet pour mieux comprendre le parcours des clients achetant des objets connectés. Concurrence ? Les marques jugeaient que leurs parcours étaient trop différents pour regrouper tous les produits dans un espace spécifique. Banner produit même sa propre marchandise de marque : essentialb. La Poste a récemment choisi de confier un revendeur pour accompagner les utilisateurs de son application Le Hub Numérique Source : Toluna Research. SFR a aussi lancé à cet effet le premier « Experience store » dédié au tout numérique c’est pour exposer des nouvelles technologies.

En septembre 2015, Orange a ouvert son premier « smart store » sur les Champs-Élysées. Deux Des années plus tard, l’opérateur installe un nouveau concept store à l’Opéra de Paris avec moins de 700 références d’objets et d’accessoires connectés. Pour équiper le magasin, Corinne Lenoir, chef de produit accessoires et objets connectés chez Orange, a conçu les collections. Elle explique que ” tous les segments ont été repensés”. De la maison connectée au sportif Ring, tout l’univers des objets connectés est présent dans ce magasin phare d’Opéra.

Près de 20 ans plus tard, Météo-France installe des radars pour améliorer les observations pluviométriques. Aujourd’hui, on compte 554 stations météo professionnelles dans le réseau Météo-France dit réseau radôme en France métropolitaine. Parallèlement, les stations météo en réseau sont devenues l’un des objets les plus recherchés en France.

Et si on combinait intérêts individuels et intérêts collectifs ? si chaque propriétaire d’une station météo acceptait de partager ses propres données avec des professionnels ? Ainsi, ce qui fonctionnerait pour la météo pourrait fonctionner pour de nombreux secteurs. Le principe est simple, plus le nombre d’expériences étudiées sera important et diversifié, plus les modèles et algorithmes expliquant le phénomène seront prédictifs et fiables. Avec l’IoT, chaque consommateur pourrait devenir  un citoyen du monde en acceptant de partager ses données au profit de la communauté des chercheurs. Il existe potentiellement des milliards d’entrées/sorties qui peuvent être recombinées de cette manière, offrant aux ingénieurs un ensemble extrêmement riche de cas pour faire progresser leurs connaissances. Vu le potentiel, on parle de big data complètement dans l’ère des nouvelles technologies.

Diverses initiatives basées sur cette idée ont vu le jour. Nous pouvons citer thingful.net véritable moteur de recherche IoT, qui peut interconnecter des millions d’objets et récupérer des données utiles d’un autre objet avec le consentement de son propriétaire. Il y a aussi beaucoup de partage de données ouvertes dans le cadre des villes intelligentes. Influencia Magazine a spécifiquement mis en lumière l’initiative de Swissnex San Francisco de se rebaptiser Data Canvas à travers son Urban Data Challenge, un concours visant à visualiser les données publiques collectées par les résidents eux-mêmes pour mieux comprendre les transports publics. La clé de Data Canvas est d’éduquer les gens sur les problèmes urbains grâce à la collecte et à la visualisation de données.  Avec le développement de l’intelligence artificielle, il y a une nouvelle dimension dans l’analyse de ces données collaboratives, certaines personnes pourraient envisager de commercialiser leurs données personnelles ou les données qu’elles collectent. Certains futuristes avancent même que les “agents personnels” seront chargés d’optimiser la rentabilité des données personnelles des clients, à l’instar des agents qui mettent des vedettes dans les films à succès. Et vous, à quel prix êtes-vous prêt à vendre certaines de vos données ?

Objets intelligents

Le concept de Smart Industry, Industrie 4.0 ou Future Industry fait référence à la quatrième révolution industrielle après la mécanisation, l’industrialisation et l’automatisation. C’est un concept qui vise à rendre les usines plus intelligentes en utilisant l’Internet des objets ainsi que les systèmes cyber-physiques (systèmes où des éléments informatiques coopèrent pour contrôler et diriger des entités physiques). L’ère de l’Industrie 4.0 est l’ère de l’interconnexion universelle des machines et des objets, et l’ère de l’automatisation des processus plus avancée (usines entièrement robotisées, très flexibles et capables de fonctionner 24h/24).

De nombreuses études évoquent également la possibilité de fabriquer une gamme de produits de plus en plus personnalisables, notamment à partir de l’impression 3D, même si certains experts estiment que ce n’est pas forcément un élément caractéristique de l’Industrie 4.0. “La quatrième révolution industrielle a eu un fort impact, y compris sur la politique nationale”, a déclaré Moundir Rachidi, directeur associé du Boston Consulting Group (BCG), qui supervise l’ouverture de l’ICO (Operational Innovation Center) à Thackeray. Pour lui, une nouvelle ère s’ouvre, “le but de l’usine est d’être au plus près du stock ou de la matière première, de revenir à une production plus locale, d’être plus proche et mieux adaptée au consommateur, et d’être plus spécifique , pour personnaliser le produit”. Cependant, le terme Industrie 4.0 a encore un profil relativement ouvert. Ainsi, selon une enquête commandée par Siemens en octobre 2016 et transmise par ZDNet, l’Industrie 4.0 est rendue possible par les outils de conception informatique, les usines intelligentes, les produits intelligents, l’Internet des objets et les systèmes autonomes liés aux nouvelles technologies.

Modules, impression 3D et systèmes cyber-physiques. Selon lui, deux paramètres dominent : la connectivité et les machines intelligentes (robots, drones, chariots mobiles, etc.). Les connexions entre machines et objets hétérogènes sont de plus en plus importantes. Il est lié à la collecte de données du système, qui peut être analysée à tout moment si nécessaire. Moundir Rachidi a expliqué que cette révolution comprend la réalité augmentée, mais aussi l’Internet industriel (avec de nouveaux types de capteurs), le big data, l’analytique et ses algorithmes ; ainsi que les outils de simulation 3D, la numérisation et l’intégration des données, et enfin les plateformes cloud et la cybersécurité.

En janvier 2014, la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen a publié l’étude “Mapping the EU Smart Cities”. Dans le cadre de la “Stratégie Europe 2020”, l’étude, repostée par Wikipédia, a passé au crible 468 villes européennes d’habitants ou plus pour les catégoriser selon quatre niveaux de maturité smart city :

Niveau 1 : La ville dispose d’une politique ou d’une stratégie de ville intelligente, qui selon le rapport est suffisante pour la classer comme une ville intelligente.

Niveau 2 : En plus du niveau 1, la politique ou la stratégie de la ville est basée sur un plan ou une vision.

Niveau 3 : En plus des niveaux précédents, un programme pilote de ville intelligente a été mis en place.

Niveau 4 : En plus des niveaux précédents, au moins une initiative de ville intelligente a été entièrement activée ou mise en œuvre.

Selon l’étude, les villes européennes de 240 habitants ou plus ont atteint le niveau 1 et ont donc été identifiées comme des villes intelligentes avec de nouvelles technologies.

Six villes sont les plus matures : Amsterdam, Barcelone, Copenhague, Helsinki, Manchester et Vienne. Plus en détail, l’étude identifie comme une ville intelligente : 43 % des villes européennes. Près de 90 % des villes européennes comptent plus d’habitants. À l’échelle mondiale, Singapour est peut-être le meilleur terrain d’essai. En France, plusieurs initiatives notables peuvent être citées : le test à Nice avec Cisco sur l’avenue de Victor Hugo, l’application « Nantes dans ma poche » d’Orange en Loire-Atlantique, utilisée pour interconnecter plusieurs types de données urbaines, ainsi que que la zone de confluence de Lyon. En 2016, Angers a été inscrite au palmarès des villes intelligentes de France, avec comme principales réalisations un portail de données ouvertes, un réseau Wi-Fi public linéaire gratuit et un système de gestion électronique. Neuf des 20 villes intelligentes françaises sont marquées comme certaines technologies françaises et comptent moins d’habitants. Les grandes villes (Paris, Marseille, Lyon, Nantes) ne sont donc pas les seules à avoir lancé ce mouvement. Ce partage permet de développer des services adaptés aux besoins des citoyens et de mieux comprendre l’impact des décisions municipales.

Comme décrit au chapitre 5.5 dans le livre Livosphere, les villes sont intégrées dans des écosystèmes plus vastes, situé à la jonction de l’État avec les citoyens qui possèdent des véhicules et des maisons. Les individus sont dans un espace extrêmement hétérogène où les intérêts des individus, des entreprises et des administrations peuvent différer, rendant difficile la mise en place de politiques de smart city répondant aux attentes de chacun.

Cobots et technologies pour les humains augmentés :

Les cobots comprennent des robots conçus pour assister les humains et sont conçus pour automatiser certaines des tâches que les humains doivent effectuer. Le terme est un néologisme dérivé des mots « collaboration » et « robot », qui auraient été inventés par les professeurs de la Northwestern University Edward Colgate et Michael Peshkin en 1999. Le terme « cobot » fait référence à une classe de robots (non autonomes) conçus pour manipuler des objets en collaboration avec des humains . Depuis 2016, les cobots sont les stars incontestées des salons industriels et robotiques, à l’instar du bras robotique de la startup française Isybot. En effet, si la perspective d’être assisté par des robots dans les tâches quotidiennes semble encore hors de portée, il en va tout autrement dans l’industrie, où les robots commencent à travailler avec les humains pour leur garantir une meilleure efficacité et améliorer leurs capacités en termes de puissance, de précision, perception ou cognition. L’avantage de ces cobots industriels est qu’ils sont plus perceptibles que les robots autonomes, moins dangereux pour l’emploi. Si jusqu’à récemment leur utilisation était limitée en raison de risques d’accidents différents de ceux des robots conventionnels, les cobots ne sont en effet pas « mis en cage » car ils sont naturellement coopératifs avec les travailleurs, la génération précédente de cobots intègre désormais la détection de la présence humaine et la prédiction du comportement humain, y compris d’éventuels les erreurs.  Les cobots ont également soulevé la question de la formation des employés à l’utilisation de tels outils. A Dijon, un centre de formation a également ouvert fin 2016 et propose un module spécial robot collaboratif.

Le robot collaboratif Baxter de Rethink Robotics est un bon exemple de ce type de technologie. En effet, il est capable de donner des objets et de détecter ceux qu’il attrape, et cela fonctionne par imitation, il suffit de lui dire comment faire son action en l’accompagnant. Il existe de nombreux exemples d’utilisation de robots collaboratifs dans l’industrie comme BMW, qui a installé des cobots dans son usine de Spartanburg, en Caroline du Sud, pour travailler aux côtés des employés sur la chaîne de montage. Ils travaillent sur l’isolation et la protection du matériel électronique dans les portes : des tâches très pénibles que les employés ne peuvent pas effectuer en continu plus d’une heure ou deux sans avoir mal aux coudes.

Toujours dans le domaine de l’automobile, Ford a mis en ligne en 2016 une vidéo montrant des cobots dans son usine de Cologne en Allemagne. Il les utilise pour installer des amortisseurs Ford Fiesta, les techniciens peuvent désormais utiliser un robot pour soulever automatiquement les amortisseurs et les placer dans les passages de roue, puis appuyer sur un bouton pour terminer l’installation. Toujours au niveau industriel, l’Internet des Objets, notamment via les wearables, peut rendre les employés plus efficaces et d’augmenter la productivité. A titre d’exemple, l’entreprise utilise des lunettes connectées sur la chaîne d’assemblage final de l’A330 ces lunettes développées par Vuzix sont les M100. Elles intègrent une caméra pour scanner les codes-barres afin que les utilisateurs puissent visualiser les plans et les informations spécifiques demandées par les clients. Avec ces lunettes connectées, Airbus a gagné en productivité et évité des erreurs.

Dans les domaines industriel et médical, on parle aussi de plus en plus d’IoNTs pour le nano-IoT. Par exemple, ces minuscules capteurs pourraient être intégrés directement dans des matériaux tels que le béton pour avertir des fissures dans les bâtiments. Ces microcapteurs peuvent étudier leur environnement, détailler les moindres changements et apporter une aide précieuse à l’établissement de diagnostics. Ainsi, la startup toulousaine Nanolike a mis au point des microparticules qui mesurent la déformation mécanique de certains composants (pales d’hélicoptères, missiles, ailes d’avions). Les objets connectés sont aussi souvent perçus comme un nouveau levier du bien-être des salariés au travail. Les maux de dos et autres troubles musculo-squelettiques (TMS) seront un lointain souvenir. Ces lésions sont même devenues les maladies professionnelles les plus fréquentes dans les pays européens et américains. Ainsi, selon l’Institut national de la recherche et de la sécurité, les entreprises françaises sont payées un peu plus en moyenne que chaque salarié touché par l’une de ces conditions. En 2012, le TMS indemnisé coûtera à la France environ 10 millions de journées de travail et 1 milliard d’euros de cotisations d’entreprise. Cela représente une opportunité de marché sur laquelle de nombreuses startups se précipitent. Ainsi, par exemple, Lumo Bodytech a présenté le Lumo Lift, un petit capteur qui se clipse sur la poitrine à l’aide d’aimants et vibre lorsqu’un employé n’est pas dans la bonne position. Quantified Habits fournit des capteurs pour inciter les employés à se détendre ou à être actifs pendant quelques minutes avant de continuer à travailler. En plus de tels capteurs et autres bracelets, on pourrait imaginer des fauteuils roulants intelligents capables d’ajuster leur position en fonction de la posture et des caractéristiques de l’utilisateur (poids, taille, etc.) pour lutter contre les maux de dos, et des ordinateurs capables d’ajuster leur luminosité en fonction de l’environnement éclairage de l’espace de travail pour éviter de fatiguer les yeux des salariés, même les cartes de cantine permettent aux salariés de suivre leurs habitudes alimentaires et de leur rappeler que leur alimentation est saine. Le nombre de connexions visant à réduire le stress et la fatigue d’un employé afin de le détendre et ainsi gagner en efficacité se multiplie également.

Technologies connectées

Dans ce monde cloisonné, où l’expérience utilisateur est fragmentée et où les objets sont connectés mais pas connectés les uns aux autres, l’interopérabilité technique ne suffit pas. Alors Technicolor, à travers le projet QEO Platform, propose une nouvelle plateforme pour intégrer toutes ces données, connecter les objets entre eux et devenir le “Twitter de la Maison Connectée”, une version “hardware” basée sur les mêmes principes de site IFTTT – permettant aux applications Discuter entre eux, rendre différents services compatibles, et les corréler.

QEO espère réaliser la même chose dans le matériel, il suffira de saisir les deux objets “connectés” et de les rapprocher pour les connecter.

L’Internet des objets est un réseau de réseaux qui permet l’identification directe et sans ambiguïté d’entités numériques et d’objets physiques par le biais de systèmes d’identification électronique standardisés et unifiés et d’appareils mobiles sans fil, permettant la récupération, le stockage, la transmission et le traitement, entre les mondes physique et virtuel. Il n’y a pas de discontinuité entre les données liées. Maintenant que vous savez tout sur les objets connectés, vous pourrez utiliser ce qu’ils nous proposent pour simplifier notre quotidien et même résoudre certains problèmes de société, comme la désertion des médecins dans certaines régions de France aujourd’hui. Les objets connectés font désormais partie intégrante de nos maisons et de nos villes, nous emmenant vers le futur : la société connectée.

L’équipe de Faut qu’on en parle – CREDIT : Faut qu’on en parle !