Addictions : disons stop !

Addictions
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SAISON 5 / EPISODE 6

20 % de la mortalité est liée aux dépendances, l’addiction est un phénomène de grande ampleur qui touche tout le monde, nous sommes tous addict à quelque chose, même sans nous en rendre compte.

Que ce soit le tabac, l’alcool, toute forme de jeux, les écrans, internet ou simplement une passion nous sommes tous concernés !

Plusieurs types d’addictions existent, celle avec des produits que nous ingurgitons et celles sans, mais toutes agissent sur notre cerveau.

Le tabagisme et l’alcoolisme sont dans le top 3 des causes de mortalité dans le monde, comment peut-on être aussi dépendant alors que nous savons que cela est mauvais pour notre santé ?

L’appât du gain d’argent, l’emprise des jeux vidéo, ces activités parmi d’autres qui agissent sur l’adrénaline qui accélère notre rythme cardiaque nous rendent dans un état euphorique.

Que se passe-t-il dans notre tête ? Pourquoi nous comportons nous ainsi avec ce besoin irrésistible d’y revenir ? Comment se sortir de cet engrenage de l’addiction qui nous ronge sans que nous le voyions ? Hypnotiseur, médecins, associations seront en plateau pour nous aider à y voir plus clair !

ADDICTIONS: DISONS STOP ! c’est notre prochaine enquête sur le www.fautquonenparle.fr

​Les invités de l’émission sur les Addictions :

  • Docteur Carmen DRAGOMIRESCU – Médecin addictologue au service ELSA de l’hôpital de La Ciotat
  • Liliane VITTORI – Infirmière Addictologue au service ELSA de l’hôpital de La Ciotat
  • Docteur Michael BAZIN – Responsable du service d’addictologie de l’hôpital d’Allauch
  • Liliane et Jacques – Membres de l’association des Alcooliques Anonymes
  • Julien GERGOUIL Elu Régional PACA de AIDES
  • Benjamin BELTY Elu Régional PACA de AIDES
  • Rachel UZAN – Hypnothérapeute à Toulon

​Les chiffres clés de l’émission sur les Addictions :

Des chiffres autour des addictions ?

Comme évoqué dans le sommaire, 20 % de la mortalité est liée aux addictions ce qui est considérable ! Il est à noter aussi que 800 000 hospitalisations par an sont liées à la consommation d’alcool. La moitié des faits de délinquances est liée aux addictions. Dans les principales causes de mortalité, si la pollution de l’air arrive en première position, ce sont le tabagisme et l’alcoolisme qui suivent.

L’addiction du Tabac, quelques chiffres ?

Le nombre de fumeurs ne cesse de baisser en France :  en 2017 on dénombrait 12,2 millions de fumeurs, chiffre en régression à cause de l’augmentation des prix du tabac mais aussi à un changement de mentalité pour une vie plus saine. En 2017, 26,9% des personnes de 18 à 75 ans déclaraient fumer tous les jours contre 29,4% l’année d’avant : c’est une baisse historique !
Le tabac tue chaque année en France plus de 70 000 personnes et plus de 7 millions de morts dans le monde. Il faut savoir qu’une personne meurt toutes les 4 secondes et demi dans le monde des conséquences du tabac et ce nombre en France est estimé à 8 morts par heure soit 200 morts par jours.

Zoom sur les jeunes et la cigarette

La bonne nouvelle, c’est que les adolescents de moins de 17 ans sont de moins en moins nombreux à fumer.
En 2014 , ils étaient 68,4 % à avoir essayé le tabac et 32,4 % à fumer quotidiennement.
En 2017, ils n’étaient plus que 59 % à avoir tenté l’expérience et 25,1 % à fumer tous les jours.
Et enfin, 44,4% des jeunes de 17 ans interrogé(es) assurent n’avoir jamais fumé.

L’addiction à l’alcool, quelques chiffres ?

Le chiffre est effrayant : 49 000 personnes meurent des conséquences de l’alcool chaque année en France. C’est la substance psychoactive la plus consommée : 93 % des 18-75 ans en ont déjà bu et en moyenne, un français âgé de 15 ans ou plus consomme 12 litres d’alcool pur par an. Cela équivaut à une moyenne d’environ deux verres et demi d’alcool par jour et par habitant âgé de 15 ans ou plus. En revanche, les quantités d’alcool vendues sur le territoire français ont beaucoup diminué depuis le début des années 1960 ; cela s’explique principalement par le  recul  de  la  consommation  de  vin. Il y a quelques décennies, le vin était bu comme des verres d’eau à table !
Cette baisse se poursuit sur les 10 dernières années.
La France reste un des pays les plus consommateurs d’alcool au monde. On se classait en 2014 en 7e position des pays membres de l’Union européenne.
On peut noter qu’il y a consommation à risque pour 8 % des 18-75 ans, soit 3,4 millions de personnes au sens du test de l’Audit-C  (dépendants  ou  non), nous en parlerons plus tard dans l’émission.

Zoom sur Les jeunes et l’alcool ?

Les jeunes consomment différemment l’alcool par des prises moins régulières mais plus excessives.

La « beuverie » ou « alcoolisation ponctuelle importante » concerne un peu plus de 50 % des jeunes de 17 ans. Ils   déclaraient avoir eu un comportement de beuverie (5 verres ou plus en une seule occasion).

Dans le détail, 57% des jeunes de 17 ans déclarent avoir été déjà ivres au cours de leur vie et 49% l’ont été au cours d’une l’année en cours. En revanche, les jeunes Français connaissent des ivresses répétées moins importantes que leurs voisins européens.
– Les garçons sont moins sérieux car ils déclarent presque trois fois plus d’ivresses dans l’année que les filles.

Quelques chiffres sur l‘addiction aux jeux ?

 Plus de 53% des Français jouent tous les jours à des jeux vidéo et 68% le font occasionnellement.

Les jeunes sont ceux qui jouent le plus au jeu vidéo et sont les plus addicts ?

Les derniers chiffres montrent que les plus gros joueurs se situent dans la tranche d’âge qui va de 10 à 24 ans. Dans le détail :
– les 10-14 (95 %),
– les 15-18 (92 %),
– les19-24 (91 %).

Pour 5 % des jeunes de 17 ans, le temps de jeu seraient entre cinq et dix heures par jour.
De plus, en raison du temps passé devant les écrans, 23 % d’entre eux disent avoir rencontré, au cours de l’année écoulée, un problème avec leurs parents, 5 % avec leurs amis et 26 % à l’école ou au travail.

Parlons un peu des jeux d’argent ? 

On classe le jeu à risque en deux catégories : « modérée » qui concerne 3,9 % des joueurs et « excessive » soit 0,9 %.
Parmi les joueurs en ligne, 9,4 % sont des joueurs à risque modéré et 13 % des joueurs excessifs.
Sur les cinq dernières années, la proportion de joueurs à risque modéré est restée stable, mais celle des joueurs excessifs a significativement progressé.

Particulièrement ce sont les adolescents sont ceux qui représentent le plus de risque d’addiction : ils pensent régler sa tension intérieure, mais en fait il se retrouve piégé dans une toxicomanie. Il ne reconnaît pas son addiction, ce qui rend sa gestion particulièrement problématique. Il est donc important que les meilleurs traitements soient la prévention et la pédagogie par l’entourage proche.

Syndrome de sevrage alcoolique : symptômes, signes et traitement

Des complications liées à d’autres maladies aiguës, notamment l’encéphalopathie hépatique, la dépression et la pancréatite peuvent compliquer le sevrage alcoolique.

L’alcool (de son nom chimique éthanol) est un dépresseur du système nerveux central. De grandes quantités ingérées peuvent provoquer une dépression respiratoire, le coma et la mort. Boire en grandes quantités peut endommager le foie et de nombreux autres organes à long terme. Le sevrage alcoolique sévère peut se traduire par des tremblements, des convulsions, des hallucinations et de l’instabilité autonome potentiellement mortelle.

La dépendance à l’alcool est un trouble psychologique qui se développe lorsqu’une personne devient dépendante de l’alcool pour réguler ses humeurs, ses émotions et son comportement

Le développement d’une consommation excessive d’alcool et d’une dépendance sont facilités par des facteurs psychologiques favorables qui déclenchent et entretiennent le comportement de consommation. Les symptômes les plus fréquents chez les personnes alcooliques sont : les troubles anxieux, une capacité insuffisante à gérer le stress et l’anxiété, la dépression nerveuse, des problèmes de communication avec les autres, de la frustration. Moins connus, il existe également des troubles de la personnalité, le consommateur pouvant devenir asocial, dépendant, schizophrène, histrionique, bipolaire, et peut également développer des troubles de la perception, de l’expression émotionnelle (alexithymie), des états psychotiques (schizophrénie), mais aussi une hypersensibilité à la colère.

Ces niveaux élevés d’anxiété et de dépression peuvent amplifier encore plus la consommation.

Généralement dispensés après le sevrage, les soins psychologiques cognitivo-comportementaux peuvent inclure des programmes de prévention des rechutes (identification des situations à risque, résolution de problèmes pour augmenter l’efficacité personnelle), des entraînements à la relaxation, à la confiance en soi, apprendre à refuser l’alcool, faire face aux critiques, etc.).

L’alcoolisme est une maladie qui peut être prévenue ou guérie

Le concept de maladie est souvent remis en question et l’on pense que les alcooliques sont sous l’influence de drogues. A ce titre, des nouvelles méthodes de sevrage ont vu le jour : elles ne déchargent pas les toxicomanes de leurs responsabilités, elles ne considèrent pas l’alcoolisme comme un destin auquel les individus doivent faire face tout au long de leur vie.

Les alcooliques fonctionnels sont moins susceptibles de vouloir une remédiation, tant que les effets négatifs de leur consommation d’alcool sur la vie quotidienne ne sont pas correctement appréhendés, ne se rendant même pas compte du problème. Cependant, plus précoce est le traitement, meilleur est le résultat pour les personnes concernées et leurs proches.

Les addictions peuvent être de toutes sortes : par exemple, le baclofène, un médicament utilisé pour traiter l’épilepsie et les troubles musculaires, réduit la survenue de convulsions et de douleurs. En plus de ses bienfaits thérapeutiques, le baclofène est également prescrit comme sédatif ou anesthésique par les médecins. L’abus de cette substance se produit lorsqu’une personne l’utilise sans nécessité médicale.

Les substances les plus couramment consommées sont l’alcool, la marijuana et les médicaments. Quand on abuse de ces substances, on développe une dépendance physique à leur égard et on ressent des effets indésirables lorsqu’on cesse de les utiliser. A la dépendance physique s’ajoute une dépendance psychologique : l’utilisateur éprouve de l’anxiété, de la dépression et d’autres troubles psychologiques.

Luc et Mylene

Mylène et Luc, les animateurs de l’émission sur les addictions – CREDIT : Faut qu’on en parle !