Suite à la liquidation de SFAM, les élus du CSE publient une lettre ouverte critiquant sévèrement les agissements de M. Fegaier et de sa direction.

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Crise SFAM lettre ouverte

Crise SFAM lettre ouverte – CREDIT : Faut qu’on en parle !

La Crise SFAM : une lettre ouverte

Dans un climat de tension palpable, les élus du CSE de SFAM ont publié une lettre ouverte à M. Fegaier, directeur général, dénonçant une gestion désastreuse et des pratiques trompeuses ayant mené à la liquidation judiciaire de l’entreprise. Cette lettre souligne un profond malaise au sein de la société et expose des accusations graves à l’égard de la direction.

Révélations et accusations

La veille de l’annonce de la liquidation, M. Fegaier avait affirmé dans une interview que l’entreprise était financièrement solide, une déclaration que les élus qualifient aujourd’hui de mensongère. Le lendemain, une réunion convoquée à Romans Sur Isère a débuté avec un retard de 45 minutes, sans excuses, exacerbant le sentiment d’un manque de respect envers les employés.

Durant son intervention, M. Fegaier a accusé les élus du CSE d’être responsables de la situation financière de l’entreprise, allant jusqu’à proférer des menaces à l’encontre d’un élu spécifique. Ces accusations ont été perçues comme une tentative de dévier la responsabilité de la direction vers les représentants du personnel.

Un manque de communication flagrant

Les élus reprochent à M. Fegaier une absence chronique lors des réunions mensuelles du CSE et des réponses souvent évasives ou inexistantes face aux inquiétudes exprimées sur la situation de l’entreprise. Selon eux, même lorsqu’il était présent, les informations communiquées étaient soit trompeuses, soit insuffisantes.

Des conséquences désastreuses pour les employés

La lettre détaille également les conséquences financières directes pour les employés et les créanciers de l’entreprise, citant des retards de paiement, des primes non versées, et des dettes importantes envers les organismes publics et les fournisseurs. Les élus du CSE expriment leur indignation face à l’ampleur de ces manquements, qui laissent de nombreuses familles dans une détresse financière et psychologique grave.

Impacts sur le moral et l’engagement des équipes

La gestion de la crise par la direction a eu un effet dévastateur sur le moral des employés. La manière dont la situation a été gérée, notamment l’absence de communication claire et les tentatives de déplacer la responsabilité sur les élus du CSE, ont créé un climat de défiance et de résignation parmi le personnel.

Les témoignages recueillis après la publication de la lettre ouverte font état d’un sentiment de trahison profonde, beaucoup se sentant manipulés et sacrifiés au profit d’une gestion irresponsable.

Cette atmosphère a non seulement affecté la performance des employés restants mais a également entaché la réputation de l’entreprise, rendant toute tentative de redressement plus complexe et incertaine.

Stratégie contestée et réactions des employés

La stratégie adoptée par la direction de SFAM a été régulièrement mise en question par les élus du CSE qui, durant des mois, ont exprimé des inquiétudes quant à la viabilité à long terme de l’entreprise. Ces préoccupations ont été systématiquement minimisées par des assurances de solidité financière de la part de M. Fegaier, malgré des indices contraires.

Les élus soulignent que lorsqu’ils ont demandé une expertise comptable pour évaluer la situation réelle de l’entreprise, cette requête a été accueillie avec hostilité, ce qui a aggravé le climat de méfiance.

La déclaration surprise de cessation de paiement en juin 2023, non communiquée aux élus en temps utile, a été perçue comme un coup de poignard, confirmant les doutes sur la transparence de la gestion.

Appel à la justice

Les signataires de la lettre appellent à ce que justice soit faite, soulignant les pratiques commerciales trompeuses qui pourraient mener M. Fegaier devant les tribunaux. Ils terminent leur missive par une note cinglante, le qualifiant de “honte” et ironisant sur ses vacances aux Maldives, contrastant avec la précarité de ses employés.