Suicide de Lucas : Collégiens coupables de harcèlement, mais non responsables du suicide

Les quatre collégiens de Golbey, poursuivis pour le suicide de Lucas en janvier dernier, ont été reconnus coupables de harcèlement par le tribunal pour enfants d’Épinal, lors d’un jugement rendu ce lundi 5 juin.

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Lucas 13 ans suicide

Le collège louis Armand – CREDIT : Google Maps

Le tribunal n’a pas établi de lien direct entre ces actes de harcèlement et le geste fatal du jeune adolescent âgé de 13 ans.

Le tribunal a décidé de prononcer des mesures éducatives provisoires à l’encontre des quatre collégiens en attendant la prochaine audience qui se tiendra le 22 janvier 2024 pour déterminer les sanctions définitives. Ils encourent une peine maximale de 18 mois de prison.

Lors de l’audience, qui s’est déroulée à huis clos le 3 avril, le parquet n’avait pas demandé la reconnaissance du harcèlement comme facteur déterminant dans le suicide, allant ainsi à l’encontre de ses propres conclusions formulées à la fin de l’enquête.

“Après avoir examiné attentivement le dossier et les débats lors de l’audience, il subsistait un doute quant à la causalité entre le harcèlement et l’acte désespéré de Lucas”, a déclaré le procureur d’Épinal, Frédéric Nahon, à l’AFP.

De leur côté, les avocats des quatre collégiens, deux filles et deux garçons, ont soutenu que l’infraction n’était pas caractérisée et ont tous plaidé en faveur d’une relaxe.

La tragique affaire de Lucas a suscité une vive émotion et a ravivé le débat sur le harcèlement scolaire et ses conséquences dramatiques. Le procès a attiré l’attention de nombreux médias et du public, soulignant l’importance de lutter contre le harcèlement et de protéger les jeunes victimes.

Le débat sur la responsabilité des harceleurs dans le suicide de Lucas reste ouvert, mais le verdict d’aujourd’hui marque une étape importante dans la quête de justice pour le jeune adolescent et sa famille. La décision finale concernant les sanctions sera rendue lors de l’audience prévue en janvier 2024, offrant ainsi l’espoir d’une réparation et d’une réponse appropriée à cette tragédie.