La Banque de France estime que le pic de l’inflation a probablement été atteint au deuxième trimestre 2023

La Banque de France a récemment partagé ses prévisions économiques, suggérant une légère progression du produit intérieur brut (PIB) de la France au deuxième trimestre de l’année en cours.

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Argent et Inflation – CREDIT : Pixabay

Selon ces projections, le PIB devrait augmenter de 0,1% par rapport au premier trimestre, où il avait enregistré une croissance de 0,2%.

Un aspect clé de ces prévisions concerne l’inflation et la question de savoir si les prix connaîtront une baisse dans les semaines à venir. La Banque de France a indiqué qu’il y avait des signes positifs d’amélioration, bien que l’inflation reste à un niveau élevé. Dans le cadre de son enquête mensuelle de conjoncture, Olivier Garnier, directeur général des statistiques, des études et de l’international à la Banque de France, a rapporté que “pour le deuxième mois consécutif, les industriels estiment que les prix des matières premières sont en nette baisse, tandis que les prix des produits finis se stabilisent”. Il a également noté que les prix des services ont cessé d’augmenter pour la première fois, tandis que dans le secteur de la construction, les prix continuent de ralentir. De plus, les problèmes liés au recrutement ont diminué, bien que près de la moitié des entreprises (49%) rencontrent encore des difficultés pour trouver du personnel qualifié.

Les suites des observations

Ces observations renforcent l’idée que le pic de l’inflation a probablement été atteint au cours du deuxième trimestre de cette année, entre avril et juin, et qu’une décélération devrait être observée au second semestre. Cependant, les industriels sont préoccupés par la capacité de répercuter intégralement la baisse des prix des matières premières sur les prix de vente, en raison de l’augmentation des coûts des intrants et des hausses salariales. Ainsi, en mai, seulement 5% des industriels ont déclaré avoir réduit leurs prix de vente, tandis que 10% ont augmenté leurs tarifs, et ce chiffre atteint même 13% dans le secteur agro-alimentaire. Le gouvernement a critiqué ce secteur pour son manque d’empressement à réviser ses prix à la baisse. Dans le secteur des services, 12% des entreprises ont augmenté leurs prix, contre 19% en avril.

Ces données montent les complexités de la situation économique actuelle, où des forces contradictoires sont à l’œuvre. Alors que certains indicateurs montrent des signes encourageants de baisse des prix et de stabilisation de l’inflation, d’autres facteurs, tels que les coûts croissants des intrants et les pressions salariales, continuent de peser sur les entreprises. Il est essentiel de surveiller de près l’évolution de la situation économique et de prendre en compte les divers éléments qui influencent les prix et l’inflation afin de mieux appréhender les tendances à venir et les perspectives économiques à plus long terme.