La ville de Toulouse, sous une pluie persistante et des températures fraîches, est le théâtre d’une observation continue de l’écart grandissant entre le coût du diesel et celui de l’essence sans-plomb. Alors que la différence de prix s’accentue, les conducteurs cherchent à comprendre les raisons derrière cette tendance qui dure depuis des mois.

Analyse des coûts initiaux

Les récentes données de carbu.com montrent des différences notables entre les prix des différents types de carburants en France, avec le diesel toujours affiché à un tarif inférieur. Paradoxalement, à Rotterdam, cœur névralgique du commerce pétrolier européen, la différence de prix entre l’essence et le diesel brut est minime.

Impact des taxes et des marges de distribution

Philippe Charlez, spécialiste des questions énergétiques à l’institut Sapiens, explique que l’écart s’élargit après l’ajout des coûts de distribution et des taxes. En effet, la taxe sur les produits énergétiques est plus élevée pour l’essence que pour le diesel en France, et l’ajout de la TVA amplifie encore cette différence sur le prix final.

Facteurs saisonniers et internationaux

La demande fluctue selon les saisons, notamment pour le diesel utilisé en chauffage, ce qui influence son prix en hiver. Par ailleurs, le début du printemps marque la saison des déplacements aux États-Unis, augmentant la consommation d’essence et faisant grimper les prix. La production mondiale de pétrole a également diminué, ce qui stabilise les prix du baril autour de 90 dollars.

Prévisions pour les prochains mois

Les projections pour les mois à venir ne sont guère optimistes pour ceux qui espéraient une réduction des coûts. Philippe Charlez anticipe des prix stables entre 1,90 € et 2 € le litre pour cette année, avec une différence persistante en faveur du diesel. Compte tenu de la part de marché significative de TotalEnergies, les prix des carburants devraient rester alignés sur ces valeurs.