Un éboulement dans la Vallée de la Maurienne : route coupée entre la France et l’Italie

Un éboulement rocheux massif s’est produit à Saint-André dans la vallée de Maurienne, interrompant la circulation ferroviaire entre la France et l’Italie et endommageant des axes routiers. Cet événement soulève des questions sur le rôle du réchauffement climatique dans la multiplication de tels incidents.

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éboulement Maurienne

éboulement Maurienne – CREDIT : Twitter Loïc Borella

Un éboulement dans la vallée de la Maurienne impressionnant et sans victimes

Dimanche 27 août, vers 17 h 15, la commune de Saint-André en Savoie a été le théâtre d’un éboulement rocheux spectaculaire. Heureusement, aucun blessé n’a été signalé. Cependant, l’incident a causé des dommages importants aux infrastructures de transport, notamment la voie ferrée et plusieurs axes routiers. Selon la préfecture de Savoie, environ 700 mètres cubes de roche se sont effondrés, percutant un écran de protection sur la RD1006, une route départementale.

Perturbations dans les transports

La circulation ferroviaire entre la France et l’Italie est interrompue jusqu’au 31 août au minimum, affectant gravement les échanges commerciaux et les voyages entre les deux pays. De plus, la RD1006 et l’autoroute A43 ont été fermées pour une durée indéterminée, ce qui a entraîné des perturbations majeures dans la région.

Un phénomène en augmentation

Cet éboulement n’est pas un cas isolé. Il fait suite à une autre chute de près de 20 000 mètres cubes de pierres sur la face nord de l’aiguille du Midi, survenue le 23 août dernier. Selon les experts, les écroulements rocheux sont en augmentation, avec pas moins de 250 incidents comptabilisés en 2022 dans les Alpes françaises.

Le rôle du réchauffement climatique

La question se pose désormais de savoir si le réchauffement climatique est en partie responsable de ces phénomènes. La fonte des glaces et l’augmentation des températures pourraient en effet fragiliser les parois rocheuses, rendant ces incidents plus fréquents. La disparition progressive de la couche imperméable du sol, autrefois gelée toute l’année, pourrait être un facteur contributif.

Réactions officielles

Le ministre des Transports, Clément Beaune, a déclaré sur Twitter (désormais rebaptisé X) que le retour à la normale nécessiterait plusieurs jours. Les services routiers du conseil départemental avaient déjà mis en place des écrans de protection dans ce secteur particulièrement surveillé, mais la question demeure : sont-ils suffisants pour faire face à des événements de cette ampleur ?