Pierre Poilievre, chef de l’opposition conservatrice, reconnaît sa défaite face au libéral. Quand Trudeau va sortir du gouvernement son parti était proche de perdre les élections. Mais Trump est arrivée et il a souhaité prendre le Canada de force comme il a dit. Mais cela à fait changer le vote des canadiens.
Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a revendiqué la victoire lors de l’élection nationale ce mardi 29 avril, affirmant que le Canada ne céderait « jamais » aux pressions des États-Unis. Cette déclaration intervient après une campagne électorale marquée par les tensions commerciales et les provocations du président américain Donald Trump.
Dans un discours empreint d’unité, le leader du Parti libéral a lancé un avertissement à l’égard de Trump, tout en promettant de « représenter tous ceux qui considèrent le Canada comme leur foyer ».
« Comme je l’ai répété à maintes reprises, les États-Unis convoitent notre territoire, nos ressources naturelles, notre eau et notre souveraineté. Ces menaces ne sont pas vaines : Donald Trump cherche à nous affaiblir pour mieux nous dominer », a-t-il déclaré. « Cela n’arrivera pas. Pas aujourd’hui, pas demain, jamais. »
Il est vrai que le Canada est un grand pays et surtout il va avoir une ressource en eau supérieure aux USA
Photo de Mark Carney de Wikipedia
Un gouvernement minoritaire en vue ?
Les résultats partiels laissent entrevoir une reconduction du Parti libéral pour un quatrième mandat consécutif. Cependant, la question d’une majorité absolue reste en suspens. Pour gouverner seul, Carney a besoin de 172 sièges – un seuil que les projections CTV au Canada estiment difficile à atteindre, penchant plutôt pour un gouvernement minoritaire. On risque de voir comme en Allemagne et pourtant dans le monde actuelle un gouvernement de coalition.
Pierre Poilievre, chef des conservateurs, a concédé sa défaite ce matin, qualifiant toutefois le futur gouvernement de « minoritaire et extrêmement fragile ».
Une campagne sous le signe de l’anti-Trumpisme
Ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, Carney a surfé sur une vague de résistance face aux menaces américaines, notamment celles d’une annexion du Canada comme « 51e État ». Son positionnement ferme contre Trump a marqué sa campagne, tout comme sa promesse de réduire la dépendance économique envers les États-Unis.
« Je refuse toute tentative de fragilisation du Canada. Nous sommes maîtres chez nous », avait-il martelé en mars dernier.
Initialement favori, Poilievre a vu son avance s’éroder en raison des récentes mesures protectionnistes de Trump, dont des taxes de 25 % sur l’acier, l’aluminium et l’automobile canadienne. Ces décisions ont galvanisé l’électorat autour de Carney, présenté comme un rempart contre l’instabilité.
Ici, on voit que les canadiens souhaitent un Homme politique avec une expérience à l’internationale et surtout proche de l’Europe et non des USA.
Un Premier ministre technocrate face à la crise
Il n’a pas d’expérience politique avant son accession au pouvoir, Carney mise sur son expertise financière – notamment lors de la crise de 2008 et du Brexit – pour rassurer les Canadiens.
« Je comprends les mécanismes économiques mondiaux. Mon objectif est de les mettre au service du Canada », a-t-il expliqué lors d’un entretien en octobre.
Parmi ses priorités : relancer l’industrie locale, diversifier les partenariats internationaux (notamment avec l’Europe) et investir dans les énergies vertes. « Des jours difficiles nous attendent, mais nous les surmonterons ensemble », a-t-il promis.
Alors que les relations canado-américaines traversent une zone de turbulences, Carney se pose en défenseur intransigeant de la souveraineté nationale. Reste à savoir si son gouvernement, probablement minoritaire, parviendra à tenir tête à Washington.