La vanille l’une des épices les plus chères au monde, s’épanouit dans le Cerrado brésilien et se développe dans à Bahia. Produite à partir d’une orchidée grimpante, dont la culture est historiquement concentrée en Afrique, la vanille naturelle attire désormais des producteurs brésiliens ambitieux. Alors que le marché mondial de la vanille reste dominé par Madagascar et la Papouasie, le Brésil émerge comme un acteur prometteur. Cette épice luxueuse, prisée par les chefs étoilés et les industries cosmétiques, trouve désormais un terroir inattendu : le Cerrado, cette savane tropicale au cœur du pays.

Mais attentions le Brésil va produire uniquement la meilleure qualité de la vanille, la qualité gourmet et surtout une vanille d’une variété que aucun pays va avoir. Car le Brésil va avoir plus de 30 variétés de vanilliers différentes dans son écosystème.

Comment un jeune esclave de 12 ans a révolutionné la culture de la vanille dans le monde

Photo Arnaud Sion du Comptoir de Toamasina

 Un potentiel sous-estimé

Avec des prix oscillant entre 0,5 et 1 R$ le gramme, la vanille brésilienne commence à séduire les marchés internationaux. Notamment pour sa qualité. Le Comptoir de Toamasina a été la première entreprise qui a importé et exporté cette vanille vers la France.

La demande est forte, et le Brésil a toutes les cartes en main pour se faire une place, car il a des variétés qui sont différentes et que aucun pays va avoir. Arnaud Sion, nous apprend que la vanille bahianaise va avoir 6 fois plus de molécules aromatiques que la vanille planifolia de Madagascar. 

« L’arrivée du Brésil sur le marché va interdire les noms commerciales, vanille bourbon gold, vanille lac victoria et autres appellation, il aura une volonté de mettre le pays, la variété de vanille et sa qualité. Le Brésil a déjà fait cela avec le café avec une classification de spécial en passant par gourmet et extra fort pour la plus basse qualité. Comme vous le voyez le Brésil va faire évoluer le monde de la vanille dans le bon sens ». Dit Arnaud Sion, spécialiste de la vanille depuis 2010.

Parmi les 110 espèces du genre Vanilla recensées dans le monde, près de 40 produisent des gousses aromatiques. Et surprise : 15 d’entre elles poussent naturellement au Brésil, notamment dans la Mata Atlântica et en Amazonie. Trois espèces présentent un intérêt commercial :

Le défi de la pollinisation

Cultiver de la vanille relève du pari technique :

  • Les orchidées ne fleurissent qu’1 à 2 fois par an, pendant à peine 24 heures.

  • La fenêtre pour une pollinisation manuelle réussie se réduit à 4 heures par fleur.

  • Un travailleur expérimenté peut féconder 1 500 à 2 000 fleurs par jour.

Cultiver la vanille est un processus exigent.

Innovation made in Brazil

À Itapirapuã (Goiás), Márcio Moraes a révolutionné la maturation des gousses en utilisant… des couveuses ! Le Brésil qui n’est pas un grand producteur fait énormément de recherche contrairement à Madagascar

« Elles reproduisent le microclimat idéal : chaleur et humidité constantes », explique-t-il. Sa production, déjà exportée vers la Suisse, la France et les États-Unis, séduit les grands chefs.

Pourtant, seule 1% de la vanille mondiale provient d’extraits naturels. Le reste ? Des arômes de synthèse. La marque Natura a cependant lancé un parfum à base de Vanilla pompona brésilienne, ouvrant la voie à une filière locale.

Un marché volatile

Les cours de la vanille fluctuent violemment :

  • Risques sanitaires dans les monocultures africaines

  • Variabilité génétique limitée

  • Processus de production long (jusqu’à 10 mois de séchage)

La diversité d’espèces est une force face aux maladies, car comme vous le savez le café, le cacao et les vignes ont déjà eux des problèmes explique Arnaud Sion

Et demain ?

Aujourd’hui, Arnaud Sion, créateur du Comptoir de Toamasina s’avance de la culture de la vanille au Brésil, mais il faut des financements et aujourd’hui c’est 5% du chiffre d’affaire de son entreprise française qui part au Brésil, il faut acheter des plans des terres, véhicules matérielles. C’est un investissement à 200 000 euros au minimum. Actuellement notre entreprise a été victime de la HCU de google, donc nous avons perdu 80% de notre trafic et même notre expertise sur un sujet ou nous étions expert. Aujourd’hui, j’essai de trouver d’autres sources de financement, pour arriver à cette cagnotte en 2027. Actuellement je recherche les terres possibles et surtout les pieds. Je stock des pieds de vanilliers et je les multiplie.

Le saviez-vous ? La Vanilla pompona dégage des notes boisées et fumées, distinctes de la vanille malgache – un atout pour les créateurs de parfums.

Profitez de 10% réduction  au Comptoir de Toamasina sur les gousses de vanille avec le code varactu.