Incendie dans l’Aude  plus de 630 hectares parcourus habitants évacué deux maisons touchées… Le point complet sur un sinistre encore sous haute tension.

L’incendie, qui s’est déclaré samedi 26 juillet 2025 au nord de Sigean, sur le littoral méditerranéen de l’Aude, demeure une menace sérieuse ce dimanche matin. Attisé par la sécheresse, une chaleur accablante et des vents violents pouvant atteindre 80km/h en rafales, le feu a déjà consumé 630 hectares de garrigue et de végétation, tout en endommageant gravement deux habitations dont une quasiment détruite. Retour détaillé sur une crise qui mobilise sans relâche les secours locaux et nationaux.

 

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Mobilisation exceptionnelle des secours

Plus de 630 pompiers et 180 véhicules terrestres sont engagés sur ce sinistre, dans l’espoir de fixer définitivement le feu durant la journée de dimanche. Les équipes ont lutté toute la nuit pour contenir les points de reprise du brasier et éviter que celui-ci ne menace d’autres zones résidentielles. L’action du vent complique sérieusement toute stabilisation de l’incendie ; la prudence et la vigilance citoyenne restent donc impératives, rappelait le sous-préfet de l’Aude, Rémi Recio.

Appui aérien : au cœur de la stratégie anti-feu française

La lutte depuis les airs est cruciale face à ce type de catastrophe. Depuis 09h30 ce dimanche, deux avions Canadair et deux hélicoptères bombardiers d’eau opèrent sur la zone de Sigean, complétant le dispositif terrestre. À noter que la France dispose d’une flotte officielle de 12 Canadair, dont l’âge moyen dépasse 25ans. Malgré l’usure, ces appareils – capables chacun de larguer 6,000L d’eau en un passage et de se réapprovisionner en 12secondes sur une étendue d’eau – restent la colonne vertébrale du dispositif national. Cependant, plusieurs d’entre eux sont parfois indisponibles en raison de la maintenance et de la vétusté, et seuls 11 seraient opérationnels cet été.

Parmi les moyens complémentaires figurent 8avions Dash (notamment en première intervention) ainsi que 4Air Tractor de moindre capacité mais particulièrement adaptés aux terrains peu accessibles, et une dizaine d’hélicoptères bombardiers d’eau. Ces moyens sont répartis stratégiquement : la base de Nîmes-Garons accueille 10Canadair sur les 12 de la flotte pour un déploiement rapide vers les zones à risque comme l’Aude.

Origine, impacts et chronologie du sinistre

Le départ de feu a eu lieu samedi, en début d’après-midi, en bordure de l’autoroute A9 – un axe crucial reliant la vallée du Rhône à l’Espagne. Très vite, le vent a poussé les flammes vers Port-la-Nouvelle, forçant à l’évacuation préventive d’environ 1,000personnes, vacanciers et riverains. Grâce à la maîtrise progressive du feu, ces derniers ont pu regagner leur domicile ou leur camping le soir même. Deux maisons ont été fortement touchées par les flammes, attestant de la gravité de l’événement.

Le département de l’Aude avait été placé en vigilance orange par Météo-France, signe d’un « risque élevé » d’incendie. Depuis le début de l’été, plusieurs feux majeurs ont déjà marqué ce territoire, certains considérés comme historiques par leur ampleur et leur vitesse de propagation.

Conséquences écologiques et territoriales

Outre les pertes matérielles, l’impact écologique est important : des dizaines d’hectares de terres agricoles et de garrigue sont désormais calcinés, bouleversant durablement le paysage local et menaçant la biodiversité. La reforestation et la remise en état de certaines parcelles agricoles devront être pensées dans la durée, avec une vigilance accrue pour prévenir d’autres sinistres similaires.

En résumé, la situation reste très tendue dans l’Aude ce dimanche27 juillet : alors que les secours espèrent fixer le feu, il faut composer avec des moyens aériens précieux mais limités, et un contexte météorologique qui ne joue pas en faveur d’un retour rapide à la normale. Le bilan définitif des dégâts humains, matériels et environnementaux ne sera connu qu’une fois l’incendie totalement maîtrisé.