« Souffrance inimaginable » : 26 pays, dont l’UE, Royaume-Uni et France, appellent au déblocage total de l’aide humanitaire à Gaza.

Un collectif de 26 pays, accompagné de l’Union européenne, a publié mardi un appel pressant à Israël pour un déblocage complet de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Face à une situation qualifiée de « souffrance humaine à des niveaux inimaginables », ces États exigent la levée des obstacles entravant la livraison de vivres, de médicaments et l’action des organisations non gouvernementales (ONG).

« Souffrance inimaginable » 26 pays, dont l’UE, Royaume-Uni et France, appellent au déblocage total de l’aide humanitaire à Gaza

« Souffrance inimaginable » 26 pays, dont l’UE, Royaume-Uni et France, appellent au déblocage total de l’aide humanitaire à Gaza

Cette déclaration intervient alors qu’Israël a annoncé un plan d’occupation progressive de la bande de Gaza, avec en point de mire la prise totale de la ville de Gaza, qui abrite près d’un million d’habitants. Ce déploiement militaire suscite de vives inquiétudes sur le plan international, notamment concernant l’impact humanitaire de l’opération.

Une crise humanitaire alarmante

« La famine s’installe sous nos yeux », alerte le communiqué conjoint, relayé par le gouvernement britannique. Le groupe demande à Israël de « lever immédiatement les restrictions sur les acteurs humanitaires essentiels » et de cesser d’imposer de nouvelles conditions qui limiteraient l’accès des ONG, menaçant leur présence dans la région.

Parmi les mesures exigées figurent le rétablissement complet et sécurisé des corridors humanitaires pour permettre à l’ONU et à ses partenaires de distribuer aide et ressources à grande échelle.

Le texte est signé par les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France, du Japon, de l’Australie, du Canada, ainsi que par plusieurs pays européens et les institutions de l’Union européenne.

Une pression internationale croissante

Parallèlement, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réitéré son appel à une augmentation rapide des livraisons de matériel médical et de fournitures, en amont du début annoncé de l’opération militaire israélienne dans la ville de Gaza.

Depuis le début du conflit, la communauté internationale dénonce une distribution d’aide « au compte-gouttes » et tire la sonnette d’alarme sur la multiplication des victimes civiles. Israël affirme néanmoins qu’il existe encore des réserves alimentaires dans la bande de Gaza, contredisant les témoignages sur place.

Une offensive militaire à grande échelle

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé son intention d’étendre l’opération terrestre en cours, qui a débuté en octobre 2023. L’offensive, qui pourrait durer quatre à cinq mois, vise à sécuriser des zones étendues de la ville de Gaza, accompagnée d’ordres d’évacuation pour les civils, et à éliminer les forces du Hamas dans des camps de réfugiés et autres sites stratégiques.

Cette intensification fait suite à la diffusion de vidéos montrant des otages israéliens en état critique, un facteur ayant fortement durci la position du gouvernement israélien.

Principes de la fin de conflit selon Israël

Le cabinet de Netanyahu a validé le plan militaire en soulignant que les options alternatives étaient insuffisantes pour défaire le Hamas et libérer les otages. Le gouvernement israélien a également posé cinq conditions pour mettre fin à la guerre :

  • Désarmement du Hamas ;

  • Retour de tous les otages, vivants ou morts ;

  • Démilitarisation de Gaza ;

  • Contrôle sécuritaire israélien sur la région ;

  • Mise en place d’un gouvernement civil alternatif à la fois au Hamas et à l’Autorité palestinienne.

Une condamnation quasi unanime

Face à cette escalade, de nombreux pays et organisations internationales ont exprimé leur désapprobation. L’ONU met en garde contre un accroissement du déplacement forcé de populations, un surcroît de victimes civiles et une aggravation de la crise humanitaire.

L’Allemagne a annoncé un gel des exportations d’armes à destination d’Israël, tout en reconnaissant son droit à la défense. La Jordanie, l’Égypte et l’Arabie Saoudite ont condamné fermement les intentions d’occupation totale.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a demandé un cessez-le-feu immédiat pour permettre l’acheminement sans restriction de l’aide, tout en appelant à la libération rapide des otages.

Des voix venues des Pays-Bas, de la Turquie et du Danemark qualifient la décision israélienne de « grave erreur » et appellent à un retour rapide à la négociation et à une solution politique durable, notamment la mise en œuvre de la solution à deux États.

Un conflit aux lourdes conséquences humaines

Depuis le déclenchement des hostilités, plus de 61 000 morts ont été recensées à Gaza. De l’autre côté, plus de 1 200 Israéliens ont perdu la vie lors de l’attaque initiale du Hamas, qui a également enlevé plus de 250 personnes en otages.

Alors que la communauté internationale presse pour une désescalade, la situation sur le terrain reste tendue et le spectre d’une catastrophe humanitaire majeure plane sur Gaza.

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