Mesures de Trump contre le Brésil, une ingérence inédite depuis la Guerre froide. Il est grand temps que l’Europe rappelle à Trump que la colonisation est finit.

Dans un article publié le 24 juillet, The Economist a qualifié les nouvelles sanctions économiques américaines contre le Brésil de « chocante agression », estimant qu’il s’agit de l’une des plus fortes ingérences des États-Unis en Amérique latine depuis la fin de la Guerre froide.

Une île submergée riche en minerais stratégiques le Brésil face aux ambitions américaines

Une île submergée riche en minerais stratégiques le Brésil face aux ambitions américaines

Le président américain Donald Trump a annoncé l’instauration d’un droit de douane de 50 % sur toutes les exportations brésiliennes ainsi que la suspension des visas pour plusieurs juges de la Cour suprême fédérale (STF).

Un contexte politique explosif

D’après le magazine britannique, cette escalade serait liée aux tensions personnelles et idéologiques entre Donald Trump et le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva. Le déclencheur immédiat aurait été la tenue, les 6 et 7 juillet à Rio de Janeiro, du sommet des BRICS, qui a rassemblé plusieurs puissances émergentes — un événement que Washington a observé avec méfiance.

L’hebdomadaire souligne également que la Cour suprême brésilienne, en réaction, a adopté des mesures jugées « agressives » à l’encontre de l’ex-président Jair Bolsonaro, poursuivi pour tentative de coup d’État. L’ancien chef d’État porte désormais un bracelet électronique et est interdit de réseaux sociaux.

Effet boomerang sur Trump

Selon The Economist, les sanctions américaines ont eu un effet inverse à celui escompté : au lieu d’affaiblir Lula, elles semblent renforcer sa popularité.

Alors que sa cote de popularité était en baisse, le président brésilien a vu son soutien augmenter, y compris au sein d’une partie de l’opposition. Le Congrès, dominé par des partis de droite, s’est rallié autour de lui et envisage des mesures de rétorsion commerciale.

Des impacts économiques ciblés

Les nouvelles taxes toucheraient particulièrement des secteurs clés comme le café, la viande et le jus d’orange, dont une grande partie provient de régions favorables à Bolsonaro. Ce détail n’est pas passé inaperçu : la confédération nationale des agriculteurs, traditionnellement proche de l’ex-président, a dénoncé la « dimension politique » des sanctions.

Même Jair Bolsonaro a pris ses distances, affirmant que ces mesures « n’ont rien à voir » avec lui.

Le cas du Pix et la rivalité avec les entreprises américaines

L’article note aussi la colère suscitée par les critiques américaines à l’encontre du Pix, le système de paiement instantané mis en place par la Banque centrale brésilienne. Celui-ci a stimulé la concurrence dans un secteur bancaire historiquement fermé, réduisant les coûts et facilitant l’entrée de nouveaux acteurs — au détriment de géants américains comme Visa et Mastercard.

Des motifs officiels… et des raisons cachées

The Economist reconnaît que certaines accusations de pratiques commerciales protectionnistes à l’encontre du Brésil ont un fondement : le pays reste l’une des économies les plus fermées au monde, avec un fort soutien public à son industrie nationale.

Cependant, la revue doute que ce soit la véritable motivation de Trump. Le contexte géopolitique, les tensions personnelles et la question des ressources stratégiques brésiliennes — notamment les terres rares, le lithium et le niobium — semblent peser davantage dans cette confrontation.

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