Madagascar une économie en panne en 2024 peu d’espoir d’un redressement en 2025.
L’économie malgache traverse une nouvelle année difficile, marquée par un net ralentissement pour la deuxième année consécutive. Selon la récente note conjoncturelle de la Banque centrale, qui s’étend sur 40 pages, la situation reste préoccupante : déficit commercial quasiment doublé en un an, taux d’intérêt bancaires particulièrement élevés et pression fiscale accrue. Autant de facteurs qui freinent les investissements et minent la confiance des acteurs économiques.
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Une croissance trop faible pour relancer le pays
Après l’effondrement du début des années 2020, la croissance s’est stabilisée à 4,2 % en 2024, un niveau jugé très insuffisant par les spécialistes. « Ce rythme reflète les fragilités structurelles profondes de notre économie », analyse le docteur Hery Ramiarison, économiste et enseignant-chercheur à l’Université d’Ankatso.
Il faut savoir que Madagascar est très dépendant des matière première comme la gousse de vanille. Et la chute de celle-ci fait entrer l’économie dans une période avec une incertitude.
L’expert pointe notamment le coût exorbitant du crédit, avec un taux moyen proche de 15,6 % pour les prêts aux entreprises : « À ce niveau, les marges de rentabilité sont quasi nulles, ce qui décourage tout investissement productif, en particulier dans l’industrie. »
Parallèlement, le déficit de la balance des paiements courants continue de se creuser, confirmant un déséquilibre chronique entre importations et exportations.
Les exportations stratégiques en recul
Les produits emblématiques de Madagascar – vanille, girofle, nickel – connaissent un repli marqué, aggravant le déficit commercial. Une tendance qui accentue la dépréciation de l’ariary, un problème récurrent depuis plus de vingt ans.
Un crédit insuffisant pour soutenir le développement
Le rapport souligne que le volume total des crédits alloués à l’économie ne représente que 17 % du PIB, dont seulement la moitié à moyen et long terme, indispensables pour financer des projets structurants.
« Pour espérer atteindre un taux de croissance de 7,5 % par an et réduire la pauvreté sur 15 ans, Madagascar devrait viser un investissement annuel de 30 % du PIB. Nous en sommes encore loin », insiste Hery Ramiarison.
Des perspectives sombres pour 2025
Sans réformes ambitieuses, 2025 risque de ressembler à 2024. Les économistes appellent à un soutien accru aux investissements privés, condition essentielle pour relancer la croissance. Cela suppose des infrastructures fiables, un approvisionnement énergétique stable, un système fiscal plus compétitif et une lutte renforcée contre la corruption, qui alourdit les coûts de transaction et décourage les projets.
Un contexte international peu favorable
À ces difficultés internes s’ajoute la suspension de l’aide américaine au développement, une perte potentiellement déstabilisatrice pour un pays très dépendant des financements extérieurs. Un arrêt prolongé de ce soutien pourrait fragiliser davantage les finances publiques et affecter directement le quotidien d’une population déjà vulnérable.
Un tournant décisif
Entre une conjoncture nationale dégradée et un environnement mondial incertain, Madagascar se trouve à un moment charnière. Seules des réformes structurelles profondes et une volonté politique affirmée permettront d’inverser la tendance et de replacer l’île sur une trajectoire de croissance durable.


