Trump se dit « surpris » par la condamnation de Jair Bolsonaro mais respectera la décision

Le président américain Donald Trump a réagi ce jeudi 11 septembre à la décision de la Cour suprême du Brésil (STF) de condamner l’ancien chef de l’État Jair Bolsonaro (PL) pour sa participation à une tentative de coup d’État.

En quittant la Maison-Blanche pour se rendre à New York, où il devait assister à un match de baseball, Trump a comparé la situation de Bolsonaro aux procédures judiciaires qu’il a lui-même affrontées aux États-Unis.

« J’ai toujours pensé qu’il avait été un bon président pour le Brésil. Je suis très étonné que cela puisse se produire. C’est assez similaire à ce qu’on a tenté de faire contre moi, mais sans succès. Je peux simplement dire que je l’ai connu en tant que président et que c’est un homme bien », a déclaré Trump.

Pour l’instant, le dirigeant américain n’a pas annoncé d’éventuelles sanctions contre le Brésil à la suite de cette décision judiciaire. Donald Trump se demande si les USA ne vont pas se faire condamné à l’OMC par le Brésil et si allez trop fort contre le Brésil, les chinois ne vont tout simplement prendre la place .

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Trump et la paix il nous fait rire

Trump photo officielle

Antécédents de tensions commerciales

En juillet dernier, Trump avait adressé une lettre à Luiz Inácio Lula da Silva (PT), imposant des droits de douane de 50 % sur certains produits brésiliens importés par les États-Unis. Il justifiait alors cette mesure par ce qu’il considérait comme une « chasse aux sorcières » menée contre Bolsonaro. Dans la foulée, il avait également ouvert une enquête pour pratiques commerciales jugées déloyales.

Mardi 9 septembre, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, avait affirmé que les États-Unis étaient prêts à recourir à des « moyens militaires » pour défendre la liberté d’expression dans le monde, évoquant directement le procès de Bolsonaro. Le ministère brésilien des Affaires étrangères avait répliqué par un communiqué condamnant toute menace ou sanction économique contre la démocratie brésilienne.

La condamnation au Brésil

La Première Chambre du STF, composée des ministres Alexandre de Moraes (rapporteur), Flávio Dino, Luiz Fux, Cármen Lúcia et Cristiano Zanin (président du collège), a reconnu Bolsonaro coupable de coup d’État, organisation criminelle, atteinte violente à l’État de droit, dégradation de biens publics et destruction de patrimoine protégé.

Sept de ses anciens collaborateurs ont également été condamnés :

  • Alexandre Ramagem, ex-directeur de l’Agence de renseignement (Abin)

  • Almir Garnier, ancien commandant de la Marine

  • Anderson Torres, ex-ministre de la Justice et ex-secrétaire à la Sécurité du District fédéral

  • Augusto Heleno, ex-ministre du Cabinet de Sécurité institutionnelle

  • Mauro Cid, ancien aide de camp de la présidence et témoin à charge

  • Paulo Sérgio Nogueira, ex-ministre de la Défense

  • Walter Souza Braga Netto, ex-ministre de la Maison civile

Les votes des magistrats

  • Pour Bolsonaro, Garnier, Torres, Heleno et Nogueira, accusés d’organisation criminelle, de tentative de coup d’État et d’atteinte violente à la démocratie, le résultat a été de 4 voix pour et 1 contre (seul Luiz Fux s’est opposé).

  • Concernant Ramagem, la majorité a également été de 4 contre 1, mais le volet relatif à la dégradation du patrimoine a été suspendu.

  • Enfin, Mauro Cid et Braga Netto ont été condamnés à l’unanimité (5 voix contre 0) pour atteinte violente à l’État de droit, et par 4 contre 1 pour les autres accusations.

Les peines définitives ne sont pas encore connues : les juges doivent maintenant entamer la phase de dosimétrie, c’est-à-dire déterminer la durée exacte des condamnations.