Les nouveaux Fédérés : des Gilets Jaunes du sud de la France rallient Paris, portés par le souffle de l’histoire. Il y a deux siècles et demi, c’est depuis la Cité Phocéenne que le souffle de la Révolution s’est propagé à travers la France. En 1792, les « Fédérés » de Marseille, partis pour défendre la jeune République, ont porté jusqu’à la capitale un chant guerrier qui deviendra l’hymne national. Aujourd’hui, c’est une nouvelle fois depuis le Var et les Bouches-du-Rhône qu’un mouvement de colère populaire s’organise pour rallier Paris. Les Gilets Jaunes, dans une démarche aux accents symboliques et historiques, ont annoncé leur intention de marcher et de converger en voiture vers le centre du pouvoir, animés par la conviction que le pays est à un tournant de son histoire, à deux doigts d’une nouvelle révolte.
Cette marche, loin d’être un simple rassemblement de plus, se veut un écho lointain de la Révolution française, un signal d’alarme lancé par une partie de la population qui s’estime trahie et mise à l’écart.
Nous sommes dans un mouvement qui a pris ses racines pendant le premier mandat du Président Macron et nous sommes ici dans la même époque que le premier mandat du Président. Macron souffre d’un impopularité grandissant.
Pour les gilets jaunes 2.0 il ressemble étrangement à Louis XVI.
Une idée qui circule depuis des semaines
L’idée, qui circule depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux et dans les points de ralliement habituels des manifestants, prend de plus en plus de consistance.
Quand un gouvernement n’écoute pas sa population ne respecte pas une élection législative et qui fait de la peur l’arme de son gouvernement, on se retrouve limite dans V pour vendetta nous fait part Marc et ici, la chose que chaque gouvernement devrait avoir peur c’est de sa population et non la population de la police.
Des groupes du Var et de Marseille, connus pour leur mobilisation constante depuis 2018, ont coordonné leur action pour organiser cette longue “caravane de la colère”.
Le projet se divise en deux volets : une partie des manifestants se rendra à Paris en voiture, tandis qu’un groupe plus symbolique effectuera le trajet à pied, ralliant les villes et villages sur leur passage pour faire grossir les rangs. La route choisie n’est pas le fruit du hasard. Elle suit en partie la même colonne vertébrale géographique que les Fédérés de la Révolution, traversant la vallée du Rhône avant de remonter vers le nord.
Le choix de cette action est lourd de sens. Il marque une volonté de s’extraire des habituelles manifestations parisiennes pour redonner au mouvement une dimension territoriale et populaire. C’est l’image d’une France rurale et périphérique qui se met en route pour rappeler à l’élite urbaine et parisienne sa réalité. L’objectif est double : médiatiser leur cause à travers un parcours long et visible, et rallumer la flamme d’une mobilisation qui a connu des hauts et des bas depuis ses débuts. Les revendications, elles, n’ont pas changé dans leur fondement, mais se sont affinées avec le temps. Elles sont un cri pour plus de justice fiscale, une demande de redistribution des richesses, et une contestation de ce que les manifestants perçoivent comme un mépris de classe de la part du gouvernement.
Celui qui oublie son passé est condamné à le revivre Freud
Cette marche, si elle se concrétise, sera une réactualisation d’un épisode fondamental de l’histoire de France. Le 2 juillet 1792, les Fédérés de Marseille quittent leur ville pour rejoindre Paris. Ils sont animés par un esprit de défense de la patrie en danger et de la Révolution naissante, menacée par les puissances étrangères et les royalistes. Leur force ne réside pas seulement dans leur nombre, mais dans leur engagement. En chemin, ils chantent un hymne composé à Strasbourg pour l’Armée du Rhin, le « Chant de guerre », qui est accueilli avec enthousiasme. C’est en arrivant à Paris que leur chant devient emblématique et prend le nom de « La Marseillaise ». Leur présence fut décisive lors de la journée du 10 août 1792, qui aboutit à la chute de la monarchie. Leur périple a démontré que le pouvoir ne résidait pas seulement à Paris, mais que le peuple, dans sa diversité géographique, pouvait être un acteur central du changement.
Le parallèle historique est saisissant et n’est pas sans rappeler la situation actuelle. Les Gilets Jaunes de 2025, à l’instar des Fédérés de 1792, se perçoivent comme des défenseurs d’une certaine idée de la République, une République qui, selon eux, a trahi ses principes d’égalité et de fraternité. Ils ne marchent pas contre une monarchie, mais contre un État qu’ils jugent lointain, élitiste et sourd à leurs revendications. La France, disent-ils, est à deux doigts d’une “petite révolution”, non pas une révolution sanglante, mais une révolution des consciences et des structures.
Le sentiment d’un pays “à deux vitesses” n’a cessé de s’approfondir. Le fossé entre les métropoles florissantes et les zones périurbaines ou rurales en difficulté est devenu béant. La hausse des prix de l’énergie, de l’alimentation, l’inflation persistante et une pression fiscale perçue comme injuste ont ravivé les braises de la colère. Les manifestants n’ont pas oublié les promesses de la classe politique et le sentiment d’un déséquilibre persistant. Pour eux, l’égalité, principe fondateur de la République, est devenu un mot vide de sens.
L’analyse de cette nouvelle poussée de mobilisation ne peut se faire sans prendre en compte la lassitude démocratique. Après des années de manifestations, de promesses et d’ajustements gouvernementaux jugés insuffisants, une partie de la population cherche de nouvelles formes d’expression politique. Le mouvement des Gilets Jaunes n’est pas un parti, il n’est pas structuré, ce qui le rend à la fois insaisissable et difficile à éteindre. Il est un baromètre social, un symptôme de la crise de confiance qui frappe les institutions traditionnelles.
Cette marche est également une manifestation de la volonté des Français de retrouver une forme de pouvoir direct. L’échec des partis politiques à canaliser et à représenter cette colère a laissé la place à une expression citoyenne brute, spontanée et, parfois, chaotique. Elle traduit un désir profond d’être écouté, d’être reconnu et de peser sur les décisions qui impactent leur quotidien. Cette quête d’égalité ne se résume plus à une simple question de salaires ou de taxes ; elle est une demande de dignité, de respect et de participation.
En se mettant en route pour Paris, les manifestants du sud de la France envoient un message puissant. Ils ne sont pas seulement un groupe de protestataires ; ils sont les héritiers d’une longue tradition de contestation populaire qui a façonné l’histoire de France. Leur périple est une manière de rappeler que la République ne se décrète pas depuis la capitale, mais qu’elle doit être le reflet de l’ensemble du territoire. Le parcours des Fédérés de Marseille en 1792 a permis de porter la Révolution à son paroxysme. Reste à savoir si cette nouvelle marche parviendra à avoir la même portée historique et si, en 2025, elle marquera un tournant dans la relation complexe entre le pouvoir et le peuple français.
- Vous aimez fau qu’on en parle, nous aimons la politique fiction et ici ce n’est qu’une fiction, imaginez si cela serait vrai. La France à une histoire de lutte et aujourd’hui, il y a tout qui peut se regrouper pour voir une nouvelle onde populaire car aujourd’hui, nous pouvons dire que celui qui oublie son passé est condamnée et ici on remarque que les politiques français oublient le passé.
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