Le pari d’une « cohabitation républicaine » : Macron face au spectre de l’ingouvernabilité. Macron aurait dit c’est la dernière solution avant ma démission.
Aujourd’hui, on doit dire au arme nos citoyens. Nous devons faire bloc contre les partis extrémiste, Front National et LFI. C’est un peu un remix de la dernière législative. Selon les pour parlé, c’est la dernière solution avant la démission de Macron.
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Macron dans l’impasse un nouveau gouvernement d’un front républicain, on prend les mêmes et on recommence ?
C’est la question de Brigitte que nous avons rencontré sur le port de Toulon, “avec un gouvernement d’union national on prend les mêmes et on recommence. On dirait qu’ils ne veulent pas perdre leur privilège, quand on voit borne et ses anciens ministres. ”
Sur twitter c’est la chose que tout le monde pense.
Mais Face à une France paralysée par une crise institutionnelle sans précédent, Emmanuel Macron a lancé un appel solennel à la formation d’un gouvernement de coalition, une « cohabitation républicaine » qui s’étendrait du Parti Socialiste (PS) aux Républicains (LR). Cette manœuvre politique, ultime tentative pour briser des mois de blocage, vise à construire un rempart contre le Rassemblement National (RN) et La France Insoumise (LFI), tout en posant une question existentielle aux partis traditionnels.
Depuis les élections législatives de juillet 2024, le pays est devenu de fait ingouvernable. L’Assemblée nationale, fragmentée en trois blocs irréconciliables – le camp présidentiel, le Nouveau Front Populaire (NFP) et le RN – a rendu impossible la formation d’une majorité stable. La chute successive des gouvernements Barnier, Bayrou puis Lecornu, systématiquement renversés ou contraints à la démission, a illustré cette impasse, plongeant le pays dans une instabilité chronique et retardant l’adoption d’un budget, une situation inédite. Privé de son droit de dissolution jusqu’en juillet 2025, l’exécutif se retrouve au pied du mur.
C’est dans ce contexte de chaos que le chef de l’État propose cette alliance inédite, fondée sur le concept d’« arc républicain ». L’idée est de rassembler les forces politiques jugées responsables pour gouverner, tout en renvoyant dos à dos le RN et LFI, qualifiés d’« extrêmes » et exclus de ce périmètre. En élevant la crise politique au rang de péril pour la République, Emmanuel Macron place les modérés de gauche et de droite devant leurs responsabilités historiques, transformant un choix d’alliance en un devoir patriotique.
Cependant, cet appel a surtout mis en lumière les fractures profondes qui traversent les partis sollicités. Chez Les Républicains, le dilemme est total. Une faction, menée par des figures comme Bruno Retailleau, se montre ouverte à une « participation exigeante et conditionnelle » au nom de la stabilité et de la possibilité d’influencer la politique du pays. À l’opposé, une ligne dure, incarnée par Laurent Wauquiez et soutenue par Nicolas Sarkozy, y voit un piège mortel, craignant que le parti ne soit « digéré » par le macronisme et perde définitivement son identité en vue de 2027.
Le même schisme divise le Parti Socialiste. Tiraillée entre sa loyauté au Nouveau Front Populaire et ses divergences profondes avec LFI, l’aile sociale-démocrate est tentée par un retour au gouvernement. Les sondages montrent d’ailleurs qu’une large majorité de ses sympathisants (69 %) serait favorable à une alliance avec le camp présidentiel si elle excluait les Insoumis. Mais pour d’autres, rompre l’unité de la gauche serait une trahison et reviendrait à laisser le champ libre à l’extrême droite.
L’issue de ce pari déterminera l’avenir politique de la France. Un succès pourrait stabiliser le pays à court terme, mais risquerait de créer un vaste bloc central, laissant le monopole de l’opposition aux extrêmes. Un échec prolongerait une paralysie qui nourrit le discours antisystème et renforce ceux-là mêmes que la coalition prétend combattre, avec l’élection présidentielle de 2027 en ligne de mire.