Volatilité sur les matières premières, le cacao en tête
Les marchés des matières premières ont connu une journée de forte volatilité ce mercredi. Le cacao, en particulier, a capté l’attention des investisseurs en enregistrant sa plus forte progression journalière depuis le mois d’août.
Cette hausse s’explique principalement par deux facteurs :
- Mouvements techniques : Des fonds d’investissement ont procédé à des rachats massifs de positions vendeuses (un phénomène connu sous le nom de short covering), profitant des baisses récentes pour couvrir leurs paris.
- Incertitudes fondamentales : Les inquiétudes concernant l’offre mondiale de fèves sont revenues sur le devant de la scène.
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Le marché du cacao en détail
La performance du cacao a été notable sur le marché de New York (ICE). Le contrat à échéance décembre a bondi de 6,5 %, clôturant à 6 298 $la tonne, soit un gain impressionnant de 382$ sur la journée. La séance a été marquée par une large fourchette de négociation, allant d’un plus bas à 5 948 $à un plus haut à 6 339$.
L’analyse technique montre également un regain d’intérêt :
- Volume négocié : 34 986 contrats.
- Intérêt ouvert : En hausse de 1 010 contrats, atteignant 123 342, ce qui suggère l’entrée de nouveaux participants sur ce mouvement de hausse.
Plusieurs éléments contextuels alimentent ce rebond :
- Réglementation européenne (EUDR) : Des rumeurs circulent sur un éventuel report de la mise en œuvre de la loi européenne contre la déforestation (EUDR). Cette nouvelle a temporairement allégé la pression sur les exportateurs africains et amélioré le sentiment du marché à court terme.
- Offre de l’Afrique de l’Ouest : Les doutes persistent quant à la qualité et au volume de la nouvelle récolte en Côte d’Ivoire. Des pluies irrégulières et des signalements de fèves de petite taille sèment l’incertitude sur les volumes qui seront réellement disponibles pour l’exportation.
- Stocks américains : Les stocks certifiés dans les ports américains, surveillés par l’ICE, ont enregistré une légère baisse pour s’établir à 1 854 690 sacs, renforçant le sentiment de tension logistique.
Le pétrole réagit aux tensions géopolitiques
Dans le secteur de l’énergie, les tensions entre les États-Unis et la Russie sont montées d’un cran. L’administration du président américain Donald Trump a annoncé des sanctions directes visant les deux géants pétroliers russes, Rosneft et Lukoil.
Cette escalade a eu des conséquences diplomatiques immédiates, entraînant l’annulation d’une réunion bilatérale prévue prochainement entre Donald Trump et le président Vladimir Poutine.
La réaction du marché a été instantanée : le pétrole brut américain (WTI) a franchi la barre des 60 $ le baril, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis deux semaines. Bien que le prix du WTI accuse toujours un recul d’environ 15 % sur l’année, cette hausse soudaine reflète la perception d’un risque géopolitique croissant et la crainte de potentielles restrictions sur l’offre mondiale.
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