L’assombrissement du Web : comment les algorithmes sacrifient la culture sur l’autel de l’IA. Aujourd’hui, je vous parle d’un sentiment de déclassement culturel s’installe chez quiconque navigue sur le Web depuis plus d’une décennie, le Web a été une bibliothèque incroyable mais depuis 23 août 2023 et septembre 2023 avec sa HCU, google a détruit le Web et tiktok qui est un outil du gouvernement chinois est en train d’appauvrir nos jeunes quand les jeunes chinois voient du contenu intellectuel.
Nous pouvons dire ce qui fut un territoire d’exploration, une bibliothèque d’Alexandrie numérique où la sérendipité nous menait vers des trésors de connaissance, ressemble de plus en plus à un centre commercial bruyant, promouvant en tête de gondole des produits fades et standardisés.
Nous sommes passés de la découverte à la consommation passive. L’internaute d’hier était un explorateur ; celui d’aujourd’hui est une cible marketing perpétuellement “engagée” par du contenu médiocre.
Cette mutation n’est pas un accident. Elle est le résultat de choix stratégiques délibérés, opérés par les gardiens des flux d’information. Et aujourd’hui, cet appauvrissement intellectuel soulève une question cruciale : le Web Ouvert n’a-t-il pas été méthodiquement affaibli pour préparer l’avènement de la prochaine révolution technologique, l’intelligence artificielle ?
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Le son assourdissant de la médiocrité
Souvenons-nous des débuts de plateformes comme YouTube. C’était un lieu magique pour quiconque avait une soif de culture. On pouvait y découvrir l’intégralité d’une scène musicale, comme l’émergence de la “French Touch” avec Vitalic, ou plonger dans des conférences universitaires de niche. La plateforme était un outil d’émancipation culturelle.
Aujourd’hui, l’algorithme semble avoir abdiqué sa mission de découverte. Il ne promeut plus la profondeur, mais l’immédiateté ; pas la nuance, mais le choc. La complexité est pénalisée au profit de la viralité facile. Pendant ce temps, des modèles radicalement différents prouvent qu’une alternative est possible. Prenez une chaîne comme Arte : elle prospère sur les “idées larges”, sur le temps long, sur le documentaire exigeant. Elle traite son public avec intelligence et est récompensée pour cela.
Mais elle fait aussi découvrir des pépites comme Indira Paganotto mais aussi des classiques comme Leonie Pernet dans un duo incroyable avec Gael Rakotondrabe. Vous avez deux style de musiques, mais à chaque fois, vous avez une expérience immersive. Image et son.
Sur YouTube ou Google, à l’inverse, l’algorithme semble maintenant optimisé pour réduire notre capacité d’attention collective, nous enfermant dans une boucle de gratification instantanée qui laisse l’esprit affamé.
Vous inventez une fausse vanille, une fausse qualité, par exemple Grand Cru, Bourbon Gold, des noms exotiques et il vous envoi dans le top 3 quand avant la HCU, il avait des personnes, des petits mains qui regardaient le Web analysé un site et les expertises.
Nous allons bientôt vous proposer un reportage sur la HCU et Le Comptoir de Toamasina, le spécialiste de la vanille qui avait un blog à plus de 150 000 visites par mois réduit à 15 000 visites du jour au lendemain, tous ses articles dans le top 3 ont disparus et pourtant le prix de la vanille a été premier pendant 7 ans. Toujours actualisé.
HCU : Le grand incendie du Web indépendant
Ce sentiment d’appauvrissement n’est pas qu’une impression. Il est la conséquence directe d’une série de mises à jour algorithmiques dont la plus dévastatrice fut sans doute la “Helpful Content Update” (HCU) de Google.
Sur le papier, l’intention était louable : promouvoir le contenu “utile”, créé “par des humains, pour des humains”. Dans la pratique, le HCU a agi comme un bulldozer sur l’écosystème du Web indépendant.
Nous parlons ici de centaines, voire de milliers de sites d’experts, de passionnés, de créateurs de niche, qui avaient bâti leur réputation sur des années de travail acharné. Des sites générant 200 000 à 300 000 visites par mois, reconnus dans leur domaine, ont vu leur trafic s’effondrer, parfois jusqu’à zéro, en l’espace de quelques semaines.
Google, dans sa quête d’une “utilité” qu’il est seul à définir, a décimé la classe moyenne du Web. Il a puni l’expertise de niche et la voix singulière. Au profit de qui ? Des géants du e-commerce, des conglomérats médiatiques et des plateformes de contenu générique comme Reddit ou Quora, soudainement propulsés en tête des résultats.
Le résultat est un Web moins diversifié, moins riche, et paradoxalement, beaucoup moins “utile” pour quiconque cherche une information pointue ou une perspective originale. Google a assombri le Web Ouvert.
Nous avons vu uniquement un site qui est revenu en force house of fresh après des mois de protestation et surtout un rendez-vous avec google après la HCU, le site est revenu au moins de septembre 2 an après la HCU encore plus fort. Ici, on peut se poser la question si google n’a pas appliqué une action manuel pour le faire monter dans l’algorithme.

L’assombrissement du Web comment les algorithmes sacrifient la culture sur l’autel de l’IA
Et soudain, l’IA fut lumière
C’est ici que le calendrier devient troublant. Cette destruction méthodique de la concurrence informationnelle, cet effondrement organisé du Web indépendant, survient exactement un an avant que les géants de la tech ne déploient massivement leurs solutions d’Intelligence Artificielle générative.
La séquence est cynique :
- Phase 1 (2022-2023) : Affaiblir le Web Ouvert. En coupant le trafic (et donc les revenus) des sites indépendants, on tarit la source d’information concurrente.
- Phase 2 (2024) : Introduire la solution. Face à un Web appauvri où il devient difficile de trouver une information fiable via la recherche traditionnelle (que Google a lui-même sabotée), l’IA est présentée comme la solution “chouette”, propre et efficace pour obtenir des réponses directes.
L’ironie est tragique : ces IA ont été entraînées en aspirant goulûment le contenu de ce même Web Ouvert qu’elles s’apprêtent à remplacer. Les créateurs indépendants, non contents d’avoir été pillés sans compensation pour entraîner leurs remplaçants, ont ensuite été effacés de la carte par le HCU pour ne pas faire d’ombre au nouveau produit.
Nous assistons à une tentative de remplacement de l’écosystème décentralisé du Web (blogs, sites experts, forums) par un modèle centralisé où l’information est “servie” par une IA, sans source, sans contexte, et sans la personnalité qui fait la richesse de l’échange humain.
Repenser l’algorithme avant qu’il ne pense à notre place
Nous ne devons pas être naïfs. Il ne s’agit pas d’un simple ajustement technique, mais d’un changement de paradigme. La “solution chinoise” mentionnée en aparté par certains observateurs, celle d’un contrôle strict du contenu pour ne montrer que ce qui est jugé “intellectuellement” ou “moralement” acceptable par une autorité centrale, n’est pas souhaitable.
Mais la solution occidentale, celle d’un contrôle algorithmique opaque optimisé pour le seul profit de la plateforme, au détriment de la diversité culturelle et de la santé démocratique de l’information, n’est pas plus enviable.
Il est urgent de repenser la façon dont l’algorithme fonctionne. Sa métrique ne peut plus être uniquement l'”engagement” à tout prix. Nous devons exiger que ces outils, devenus des infrastructures publiques de fait, réintègrent la notion de valeur : valeur intellectuelle, valeur culturelle, valeur de l’expertise et de l’originalité.
Le Web Ouvert n’est pas mort, mais il est en soins intensifs. Si nous laissons les algorithmes continuer à promouvoir la médiocrité pour mieux vendre leurs solutions d’IA, nous ne perdrons pas seulement des sites de niche. Nous perdrons cet espace de découverte qui a défini les 30 dernières années, et avec lui, une part de notre curiosité collective.

