Que faire à Montpellier le week-end du 21 au 23 novembre
- Par la Rédaction — Édition du Week-end du 21 au 23 Novembre 2025
Il y a des week-ends qui servent de passerelles. À Montpellier, ces trois jours de novembre flottent dans un entre-deux exquis. Les projecteurs monumentaux de “Cœur de Ville en Lumières” viennent de s’éteindre, laissant la rétine des Montpelliérains encore imprégnée de féerie, tandis que les chalets des Hivernales du Peyrou ne lèveront leur rideau que la semaine prochaine. Est-ce un temps mort? Absolument pas. C’est le moment que la métropole a choisi pour révéler sa véritable nature : intellectuelle, sportive, subversive et terriblement vivante. Du nouveau “Septeo Stadium” vibrant pour l’Ovalie aux galeries du Musée Fabre plongées dans une “Nuit Noire” expérimentale, voici le récit d’une ville qui refuse l’hibernation.
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Vendredi 21 Novembre : La Rumeur de la Rue de Verdun
Le week-end s’ouvre sous une météo fraîche mais clémente, invitant à redécouvrir l’Écusson sans la foule des grands jours touristiques. Ce vendredi soir, le pouls de la ville ne bat pas sur la Comédie, mais dans les artères qui irriguent la culture alternative.
Le Rockstore : Temple de la “MTP” Vibe
Si vous cherchez à comprendre l’énergie de Montpellier un vendredi soir, il faut se poster rue de Verdun. La Cadillac rouge encastrée dans la façade du Rockstore n’est pas qu’un décor, c’est un totem. Ce soir, la salle affiche complet pour le concert d’Odezenne. Ce “sold-out” n’est pas anodin. Il raconte une ville jeune, attachée aux textes ciselés et aux productions indépendantes. Pour ceux qui n’ont pas le précieux sésame, la rue elle-même devient un spectacle. Les bars alentour, comme le Circus ou les terrasses chauffées de la place Jean Jaurès, bruissent des conversations d’avant-concert. C’est ici que se joue la sociabilité montpelliéraine, un verre de vin du Pic Saint-Loup à la main, dans cette ambiance méditerranéenne où l’hiver n’ose jamais tout à fait s’installer.
L’Échappée Belle à Saint-Jean-de-Védas
Pour les explorateurs sonores, la boussole pointe vers l’ouest. La salle Victoire 2 propose un plateau d’une rare poésie avec Grèn Sémé et iAROSS. Loin du mainstream, on y célèbre le Maloya réunionnais réinventé, frotté à l’électro et au rock. C’est le choix des puristes, de ceux qui savent que Montpellier est une terre de métissage. Prendre le tramway ligne 2 pour s’y rendre est presque un rituel initiatique, une traversée de la métropole qui mène vers ses pépites périphériques.
Samedi 22 Novembre : Le Choc des Titans et l’Expérience du Noir
Le samedi marque le temps fort du week-end, avec une dualité saisissante entre la ferveur physique du rugby et l’exigence intellectuelle de l’art contemporain.
16h35 : L’Ovalie au Septeo Stadium
C’est l’événement sportif incontournable. Le Montpellier Hérault Rugby (MHR) reçoit le Castres Olympique. Mais attention, ne cherchez plus le “GGL Stadium” sur vos GPS : l’enceinte du quartier Ovalie a fait peau neuve et répond désormais au nom de Septeo Stadium. Ce changement de naming ne change rien à la passion. Le match contre Castres est un classique du Top 14, un affrontement rugueux où l’orgueil du terroir s’exprime à chaque impact. L’ambiance promet d’être électrique. Le stade, véritable chaudron moderne, sera le théâtre des retrouvailles entre les Cistes et leur public. Arriver tôt est conseillé, non seulement pour éviter les bouchons de l’avenue de Vanières, mais pour profiter de la “bodega”, cette troisième mi-temps anticipée où se mêlent supporters des deux camps dans une fraternité bruyante.
18h00 : La “Nuit Noire” au Musée Fabre
Alors que le soleil se couche, l’événement culturel le plus audacieux de la saison ouvre ses portes. Le Musée Fabre ne propose pas une simple nocturne, mais une expérience totale : la “Nuit Noire”. En écho à l’exposition magistrale “Pierre Soulages. La rencontre”, le musée invite à explorer l’obscurité non comme une absence, mais comme une matière. Oubliez la visite guidée classique. Ici, on croise des danseurs de la compagnie La Bulle Bleue réinterprétant le Sacre du Printemps de Stravinsky au milieu des chefs-d’œuvre. Plus loin, un atelier de tatouage éphémère ancre l’art sur la peau, désacralisant l’institution muséale. L’écrivain Mathieu Simonet orchestre des performances littéraires participatives “du crépuscule à l’aube”. C’est un Montpellier savant mais jamais pédant, qui ose mélanger l’Outrenoir de Soulages avec la culture urbaine. Une visite indispensable pour l’esthète.
La Nuit : De la Symphonie au Clubbing Inclusif
Le samedi soir offre un grand écart vertigineux :
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Option Classique : À l’Opéra Comédie, l’Orchestre National propose “Tuba en lumière” à 19h. Mettre un tuba en soliste dans un concerto de John Williams (le compositeur de Star Wars) est un pari osé qui dépoussière le genre symphonique.
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Option Festive : Retour au Rockstore pour la soirée “Club Sandwich” avec Barbara Butch. Figure de proue des cérémonies olympiques et icône LGBTQ+, elle transforme le dancefloor en espace de bienveillance radicale. C’est la fête montpelliéraine par excellence : libre, transpirante et résolument moderne.

Que faire à Montpellier le week-end du 21 au 23 novembre
Dimanche 23 Novembre : Repli Stratégique et Douceur de Vivre
Le dimanche s’annonce sous le signe de la grisaille, avec des prévisions de pluie qui modifient la géographie des loisirs. La ville se replie vers l’intérieur, transformant la contrainte météo en opportunité cocooning.
Le Rituel Sacré du Brunch
À Montpellier, le brunch du dimanche est une institution. Avec la pluie qui claque sur les pavés de l’Écusson, le refuge se trouve dans les lieux à forte identité.
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Le Café de la Panacée : C’est le choix des “bobos” et des étudiants en art. Situé dans l’ancien Collège Royal de Médecine, le lieu est sublime. On y brunch au milieu des voûtes avant de visiter l’exposition “Panacée à hauteur d’enfant”, une proposition intelligente qui ne prend pas les plus jeunes pour des consommateurs passifs.
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Jost Hotel : Dans le quartier Gare Saint-Roch, c’est l’option branchée, cosmopolite, où l’on croise les voyageurs en transit et la jeunesse dorée locale.
L’Art et Essai en Résistance
Alors que les multiplexes d’Odysseum feront le plein de blockbusters, le cinéma municipal Nestor Burma, niché dans le quartier villageois de Celleneuve, célèbre la 10e Journée Européenne du Cinéma Art et Essai. C’est un acte de résistance culturelle douce. Aller voir “Un poète” ou participer aux débats dans ce cinéma de quartier, c’est affirmer son attachement à une culture de proximité. C’est l’activité idéale pour un dimanche pluvieux : s’enfermer dans une salle obscure pour voyager immobile, loin de la frénésie commerciale.
L’Avant-Goût de Noël : Grabels et Restinclières
Pour ceux qui possèdent un véhicule et souhaitent échapper à la ville grise, direction la périphérie. Bien que le grand marché de Noël du Peyrou ne soit pas encore ouvert, l’esprit des fêtes s’éveille dans les villages. À Grabels, le Salon des Créateurs offre une alternative authentique au “made in China”. On y achète de la céramique locale, des bijoux de créateurs, dans une ambiance de foire artisanale. À Restinclières, le marché de Noël bat son plein ce dimanche. C’est l’occasion de boire le premier vin chaud de la saison, un plaisir régressif qui fait oublier la pluie et marque officiellement l’entrée dans l’avent.
Carnet Pratique : Les Clés du Week-end
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Transports : Le vendredi et samedi soir, le tramway est votre meilleur allié pour éviter les galères de stationnement, surtout avec le concert complet au Rockstore et le match de rugby. La gratuité des transports pour les habitants de la métropole est un atout majeur à exploiter.
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Météo : Le vent du nord soufflera fort le samedi (attention aux brushings sur le parvis du Musée Fabre!), et la pluie s’invite le dimanche. Prévoyez les musées (MO.CO., Fabre) comme plans B solides.
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Le Conseil “Insider” : Pour le match du MHR samedi, si vous n’avez pas de place, filez au pub O’Sullivans près d’Antigone. L’ambiance y sera aussi chaude que dans les tribunes, la Guinness en plus.

