Abandonnée à l’aéroport  une Française et son fils trisomique livrés à eux-mêmes pendant cinq jours à São Paulo

Une situation dramatique s’est déroulée à l’aéroport international de São Paulo, à Guarulhos : une Française de 77 ans et son fils de 42 ans, porteur de trisomie 21, ont passé cinq jours livrés à eux-mêmes dans le terminal, sans assistance, après avoir été laissés par un proche. L’incident a débuté le lundi 18 août 2025 et s’est prolongé jusqu’au vendredi 22 août, suscitant une vive indignation.

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Une famille abandonnée et sans solution

Selon les informations, le frère cadet de la septuagénaire a quitté le Brésil ce même jour à bord d’un vol Qatar Airways pour la France, laissant derrière lui la mère et son fils en situation de handicap. À partir de ce moment, ils sont restés sans aucun accompagnement, livrés à l’incertitude. Nous pouvons voir sur les vidéos et photos, les vêtements de son fils et de sa mère. Nous avons réussi à retrouver le nom du frère cadet mais nous ne pouvons le dévoiler.

Ce n’est qu’après l’intervention du média Metrópoles, qui a alerté la préfecture de Guarulhos et la société gestionnaire GRU Airport, que les autorités locales se sont mobilisées pour leur venir en aide.

On peut voir sur les réseaux sociaux au Brésil le problème de ses deux personnes et surtout que la compagnie Qatar Airways les a laissé tout simplement à l’abandon dans cet aéroport.

Un état de santé alarmant des deux français

Les conditions dans lesquelles vivaient la mère et son fils étaient particulièrement préoccupantes. La femme souffrait d’une thrombose sévère à la jambe gauche, tandis que son fils se trouvait dans un état d’hygiène dégradé, conséquence directe de plusieurs jours sans soins ni accès à des commodités de base.

Leur témoignage et les circonstances de l’incident

Dans une vidéo enregistrée le jeudi 21 août au terminal 3 de Sao Paulo, meilleur aéroport d’Amérique du Sud, la Française a expliqué qu’elle résidait en Bolivie avec son fils avant de venir au Brésil. Son intention : prendre un vol pour Moscou, affirmant vouloir « aller mourir là-bas ».
Cependant, la compagnie aérienne lui a refusé l’embarquement, estimant qu’elle n’était pas en mesure de voyager seule avec son fils dans ces conditions.

Après ce refus, la famille a été hébergée deux nuits dans un hôtel de l’aéroport, pris en charge par la compagnie. Mais dès que l’on a exigé qu’elle paie elle-même la suite du séjour, la septuagénaire et son fils ont dû quitter la chambre.

Dès le 20 août, n’ayant d’autre solution, ils ont passé deux nuits à dormir sur des bancs du terminal, dépendant de la générosité des voyageurs et des employés pour se nourrir. « Je peux aller où je veux. J’ai de l’argent… Nous avons payé plus de 8 000 USD, et pourtant nous ne pouvons pas embarquer. Cela fait une semaine que nous attendons ici », a déclaré la Française.

Intervention du consulat français et décision médicale

Le Consulat général de France à São Paulo a confirmé que le refus d’embarquement venait de l’équipage de Qatar Airways, qui jugeait que l’état mental de la passagère et l’absence d’accompagnant rendaient le voyage impossible.
Un médecin mandaté par le consulat a évalué la situation et conclu que ni la mère ni le fils ne pouvaient voyager seuls. Il a recommandé qu’ils soient pris en charge par les services sociaux brésiliens, en soulignant la nécessité de les maintenir ensemble compte tenu du handicap du fils.

Il avait même été envisagé un retour en Bolivie, mais le fils a exprimé son souhait de partir en France. Toutefois, il a précisé qu’il ne disposait ni du temps ni des moyens pour s’occuper de sa mère. Ici, vous voyez le problème.

Une aide tardive mais nécessaire

Malgré la présence d’un Poste Humanisé à l’aéroport, aucun agent ne s’était déplacé pour évaluer la situation avant le vendredi 22 août. Ce n’est qu’à cette date que la mère et son fils ont été conduits à ce service, puis transférés à l’Hôpital général de Guarulhos pour recevoir les soins nécessaires.

Réactions officielles

La préfecture de Guarulhos

Elle a indiqué avoir été informée par l’hôtel Fast Sleep, précisant que la compagnie Quatar avait financé deux nuits d’hébergement avant de refuser toute prise en charge supplémentaire.
La municipalité affirme avoir rempli son devoir humanitaire et promet de continuer à accompagner la famille jusqu’à ce qu’une solution durable soit trouvée.

GRU Airport

La société gestionnaire de l’aéroport a déclaré avoir immédiatement signalé la situation aux autorités compétentes dès qu’elle en a eu connaissance. Elle assure avoir orienté la mère et son fils vers le Poste Humanisé, puis organisé leur transfert à l’hôpital avec toute l’assistance nécessaire.

✅ Cette affaire soulève des questions sur la prise en charge des passagers vulnérables dans les aéroports, le rôle des compagnies aériennes en cas de refus d’embarquement et la coopération entre les services sociaux et les autorités consulaires pour éviter qu’un drame humain ne se produise. On se pose la question si le fils qui a embarqué sur le vol vers la France, ne devrait pas être poursuivi pour abandon.