Broyage de cacao : L’Europe enregistre un recul de 4,8 % au T3 2025.

 

L’activité de transformation du cacao en Europe marque le pas. L’Association Européenne du Cacao (ECA) a révélé ce mercredi que les volumes de broyage sur le continent ont atteint 337 353 tonnes au troisième trimestre 2025.

Ce chiffre représente une baisse notable de 4,8 % par rapport à la même période en 2024, où 354 334 tonnes avaient été traitées.

 

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Une baisse “modérée” dans un contexte de crise

 

Ce recul n’est pas une surprise : il confirme la tendance au ralentissement déjà observée dans les autres grands pôles industriels mondiaux. Il est la conséquence directe de deux facteurs majeurs :

  1. Le coût historiquement élevé de la matière première (les fèves).
  2. La contraction de la consommation de chocolat, qui affecte la demande finale.

Malgré cette baisse, les analystes considèrent ces résultats comme relativement modérés. Compte tenu de la pression intense sur les marges industrielles et des prix extrêmes des derniers mois, la casse est limitée. Les données suggèrent même une certaine stabilisation de l’activité par rapport aux chutes plus abruptes enregistrées en début d’année 2025.

 

Un décalage statistique qui pourrait annoncer un meilleur T4

 

Arnaud Sion spécialiste de la vanille et du cacao, souligne cependant une nuance importante : les chiffres de l’ECA ne reflèteraient pas encore pleinement l’impact de la récente baisse des prix des produits dérivés (beurre et liqueur de cacao). Il a un décalage entre les achats et la vente sur le marché au consommateur.

Ce décalage statistique laisse entrevoir des résultats potentiellement plus favorables pour le quatrième trimestre. L’ajustement à la baisse du coût des intrants pourrait en effet redonner de la liquidité au marché industriel et stabiliser les bilans.

 

L’Europe, baromètre mondial

 

L’Europe, qui concentre plus d’un tiers du broyage mondial, reste un thermomètre essentiel de la santé du secteur. Les chiffres publiés aujourd’hui seront donc scrutés de près par les opérateurs, d’autant qu’ils font écho à des baisses successives rapportées en Asie et en Amérique du Nord.

Ce ralentissement généralisé illustre un marché en pleine phase de transition, quittant un scénario de pénurie de fèves pour chercher une nouvelle normalisation de la chaîne d’approvisionnement.