Des vols retardés aux musées fermés : comprendre le “shutdown” du gouvernement américain et ses répercussions
Le Congrès n’a pas trouvé de compromis budgétaire dans les délais. Résultat : une partie des fonctionnaires fédéraux sera mise en congé forcé, tandis que d’autres devront continuer à travailler sans rémunération immédiate.
Le blocage budgétaire plonge Washington dans l’impasse
À partir de ce mercredi 1er octobre, plusieurs services publics américains risquent d’être paralysés après l’échec du Congrès à adopter une loi de finances permettant de prolonger le financement fédéral. Conséquence : des secteurs essentiels comme le contrôle aérien, la sécurité ou encore le versement de certaines prestations pourraient être directement touchés.
Ce phénomène, connu sous le nom de shutdown, n’est pas inédit : il s’agit du 15ᵉ depuis 1981. Le plus long avait marqué la présidence de Donald Trump, avec une durée record de 35 jours entre 2018 et 2019.
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Fonctionnaires sans salaire et services réduits
L’arrêt du financement fédéral signifie que des milliers d’agents publics seront temporairement dispensés de travail, sans garantie de salaire immédiat. Les employés affectés à des missions critiques, tels que les contrôleurs aériens ou les forces de sécurité, devront poursuivre leurs fonctions… mais sans percevoir leur rémunération avant la fin du blocage. Celle-ci leur sera reversée rétroactivement.
✈️ Dans les aéroports, la situation risque de se dégrader rapidement :
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11 000 employés de la FAA (Agence fédérale de l’aviation) seront renvoyés chez eux.
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13 000 contrôleurs resteront en poste, mais sans paie immédiate.
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Le pays souffre déjà d’un manque d’environ 3 800 contrôleurs, ce qui fait craindre des retards et annulations en chaîne.
Lors du shutdown de 2019, les files d’attente avaient explosé dans les aéroports, et le trafic aérien à New York avait été réduit par mesure de sécurité.
🗽 Côté tourisme, les conséquences seront également visibles : musées, parcs nationaux et monuments fédéraux pourraient fermer leurs portes. Des sites emblématiques comme la Statue de la Liberté ou le National Mall à Washington risquent de suspendre l’accueil des visiteurs.
Trump photo officielle
Les Américains face à des services limités
Pour les citoyens, certains programmes continueront de fonctionner, notamment :
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le versement des retraites et des allocations d’invalidité,
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le système postal, indépendant du budget fédéral,
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certaines aides alimentaires, tant que les fonds existants ne sont pas épuisés.
En revanche, les tribunaux fédéraux et l’administration fiscale pourraient voir leurs activités réduites si la crise s’éternise.
🚨 En matière de sécurité, le FBI, la Garde nationale, la police des frontières et les services d’immigration resteront mobilisés. Mais au Pentagone, plus de la moitié des 742 000 civils employés seront mis en congé forcé, tandis que 2 millions de militaires devront maintenir leurs missions.
La paralysie budgétaire risque également de retarder la publication de statistiques économiques essentielles, ce qui pourrait perturber les marchés et compliquer les décisions d’investissements ou de politiques publiques.
Une bataille politique sous haute tension
Le shutdown précédent (2018-2019) avait été déclenché par le bras de fer autour du financement du mur à la frontière mexicaine, réclamé par Trump. Cette crise avait coûté environ 3 milliards de dollars à l’économie américaine.
Aujourd’hui, le point de discorde porte sur la santé. Les démocrates conditionnent leur accord budgétaire à la prolongation de programmes médicaux arrivant à expiration, alors que les républicains refusent de lier cette question au budget fédéral.
« Cela ne résout en rien la plus grande crise sanitaire du pays », a dénoncé le chef de file démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
De leur côté, les républicains accusent les démocrates d’utiliser la loi de finances comme un levier politique à l’approche des élections législatives de 2026, qui décideront du contrôle du Congrès.
« L’opposition systématique de la gauche radicale à tout ce que le président Trump propose n’est pas une raison valable d’imposer aux Américains les souffrances d’un shutdown », a répliqué le sénateur John Thune.