D’après l’étude récente de la FAGE, un étudiant non boursier de 20 ans en licence, vivant hors du foyer familial, devrait prévoir un budget moyen de 3,024 euros pour la rentrée 2023. Cela représente une augmentation de 4,68% par rapport à l’année précédente.

La principale cause de cette hausse préoccupante réside dans l’augmentation des frais de vie courante, qui atteignent en moyenne 1,824,82 euros, soit une augmentation de 8,88%. Le loyer représente une part importante de cette somme avec une moyenne de 533,83 euros, en augmentation de 8,95%. S’ajoutent à cela les frais pour la restauration universitaire, l’alimentation – qui a connu une hausse spectaculaire de 15,34% –, les équipements divers, les abonnements téléphoniques et internet, les loisirs, et les transports.

Outre ces frais courants, les étudiants doivent également faire face aux coûts spécifiques de la rentrée, estimés à 1,199,67 euros, incluant les frais d’inscription, la contribution à la vie étudiante, l’assurance habitation, la complémentaire santé, et le matériel pédagogique.

Il est à noter une disparité régionale dans ces chiffres. En Ile-de-France, le coût global de la vie étudiante est estimé à 3,596 euros, alors qu’il est de 2,972 euros en région. Cette différence s’explique notamment par les frais de vie courante, fortement impactés par la crise sociale et géopolitique actuelle conduisant à une inflation sans précédent.

Ce contexte financier tendu compromet l’accès à l’éducation supérieure pour de nombreux étudiants, en particulier ceux issus de familles modestes. La FAGE pointe du doigt l’insuffisance des aides dédiées aux étudiants, mentionnant notamment la revalorisation des APL en avril 2023, qui n’a été que de 1,6%, une augmentation bien en deçà de la hausse des loyers.

Face à cette situation alarmante, la FAGE réclame des mesures d’urgence, notamment l’introduction d’un repas à 1 euro pour tous les étudiants, le gel des loyers, la suppression de l’indexation de la Contribution de vie étudiante et de campus sur l’inflation, ainsi qu’une refonte du système actuel d’attribution des bourses.

Cette nouvelle hausse du coût de la vie étudiante illustre les défis financiers croissants auxquels sont confrontés les étudiants français, et renforce l’appel à une action gouvernementale pour soutenir ces jeunes qui représentent l’avenir du pays.