Crise Politique et Attentisme Économique : Analyse de l’Impact sur le Tissu Économique du Var (2024-2025)

 

 

De l’Incertitude Nationale au Ralentissement Local

 

La France traverse une période d’instabilité politique sans précédent sous la Ve République, initiée par la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024. Cette décision, prise au soir des élections européennes, a plongé le pays dans un cycle de turbulences marqué par des élections législatives anticipées n’ayant dégagé aucune majorité claire, et une succession de gouvernements éphémères (Attal, Barnier, Bayrou, Lecornu). Cette crise de gouvernabilité, caractérisée par une paralysie législative et une absence de cap budgétaire clair, a généré une onde de choc qui se propage bien au-delà de la sphère politique, frappant de plein fouet l’économie nationale.

Le principal mécanisme de transmission de cette crise politique à l’économie réelle est l’érosion de la confiance. L’incertitude quant à l’avenir fiscal, social et économique du pays engendre un comportement d’« attentisme » généralisé. Les ménages, inquiets pour leur pouvoir d’achat et leur emploi, reportent leurs décisions de consommation et d’investissement. Simultanément, les entreprises, confrontées à un horizon réglementaire et économique opaque, gèlent leurs projets d’embauche et de développement. Ce phénomène, initialement décrit dans la presse locale , mérite une analyse approfondie pour en mesurer l’ampleur et les conséquences spécifiques sur des économies territoriales sensibles comme celle du Var.

Le département du Var, avec une économie fortement dépendante de secteurs cycliques tels que le tourisme, l’immobilier, le bâtiment et travaux publics (BTP) et les services associés, se révèle particulièrement vulnérable à ces fluctuations de confiance. L’analyse des indicateurs économiques clés pour la période 2024-2025 dresse un tableau sans équivoque du ralentissement en cours, illustrant comment l’instabilité au sommet de l’État se traduit concrètement par un coup de frein sur l’activité locale.

Indicateur Économique Clé Période de Référence Évolution Constatée
Indice de Confiance des Ménages (National) Août/Septembre 2025 Atteint 87, bien en dessous de la moyenne de 100
Climat des Affaires (CCI Var) T1 2025 Climat économique dégradé, 40% des entreprises voient leurs marges reculer
Nuitées Touristiques (Var) Été 2025 vs. Été 2024 Clientèle française : -3% ; Clientèle internationale : -1%
Transactions Immobilières (Var) 2023 vs. 2024 Baisse de 22,9% du volume des transactions dans l’existant en 2023
Activité du BTP (PACA-Corse) T2 2025 vs. T2 2024 Baisse de 4% en volume de l’activité

 

Le Baromètre de la Confiance : Quand le Doute Gèle la Décision Économique

 

L’incertitude politique agit comme un poison lent sur l’économie en sapant son fondement psychologique : la confiance. L’analyse des indicateurs de conjoncture révèle une dégradation marquée du moral des ménages et des entreprises, qui se traduit par une paralysie des décisions d’achat et d’investissement.

 

La Psychologie des Ménages face à l’Incertitude

 

L’indicateur synthétique de confiance des ménages, publié par l’INSEE, s’est effondré au cours de l’année 2025. Après avoir oscillé autour de 92 en début d’année, il a chuté pour s’établir à un niveau de 87 en août et septembre 2025, un de ses plus bas niveaux depuis octobre 2023 et bien loin de sa moyenne de longue période de 100. Cette défiance n’est pas abstraite ; elle est directement corrélée à l’instabilité politique. L’absence de visibilité sur les futures politiques fiscales (impôts, taxes), les réformes sociales (retraites, assurance chômage) et la stabilité de l’emploi pousse les ménages à la prudence. Ce comportement se manifeste par une augmentation de l’épargne de précaution au détriment des dépenses de consommation, en particulier pour les biens durables et les projets immobiliers, gelant ainsi une part significative de la demande intérieure.

L’Attentisme des Entreprises

 

Le climat des affaires reflète un pessimisme similaire. L’enquête de conjoncture de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Var pour le premier trimestre 2025 décrit un « climat économique dégradé », où 40 % des dirigeants constatent une détérioration de leurs marges et 44 % un recul de leur trésorerie. Cette situation est corroborée au niveau national par les organisations patronales. Le MEDEF a qualifié la situation de « paralysie politique et économique », une crise jugée suffisamment grave pour justifier le report de son grand rassemblement annuel. De son côté, la CPME alerte sur le risque de « 18 mois d’attentisme jusqu’à la prochaine présidentielle » et souligne que l’absence de cap économique clair pèse lourdement sur les TPE-PME. Confrontées à cette incertitude, les entreprises reportent leurs décisions stratégiques : trois dirigeants sur quatre préfèrent désormais attendre avant d’investir.

La volatilité de la confiance, au-delà de son niveau simplement bas, constitue un frein majeur. Les indicateurs de l’INSEE montrent des fluctuations mensuelles importantes, en phase avec les soubresauts politiques comme les chutes successives des gouvernements. Cette instabilité permanente rend toute planification à moyen terme quasi impossible. Pour un chef d’entreprise, engager des dépenses d’investissement ou procéder à des embauches en CDI requiert une visibilité minimale sur l’environnement fiscal et réglementaire des prochains trimestres. Lorsque cet environnement est susceptible de changer radicalement tous les trois mois, la décision rationnelle devient le statu quo, créant un cercle vicieux où l’attentisme politique nourrit l’attentisme économique.

 

Quantification de l’Impact de l’Incertitude

 

Cet impact n’est pas seulement qualitatif. L’Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE) a cherché à le quantifier. Dans ses analyses, l’institut estime que l’incertitude politique pourrait amputer la croissance du PIB français de 0,2 point en 2025. Ce ralentissement proviendrait principalement de « l’affaiblissement de l’investissement » des entreprises, qui sont incitées à la prudence par le manque de visibilité. Le ralentissement observé dans le Var n’est donc pas un phénomène isolé, mais la manifestation locale d’une tendance macroéconomique nationale directement imputable à la crise politique.

 

Le Tourisme Azuréen : Une Résilience à Deux Vitesses

 

Le tourisme, pilier de l’économie varoise, a traversé la saison estivale 2025 avec des résultats en demi-teinte qui masquent une profonde fracture entre les clientèles domestiques et internationales. Si le secteur a fait preuve d’une certaine résilience, l’analyse détaillée révèle des signaux d’alerte pour l’avenir.

 

Analyse de la Saison Estivale 2025

 

Selon le bilan de Var Tourisme, la fréquentation globale de l’été 2025 (juillet-août) a enregistré 32,6 millions de nuitées, un chiffre stable par rapport à 2023 mais en léger recul de 2,4 % par rapport à l’année record de 2024. Cependant, derrière cette apparente stabilité se cache une dynamique à deux vitesses, directement liée au contexte économique et politique national.

 

La Fracture des Clientèles

 

La performance du secteur touristique varois en 2025 est marquée par une divergence nette :

  • Clientèle Française : Représentant 68 % des nuitées estivales, le marché domestique a connu un tassement significatif, avec une baisse de 3 % des nuitées par rapport à l’été 2024. Cette contraction est une conséquence directe de la crise de confiance et de l’érosion du pouvoir d’achat qui touchent les ménages français. Les touristes nationaux ont procédé à d’importants « arbitrages budgétaires ». Ces arbitrages se sont traduits par une réduction des dépenses non essentielles. Les professionnels de la restauration, par exemple, ont constaté que ce poste de dépense était « un peu délaissé », les vacanciers privilégiant des solutions plus économiques comme la restauration rapide ou les repas préparés dans leur hébergement.
  • Clientèle Internationale : Le segment international a montré une forte résilience. Avec une baisse de seulement 1 % par rapport au pic de 2024 et une hausse de 4 % par rapport à 2023, les visiteurs étrangers ont permis de compenser en partie le recul du marché français. Cette solidité s’explique par des décisions de voyage prises souvent plusieurs mois à l’avance, une moindre sensibilité à la conjoncture politique interne française, et la forte attractivité de la Côte d’Azur, notamment auprès des marchés nord-américains.
Crise du Logement du logement dans le var qui paralyse l'économie et exclut les travailleurs

Crise du Logement du logement dans le var qui paralyse l’économie et exclut les travailleurs

 

Conséquences pour les Acteurs Locaux

 

Cette dichotomie a créé une saison à deux visages pour les professionnels du tourisme varois. Les établissements haut de gamme, les hôtels de luxe et les prestataires ciblant une clientèle internationale ont probablement connu une saison satisfaisante. En revanche, les commerces, restaurants, campings et activités de loisirs dont le modèle économique repose majoritairement sur la clientèle familiale française ont vraisemblablement souffert de la baisse de fréquentation et, plus encore, de la contraction des dépenses par visiteur.

Cette situation met en lumière une vulnérabilité structurelle pour l’économie touristique du Var. Bien que la clientèle internationale offre une bouée de sauvetage à court terme, la dégradation du marché domestique, qui constitue le socle du tourisme local en volume, est un signal d’alarme stratégique. Une dépendance accrue envers une clientèle internationale, par nature plus volatile et sensible aux chocs mondiaux (crises sanitaires, tensions géopolitiques, fluctuations des taux de change), fragilise la résilience à long terme du secteur. La crise actuelle révèle donc non seulement un problème conjoncturel de consommation, mais aussi un risque stratégique pour l’ensemble du modèle touristique régional.

 

Immobilier et BTP : Une Crise Structurelle Exacerbée par la Paralysie

 

Les secteurs de l’immobilier et du BTP dans le Var, déjà en proie à une crise structurelle profonde avant même les turbulences politiques, subissent de plein fouet les effets de la paralysie actuelle. L’incertitude ambiante agit comme un puissant catalyseur, aggravant une situation déjà critique pour l’offre comme pour la demande.

 

Le Contexte d’une Crise Préexistante

 

Le marché immobilier varois était sous tension bien avant la dissolution de juin 2024. Le département fait face à une pénurie chronique de logements, illustrée par 45 000 demandes de logement social en attente. Cette rareté de l’offre, couplée à une forte attractivité démographique, a entraîné une flambée des prix : en dix ans, le prix des maisons a bondi de plus de 40 % dans des villes comme Toulon et Hyères. Parallèlement, le secteur de la construction neuve était déjà en chute libre, avec une baisse de 25 % des mises en chantier entre 2021 et 2023 , tandis que le marché de l’ancien enregistrait un recul de 22,9 % du volume des transactions en 2023.

 

L’Impact de l’Incertitude sur la Demande

 

La crise politique a porté un coup d’arrêt à un marché déjà fragile. Pour les ménages, un projet d’acquisition immobilière représente l’investissement d’une vie. L’incertitude généralisée concernant la stabilité de l’emploi, l’évolution de la fiscalité locale et nationale, et les perspectives économiques globales incite à une prudence extrême. Malgré une légère détente sur les taux de crédit observée au niveau national en 2025 , les acquéreurs potentiels, notamment les primo-accédants, préfèrent reporter ou annuler leurs projets, ce qui devrait maintenir le volume des transactions à un niveau historiquement bas en 2025.

 

Le Gel de l’Offre et de l’Investissement

 

La paralysie affecte également l’offre. Pour les promoteurs et les entreprises du BTP, l’instabilité politique se traduit par une incertitude réglementaire et administrative. La mise en sommeil du Parlement a suspendu l’examen de textes de loi cruciaux pour le secteur, notamment ceux relatifs au logement, à l’urbanisme et à la simplification administrative. Cet attentisme législatif gèle les décisions d’investissement à long terme. De plus, l’absence d’un gouvernement stable et d’un budget pour 2026 menace directement les commandes publiques (infrastructures, rénovation de bâtiments publics), qui constituent une part vitale de l’activité du BTP.

Cette situation a des conséquences chiffrées alarmantes. La Fédération Française du Bâtiment (FFB) anticipe une baisse de l’activité nationale de 3,4 % en 2025 et alerte sur la menace pesant sur 100 000 emplois dans le secteur. Régionalement, la CAPEB fait état d’un recul de l’activité de 4 % en volume pour la zone PACA-Corse au deuxième trimestre 2025.

Le contexte actuel ne frappe pas le marché immobilier de manière uniforme. Il pénalise de façon disproportionnée le segment des résidences principales et des primo-accédants, qui dépendent fortement de la confiance et des conditions de crédit. En revanche, le marché du luxe et des résidences secondaires, souvent alimenté par des acheteurs internationaux ou des capitaux déconnectés de la conjoncture nationale, pourrait se montrer plus résilient. La crise politique agit ainsi comme un accélérateur de la stratification socio-économique du littoral varois. En excluant davantage les populations locales et actives de l’accès à la propriété, elle aggrave la crise du logement pour ceux qui vivent et travaillent dans le département, tout en renforçant sa vocation de territoire réservé aux plus fortunés.

 

Commerce et Services : En Première Ligne face à la Baisse de la Consommation

 

Les commerces et services de proximité, qui constituent l’essentiel du tissu économique varois, se retrouvent en première ligne, subissant les effets conjugués du repli de la consommation des résidents et de la prudence des touristes français.

 

Le Double Impact sur la Demande

 

Les entreprises locales font face à un double choc de demande. D’une part, les ménages varois, inquiets face à l’incertitude politique et économique, réduisent leurs dépenses discrétionnaires et augmentent leur épargne de précaution, comme l’indique la dégradation de l’indice de confiance de l’INSEE. D’autre part, la clientèle touristique française, qui représente plus des deux tiers des visiteurs en été, a également resserré son budget, impactant directement le chiffre d’affaires des restaurants, boutiques et prestataires de loisirs.

 

Le Moral des Entrepreneurs Varois

 

Les enquêtes de conjoncture régionales confirment cette tendance. La note de la CCI du Var pour le premier trimestre 2025 dresse un portrait sombre : un « climat économique dégradé », 40 % des entreprises signalant une baisse de leurs marges et 44 % une dégradation de leur trésorerie. Ces chiffres témoignent des difficultés concrètes rencontrées sur le terrain : une baisse du panier moyen, une fréquentation en berne et une pression accrue sur la rentabilité.

 

La Voix des Fédérations Patronales

 

L’exaspération du monde économique est palpable dans les déclarations des fédérations patronales nationales. Le MEDEF, en décrivant un pays « paralysé politiquement et économiquement » et en reportant son grand rassemblement d’octobre, a envoyé un signal fort sur la gravité de la situation. La CPME abonde dans le même sens, dénonçant l’absence de « cap économique clair » et alertant contre le risque de « 18 mois d’attentisme » qui seraient fatals pour de nombreuses entreprises. Ces prises de position illustrent un sentiment d’urgence et une demande pressante de stabilité et de visibilité de la part des chefs d’entreprise.

Cette crise économique ne touche pas toutes les entreprises de la même manière. Elle a un impact asymétrique, pénalisant de façon disproportionnée les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE-PME). Contrairement aux grands groupes, qui disposent de réserves de trésorerie plus importantes, de marchés diversifiés et d’un accès facilité aux financements, les TPE-PME sont extrêmement dépendantes de l’écosystème local. Leur clientèle est principalement constituée des habitants et des touristes de la région, et elles opèrent souvent comme sous-traitantes pour le secteur du BTP.

Avec ces trois canaux de demande simultanément déprimés, de nombreuses petites structures se retrouvent dans une situation critique. Le MEDEF souligne d’ailleurs que près de 70 % des défaillances d’entreprises concernent désormais les PME et les ETI. La crise politique actuelle ne fait donc pas que ralentir l’économie ; elle menace la survie même du maillage de petites entreprises qui constitue le cœur de l’activité économique du Var.

 

Synthèse et Perspectives Stratégiques : Naviguer dans le Brouillard Économique

 

L’analyse des différents secteurs de l’économie varoise converge vers un diagnostic clair : l’instabilité politique nationale a déclenché une réaction en chaîne dont les effets se font durement sentir au niveau local.

 

Synthèse de la Chaîne Causale

 

La séquence des événements est limpide. La crise politique, ouverte en juin 2024, a engendré une période d’incertitude radicale. Cette incertitude a provoqué une chute brutale et persistante de la confiance des ménages et des entreprises. En réponse, ces acteurs économiques ont adopté une posture d’attentisme, se traduisant par le report des décisions de consommation et le gel des projets d’investissement. Cet attentisme a finalement entraîné un ralentissement tangible et mesurable de l’activité dans les secteurs clés du Var : le tourisme domestique, l’immobilier, le BTP, le commerce et les services.

 

Scénarios de Sortie de Crise et Implications Locales

 

L’avenir économique du département est désormais suspendu aux issues possibles de la crise politique nationale. Trois scénarios principaux se dessinent, chacun avec des conséquences distinctes pour le Var :

  1. Scénario 1 : Le Blocage Institutionnel Persistant. La poursuite de l’impasse politique, avec l’incapacité à former un gouvernement stable et à voter un budget, prolongerait l’incertitude. Pour le Var, cela signifierait une aggravation de la récession dans le BTP, une saison touristique 2026 très difficile en raison d’un pouvoir d’achat national dégradé, et une augmentation probable des défaillances de TPE-PME.
  2. Scénario 2 : La Dissolution et de Nouvelles Élections. Cette option à haut risque pourrait soit débloquer la situation, soit l’aggraver. L’émergence d’une majorité claire restaurerait rapidement la confiance et pourrait libérer la consommation et l’investissement mis en attente. À l’inverse, un résultat électoral de nouveau fragmenté plongerait le pays dans une crise plus profonde, avec des risques de tensions sur la dette souveraine française qui impacteraient durement l’ensemble de l’économie.
  3. Scénario 3 : Le Compromis et le Gouvernement de Coalition. La formation d’un gouvernement de compromis ou de coalition offrirait une sortie de crise plus lente et négociée. Pour le Var, cela se traduirait par une reprise graduelle de la confiance et une sortie progressive de l’attentisme, sans l’effet de choc positif d’une majorité claire, mais en évitant le risque de chaos.

 

Recommandations Stratégiques pour les Acteurs Locaux

 

Dans ce contexte de visibilité réduite, les acteurs économiques et institutionnels du Var doivent se concentrer sur des stratégies de résilience et de préparation.

  • Pour les Entreprises : La priorité absolue est la préservation de la trésorerie. Cela implique une gestion rigoureuse des coûts, une optimisation des stocks et une sécurisation des lignes de crédit. La diversification de la clientèle, notamment vers les marchés internationaux moins affectés par la crise française, doit être explorée. Enfin, la période peut être mise à profit pour accélérer la transformation numérique afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle et de se préparer à la reprise.
  • Pour les Pouvoirs Publics Locaux (CCI, Métropoles, Département) : Leur rôle est crucial pour amortir le choc. Ils peuvent agir en accélérant le paiement des marchés publics pour soutenir la trésorerie des entreprises du BTP. Le renforcement des campagnes de promotion du commerce local et de la destination Var auprès des clientèles de proximité et internationales est essentiel. Enfin, il est stratégique de préparer un portefeuille de projets d’investissement publics (infrastructures, transition écologique) prêts à être lancés dès que la situation nationale se stabilisera et que la visibilité budgétaire sera restaurée, afin de capter rapidement les futurs plans de relance et d’accélérer la reprise de l’activité locale.