Jean-Pierre Elkabbach : une icône du journalisme politique s’éteint
Jean-Pierre Elkabbach, figure emblématique du journalisme politique français, s’est éteint le mardi 3 octobre à l’âge de 86 ans. Avec sa disparition, c’est une page du journalisme qui se tourne, laissant derrière lui un héritage indélébile dans le paysage médiatique français.
Jean-Pierre Elkabbach – CREDIT : Wikimedia commons
Un parcours exceptionnel
Né à Oran, en Algérie, Elkabbach a commencé sa carrière comme correspondant de la RTF. Il a ensuite été nommé à Paris en 1961, où il a gravi les échelons pour devenir une figure incontournable du journalisme. Passant de la radio à la télévision en 1970, il a su s’adapter et exceller dans différents formats médiatiques. Il a notamment présidé Europe 1 et le groupe France Télévisions, marquant ainsi plusieurs générations d’auditeurs et de téléspectateurs.
Des interviews mémorables
Réputé pour la pugnacité de ses interviews, Elkabbach a eu l’occasion de questionner des personnalités mondiales telles que Nelson Mandela, Fidel Castro et Vladimir Poutine. Son style d’interview, souvent qualifié de tenace, a marqué l’histoire des médias. L’un de ses moments les plus célèbres reste son échange avec Georges Marchais en 1978, qui a donné lieu à la phrase culte « C’est extrêmement désagréable de discuter avec vous ».
Controverses et rebondissements
Malgré une carrière brillante, Elkabbach a également connu des moments difficiles. Évincé d’Antenne 2 après l’élection de François Mitterrand en 1981, il a su rebondir en prenant la direction d’Europe 1. Plus tard, il a dû quitter son poste de PDG de France 2 et France 3 suite à des révélations sur des contrats controversés. Cependant, ces incidents n’ont pas entravé sa carrière, et il a continué à contribuer au journalisme jusqu’à ses derniers jours, notamment sur CNews.
La mort de Jean-Pierre Elkabbach est une grande perte pour le journalisme français. Sa carrière, riche en événements et en interviews mémorables, restera gravée dans les annales du journalisme politique. Il laisse derrière lui un vide difficile à combler, mais aussi un héritage qui continuera à inspirer les futurs journalistes.