La France devra faire face à une augmentation de +4°C de la température

L’avenir de notre planète est en péril alors que les politiques en place semblent inadaptées pour enrayer le réchauffement climatique.

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Soleil, chaleur, canicule… La France métropolitaine vers +4° en fin de siècle – CREDIT : Freepik

Le réchauffement climatique s’intensifie et la France doit prendre des mesures drastiques pour se préparer à l’augmentation des températures. Les membres du Conseil national de la transition écologique ont publié un avis alarmant, appelant le pays à s’adapter à un réchauffement pouvant aller jusqu’à +4°C en métropole. Ce constat lucide fait suite aux conclusions du gouvernement depuis plusieurs mois et reflète une prise de conscience collective que le changement climatique doit être affronté de manière réaliste.

Le Conseil national de la transition écologique, qui regroupe des représentants de collectivités territoriales, des ONG, des syndicats, du patronat et des parlementaires, recommande une trajectoire d’adaptation au changement climatique, basée sur l’hypothèse d’un réchauffement global de 3°C d’ici la fin du siècle, croisant 1,5°C en 2030 et 2°C en 2050. Selon le sénateur écologiste Ronan Dantec, vice-président de la commission spécialisée du CNTE, la France est sur une trajectoire vers les 3°C au niveau mondial, ce qui signifie que la métropole doit se préparer à un réchauffement de 4°C. L’avis a été adopté à l’unanimité, soulignant le consensus de la société française pour affronter la réalité du changement climatique.

Le réchauffement est plus marqué en France métropolitaine que la moyenne mondiale, mais la situation variera en outre-mer selon la situation géographique des territoires. Saint-Pierre-et-Miquelon devrait connaître une hausse de plus de 4°C, tandis que d’autres territoires avec l’inertie de l’océan seront plus proches de la moyenne mondiale de 3°C.

Selon l’ONU, les températures mondiales devraient augmenter de 2,8°C d’ici la fin du siècle si rien n’est fait pour inverser la tendance. Les engagements pris par les différents États pour réduire leurs émissions ne permettront qu’une réduction de cette hausse à seulement 2,4-2,6°C. Cet écart est alarmant, car il met en lumière l’échec de l’accord de Paris qui visait à limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, voire à 1,5°C. La situation est critique, et le monde doit agir rapidement pour éviter une catastrophe environnementale.

En France, le gouvernement s’active pour préparer son troisième plan national d’adaptation au changement climatique. La mouture précédente, qui se basait sur des hypothèses moins alarmantes, avait pour objectif de limiter l’augmentation de la température moyenne à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Ce nouveau plan aura plusieurs volets importants, tels que la santé, l’économie et l’agriculture, la continuité des infrastructures et des services essentiels, ainsi que la protection des milieux naturels.

Face à la menace grandissante des vagues de chaleur, le ministre de l’Environnement a annoncé la présentation prochaine d’un « plan national de gestion des vagues de chaleur », comprenant des dizaines de mesures pour protéger la population. Des mesures concrètes seront mises en place pour réglementer les conditions de travail en extérieur, les examens scolaires en cas de canicule, et bien plus encore. Il est temps de prendre des mesures efficaces pour protéger notre planète et les êtres vivants qui y habitent.