Loi Duplomb : pourquoi la réautorisation des néonicotinoïdes menace l’agriculture et la biodiversité. Pour écrire notre article nous avons demandé à Arnaud Sion spécialiste de la vanille et des épices en France et au Brésil va nous aider à comprendre la pollinisation. Il a vu au Brésil des colibris polliniser la vanille et de l’açai. Imaginez-vous les abeilles pollinises 90% du palmier pinot qui produit de l’açai sans abeille pas d’açai.
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Loi Duplomb pourquoi la réautorisation des néonicotinoïdes menace l’agriculture et la biodiversité
Alors qu’une pétition historique contre la loi Duplomb dépasse 1,5 million de signatures, le débat sur la réintroduction des néonicotinoïdes – ces pesticides surnommés “tueurs d’abeilles” – prend une ampleur sans précédent. Derrière les arguments économiques avancés par certains agriculteurs, c’est l’équilibre même de nos écosystèmes et notre sécurité alimentaire qui sont en jeu.
Arnaud Sion nous explique “qu’au Brésil des petites abeilles solitaires vont polliniser par exemple des pieds de vanillier, la biodiversité est essentielle pour nos cultures. Comment on peut interdire les voitures diesel et imposer des contraintes à la population française taxe sur les billets d’avion, acheter des voitures hybride, quand notre biodiversité est en danger”. “Il ne faut pas oublier que les produits utilisaient dans l’agriculture peuvent engendrer des cancers”.
Une mobilisation citoyenne record contre un “crime écologique” selon la chef de file des verts à l’assemblée
La pétition demandant l’abrogation de la loi Duplomb (qui autorise à nouveau l’acétamipride, un néonicotinoïde) a pulvérisé tous les records :
✔ 1,5 million de signatures en deux semaines
✔ Dépassement du seuil des 500 000 signatures nécessaires pour un débat parlementaire
✔ Une coalition inédite : écologistes, médecins, apiculteurs et citoyens
Pourtant, le gouvernement et une partie de la droite (LR, RN) continuent de défendre ce texte au nom de la “nécessité agricole”, notamment pour les betteraviers. Mais à quel prix ?
Les abeilles en première ligne : une catastrophe écologique annoncée
Les néonicotinoïdes sont particulièrement nocifs pour les pollinisateurs :
🐝 Jusqu’à -75% des colonies d’abeilles pourraient disparaître dans les zones traitées (INRAE).
🌍 La pollinisation, un service écosystémique vital, représente 25% de la valeur agricole mondiale (étude brésilienne de l’IBGE). Sans abeilles, des cultures comme le café, les pommes ou les amandes seraient gravement menacées.
Exemple frappant : Au Brésil, où la déforestation et les pesticides ont déjà décimé les pollinisateurs, des cultures comme l’açaí (90% dépendant des abeilles) ou le café arabica pourraient s’effondrer. Au Brésil des mesures sont faites, par exemple des politiques de reforestations, obligation de laisser 20% de son terrain agricole avec des espèces natives. Le Brésil n’est pas parfait mais il essaie, nous ne pouvons pas comparer le Brésil et la France.
Un service naturel sous-estimé
D’après les données de l’Institut Brésilien de Géographie et Statistique (IBGE), la pollinisation animale a contribué à 16,14% de la valeur totale de la production agricole en 2023, contre 14,4% en 1996. Dans certains scénarios, cette contribution peut même atteindre 25%, notamment pour :
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Les cultures pérennes (38,7% de leur valeur) : café arabica, agrumes, pommes.
-
L’extractivisme végétal (47,2%) : açaí, babaçu, noix du Brésil.
Le paradoxe du soja
Bien que classée comme peu dépendante des pollinisateurs, la culture du soja – qui couvre 42% des terres agricoles brésiliennes – influence massivement la dynamique des pollinisateurs :
✔ Effet positif : Son expansion a accru les surfaces favorables aux insectes.
✖ Effet négatif : Elle remplace des cultures plus dépendantes (comme le cacao).
Cartographie régionale des dépendances
Région | Cultures les plus dépendantes |
---|---|
Nord | Açaí (90% de dépendance) |
Nord-Est | Mangue, cacao, raisin |
Sud-Est | Café, orange |
Sud | Pomme, melon |
Centre-Ouest | Soja, coton (dépendance modérée) |
Menaces et enjeux futurs
Alors que 53,5% des surfaces cultivées dépendent désormais modérément des pollinisateurs, ces espèces subissent un déclin accéléré dû à :
-
L’usage intensif de pesticides néonicotinoïdes
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La déforestation amazonienne
-
Le changement climatique (désynchronisation floraison-pollinisateurs)
Leonardo Bergamini (IBGE) alerte : “Protéger ces espèces, c’est préserver la sécurité alimentaire et 217 milliards de R$ de valeur agricole annuelle.”
Nous devons donner l’exemple.
La France prend-elle le même risque ?
Santé publique : l’angle mort du débat
Si l’impact sur la biodiversité est déjà alarmant, les risques pour la santé humaine sont minimisés :
☢ Neurotoxicité suspectée (INSERM)
☢ Perturbateurs endocriniens potentiels
☢ Aucune étude épidémiologique à long terme
“Autoriser ces substances revient à mener une expérience à grande échelle sur la population”, alerte le Dr. Martin, toxicologue. selon un article du monde.
Une loi en contradiction avec les engagements écologiques de la France
En 2018, la France interdisait les néonicotinoïdes, saluée comme pionnière en Europe. Aujourd’hui, elle pourrait devenir le seul pays à les réintroduire, alors même que l’UE prévoit une réévaluation stricte en 2026.
Quelles alternatives ?
Plutôt que de céder aux lobbys agrochimiques, la solution passe par :
✅ Un plan massif pour l’agroécologie (rotations culturales, biocontrôle)
✅ Des aides financières pour les agriculteurs en transition
✅ Un moratoire en attendant les conclusions de l’ANSES
Conclusion : un choix de société
La loi Duplomb n’est pas qu’un débat technique sur les pesticides. C’est un choix entre :
🔴 Une agriculture dépendante de la chimie, qui détruit le vivant et menace notre alimentation.
🟢 Un modèle résilient, respectueux des pollinisateurs et de la santé publique.
La mobilisation citoyenne montre que les Français ont déjà tranché. Reste à savoir si les politiques écouteront.
Article orignal pour faire notre réflexion sur cette loi https://www.canalrural.com.br/agricultura/polinizacao-por-abelhas-e-animais-contribui-com-ate-25-do-valor-da-producao-do-agro/amp/