La campagne 2025 de la vanille verte à Madagascar a débuté le 25 mai dans un contexte particulièrement difficile. Les producteurs de Diana espéraient vendre leur récolte autour de 100 000 ariary le kilo (19,71€), mais le prix imposé lors de la première transaction n’a été que de 46 000 ariary (9,06€), bien en dessous des standards internationaux, où la vanille gourmet atteint parfois 100€ le kilo.

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Le marché d’ouverture à Marosely a été marqué par l’absence de concurrence, avec un seul acheteur, Biolandes Madagascar, capable d’imposer son prix. Les producteurs se trouvent ainsi contraints de vendre à perte ou de stocker leur récolte, au risque d’une perte encore plus importante.
La chute des prix s’inscrit dans un contexte mondial de surproduction : Madagascar, qui assure 70 à 80 % de la production mondiale, a exporté 4 300 tonnes en 2024 alors que la demande réelle ne dépassait pas 2 500 tonnes. Ce déséquilibre est aggravé par le ralentissement des marchés internationaux et la saturation des chaînes par les achats anticipés des industriels occidentaux.
Les conséquences pour les producteurs locaux sont dramatiques : leurs revenus ne couvrent plus les frais de récolte et de préparation, et certains se tournent vers des cultures plus rentables comme le cacao ou le girofle. À long terme, cette crise pourrait fragiliser les zones historiques de production et menacer l’équilibre socio-économique du nord-ouest malgache.
Pour protéger la filière, l’État a instauré des marchés contrôlés afin de garantir transparence et traçabilité, tandis que toute transaction hors de ces circuits est passible de sanctions. Des perspectives de modernisation, diversification agricole et renforcement des capacités de négociation sont envisagées pour pérenniser la production et valoriser la vanille malgache sur le marché international.
En résumé : la vanille malgache, fleuron historique de l’île, fait face à une crise structurelle. La campagne 2025 révèle la nécessité urgente de repenser le modèle de commercialisation et de renforcer la filière pour éviter que ce trésor national ne devienne une culture de survie.
L’article d’origine : https://blog.lecomptoirdetoamasina.fr/madagascar-le-kilo-de-vanille-vendu-46000-ariary-soit-906e/
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