Madagascar l’OMC plaide pour une transformation locale accrue de la vanille afin de créer plus de valeur ajoutée. Madagascar à le même problème que le Brésil pour ses minerais, une vanille non transformée vaut moins qu’une vanille transformée.
Pour cet article nous avons demandé à Arnaud Sion, spécialiste de la vanille avec le Comptoir de Toamasina, depuis 2010, de nous expliquer le monde de la vanille à Madagascar.
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Une opportunité stratégique pour l’économie malgache
La filière vanille est au cœur de l’économie de Madagascar : elle représente la deuxième source de devises étrangères derrière le secteur minier et constitue environ 7 % du PIB, selon la Banque mondiale . Pourtant, malgré ce poids économique, la majorité des gousses de vanille malgache est exportée telles quelles — non transformées — privant ainsi le pays d’une part significative de sa valeur potentielle .
Crise de la vanille Madagascar face à la concurrence
70 % du marché mondial de la vanille contrôlé par Madagascar
Madagascar demeure le leader mondial incontesté dans la production de vanille, avec près de 80 % des parts de marché globales. Cet avantage, nourri par la réputation inégalée de la vanille naturelle malgache, est menacé par l’essor des alternatives synthétiques et par les défis internes comme la récolte prématurée . En effet c’est lors des deux dernières que la vanille va avoir sa puissance aromatique la vanilline.
Il faut savoir que beaucoup de vendeurs en Europe achète de la vanille uniquement pour faire de l’achat revente.
L’extraction de l’arôme : un potentiel encore peu exploité
Actuellement, moins de 10 % des exportations totales de vanille concernent des extraits aromatiques. Pourtant, seulement 5 unités d’extraction modernes opèrent dans la région nord (Sava : Sambava, Antalaha, Vohémar, Andapa), ce qui montre un fort potentiel inexploité . L’OMC recommande vivement de développer ce secteur localement, notamment via une meilleure maîtrise des techniques d’extraction, pour permettre à Madagascar de tirer pleinement parti de son avantage comparatif .
Qualité, traçabilité et réputation en jeu
La chaîne de valeur de la vanille à Madagascar doit aussi affronter des défis importants liés à la fraude et à l’adultération — comme le faux étiquetage ou l’ajout d’arômes artificiels —, susceptibles de ternir la crédibilité internationale du produit. Arnaud Sion nous explique “rien ne peut rivaliser avec la vanille naturelle », soulignant l’importance de préserver à la fois la qualité et l’authenticité du produit .
Mais attention, il nous dit, Le plus grand rivale de Madagascar est le Brésil, le Brésil développe actuellement des croissements de vanille pour avoir une supervanille. Une vanille qui pourrait résisté à des conditions climatiques extrêmes mais aussi avoir un taux de vanilline puissant.
Arnaud Sion raconte tout sur sa chaîne youtube spécialiste de la vanille, Le Comptoir de Toamasina.
Un levier économique durable
La transformation locale de la vanille représenterait bien plus qu’un apport économique : elle générerait plus de revenus pour les agriculteurs, créerait des emplois dans les zones rurales et garantirait la pérennité de la filière, tout en valorisant le savoir-faire artisanal . En soutenant cette montée en gamme, Madagascar pourrait progressivement s’imposer comme un acteur majeur non seulement en volume, mais aussi en produits finis à haute valeur ajoutée.
En résumé
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Forte dépendance aux exportations de gousses brutes : une valeur ajoutée limitée.
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Rareté des unités de transformation locales : seulement 5 dans le nord du pays.
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Recommandations de l’OMC : développer l’extraction locale pour capturer la valeur ajoutée.
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Enjeu de réputation : traçabilité et qualité à renforcer pour contrer les fraudes.
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Impact durable attendu : emplois, revenus accrus, économie rurale soutenue.