Environ 400 collèges et lycées français visés par des menaces d’attentats via les ENT, selon la ministre Nicole Belloubet.

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VarActu fillette battue à mort heure de sensibilisation contre le harcèlement

menaces – CREDIT : VarActu

La France fait face à une vague inquiétante de menaces d’attentats visant les établissements scolaires, révélée par Nicole Belloubet, ministre de l’Education nationale. Ces menaces, distribuées via les espaces numériques de travail (ENT), touchent environ 400 collèges et lycées répartis sur une vingtaine d’académies, plongeant le système éducatif dans une situation de vigilance accrue.

Un défi de sécurité numérique majeur

Jusqu’à récemment, le ministère avait signalé plus de 150 établissements ciblés, principalement à Paris et dans sa région, avec des messages d’une violence extrême, incluant des vidéos de décapitation. Face à cette menace d’une ampleur sans précédent, la ministre a pris la décision drastique de suspendre temporairement la messagerie des ENT. Cette mesure permettra une réinitialisation complète des comptes et l’adoption de nouvelles consignes de sécurité.

Une réponse coordonnée

Nicole Belloubet a annoncé que l’objectif était de maintenir la suspension des ENT pendant les vacances de printemps, période durant laquelle les premières actions de sécurisation seront entreprises. Cette stratégie est mise en place en étroite collaboration avec les collectivités territoriales, soulignant l’effort national pour protéger les espaces numériques éducatifs. Une réunion spéciale sur la sécurité numérique en milieu scolaire a également été organisée, aboutissant à l’établissement d’une feuille de route pour renforcer la sécurité des ENT et des logiciels de vie scolaire à court et moyen terme.

Vers un bouclier numérique

L’engagement de la ministre et des différents acteurs vise à ériger un “véritable bouclier numérique” pour les établissements scolaires. Cette initiative, annoncée lors d’une intervention sur les réseaux sociaux, montre la détermination du gouvernement à faire face à cette nouvelle forme de cybermenace.

Actions judiciaires en cours

Des plaintes ont été déposées et des enquêtes sont en cours pour retracer l’origine de ces menaces. Un développement notable a été l’arrestation d’un mineur de 17 ans, suspecté d’être impliqué dans les piratages des plateformes numériques des établissements scolaires. Cette arrestation, effectuée à Malakoff dans les Hauts-de-Seine, souligne la complexité de la lutte contre la cybercriminalité, impliquant souvent des acteurs jeunes et techniquement avertis.