Métro de Lille ligne 1 : analyse des perturbations de fin 2025 dans le contexte d’une modernisation historique, c’est le 20 octobre 2025 à 18h00 sur la page Facebook de l’ex transpole, Ilevia que la nouvelle est tombée. Il aura des perturbation à prévoir pour la phase finale du Métro de Lille.
Les usagers de la ligne 1 du métro de la Métropole Européenne de Lille (MEL) feront face à d’importantes interruptions de service en novembre et décembre 2025. Ces perturbations sont une étape indispensable de la phase finale du projet de doublement de la capacité de la ligne, visant à réaliser les derniers essais avant la mise en service des nouvelles rames de 52 mètres en février 2026. Ces coupures planifiées permettent aux équipes techniques de tester en conditions réelles les nouvelles rames Alstom et le nouveau système de pilotage automatique “Urbalis Fluence”, qui a remplacé l’ancien système VAL en janvier 2025.
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Un calendrier précis pour deux mois de perturbations intenses
L’opérateur Ilévia a publié le calendrier officiel des interruptions, invitant les voyageurs à anticiper leurs déplacements :
Novembre 2025 :
- Fermeture toute la journée : Le mardi 11 novembre.
- Fermeture à partir de 13h30 : Les dimanches 9 et 16 novembre.
- Fermeture à partir de 22h30 : Les lundis 3, 10, 17 et 24 novembre.
Décembre 2025 :
- Fermeture toute la journée : Le mardi 2 décembre.
- Fermeture à partir de 13h30 : Le dimanche 7 décembre.
- Fermeture à partir de 22h30 : Les lundis 1, 8, 15, 22 et 29 décembre.
Pour assurer la continuité du service, un dispositif de bus relais couvrira l’intégralité du parcours, de CHU – Eurasanté à 4 Cantons – Stade Pierre-Mauroy, lors de chaque interruption. Ilévia recommande cependant d’anticiper des temps de trajet significativement allongés et de consulter les informations en temps réel sur son application et son site web avant tout déplacement.
Métro de Lille ligne 1 analyse des perturbations de fin 2025 dans le contexte d’une modernisation historique
Des alternatives nécessaires mais contraignantes
Le dispositif de substitution par bus, bien qu’essentiel, ne peut avoir l’efficacité du métro. Avec une fréquence d’environ 15 minutes en soirée et 8 à 10 minutes les dimanches après-midi, ce service est surtout vulnérable aux aléas de la circulation en surface. Les déviations, fréquentes, rendent les temps de parcours imprévisibles et allongent considérablement les trajets, une situation loin du service rapide et fiable du métro.
L’impact est particulièrement notable dans l’hypercentre de Lille. La station Rihour, l’une des plus fréquentées, n’est pas desservie par les bus relais, obligeant les usagers à se reporter à pied à Gare Lille Flandres. Ailleurs, comme pour les stations Wazemmes, Gambetta et Porte des Postes, les arrêts sont regroupés en un point unique sur le Boulevard Victor Hugo, créant un risque de confusion et d’engorgement malgré la présence de personnel Ilévia pour orienter les voyageurs. Ces perturbations soulèvent également la question de l’accessibilité. Le projet, qui vise à terme à améliorer l’accueil de tous les publics, dégrade temporairement les conditions de déplacement pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Les travaux de rénovation des quais ont entraîné la mise hors service de plusieurs ascenseurs dans des stations clés comme Porte des Postes, Fives et Pont de Bois, un paradoxe contraignant pour les usagers les plus fragiles.
La dernière ligne droite d’un projet historique
Ces interruptions sont l’aboutissement d’un projet d’infrastructure majeur pour la métropole : le doublement de la capacité de la ligne 1, qui, avec 60 millions de voyageurs en 2019, arrive régulièrement à saturation. L’opération repose sur le remplacement des rames historiques VAL 208 de 26 mètres par 27 nouvelles rames Alstom de 52 mètres, et surtout, sur la migration du système de pilotage automatique originel (datant de 1983) vers la technologie moderne “Urbalis Fluence” d’Alstom.
Lancé en 2012 avec une livraison initialement prévue vers 2016, le chantier a accumulé près d’une décennie de retard en raison de sa complexité technique, de “soucis techniques” reconnus par Alstom et de l’impact de la pandémie. Après de multiples reports et des tensions entre la MEL et l’industriel, un calendrier final a été établi, fixant la mise en service commerciale des nouvelles rames à février 2026. L’année 2025 a été décisive, avec le basculement vers le nouveau pilote automatique en janvier et la réussite des premiers essais de “cohabitation”, où anciennes et nouvelles rames ont circulé simultanément. La difficulté réside dans la nature même du projet : une mise à niveau en profondeur d’une infrastructure vitale en pleine exploitation. Cette opération “à cœur ouvert” ne peut être menée que de nuit et certains week-ends, expliquant la durée du chantier et la nécessité de ces phases de tests intensifs.
Un mal nécessaire pour le réseau de demain
Face à ces perturbations d’envergure, Ilévia et la MEL déploient d’importants efforts de communication pour informer les usagers du “quoi” et du “quand” via de multiples canaux. Il faut souligner que l’achèvement de ce projet est la clé de voûte de la stratégie de mobilité de la métropole. Il conditionne directement la modernisation de la ligne 2, qui doit récupérer les anciennes rames de la ligne 1 pour renforcer son propre service. Tout retard supplémentaire aurait un effet domino sur l’ensemble du réseau.
En conclusion, les usagers du métro lillois vivent un paradoxe : pour obtenir le réseau plus performant et capacitaire promis, ils doivent endurer une phase finale de perturbations particulièrement intenses. Ces interruptions de fin 2025 représentent l’investissement final et contraignant pour un bénéfice attendu depuis plus de dix ans. Le défi pour les autorités est de maintenir la confiance des voyageurs durant cette dernière ligne droite, en les accompagnant avec des solutions pratiques avant la mise en service de février 2026 qui, espèrent-ils, fera oublier des années de patience.
