Mortalité infantile en France : un sujet alarmant qui appelle à l’action 2700 bébés morts par an

La députée Danièle Obono de La France Insoumise attire l’attention sur un chiffre inquiétant : 2700 nourrissons meurent chaque année en France avant leur premier anniversaire. Ce chiffre, soutenu par des données officielles, soulève des questions urgentes sur la santé des enfants en France et les facteurs qui contribuent à cette triste réalité.

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mortalité infantile

mortalité infantile – CREDIT : Pixabay

Un plan d’urgence pour l’enfance, la mortalité infantile importante en France

En cette rentrée, La France Insoumise a présenté un “plan d’urgence” pour l’enfance, comprenant 19 propositions. Danièle Obono, la députée du parti, a souligné la gravité de la situation en évoquant le chiffre de 2700 décès infantiles par an en France. Selon elle, “Un pays qui laisse mourir et abandonne ses enfants condamne son futur”.

Les chiffres ne mentent pas

L’Insee confirme que la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne depuis 2015. En 2021, 2700 enfants de moins d’un an sont décédés, soit 3,7 décès pour 1000 naissances vivantes. Ce taux, bien qu’historiquement bas, stagne depuis 2005 et a même légèrement augmenté entre 2014 et 2017.

Les causes de la mortalité infantile

La moitié des enfants décédés en 2021 ont vécu moins d’une semaine, un quart entre 7 et 27 jours, et le reste après 27 jours. Plusieurs facteurs sont avancés pour expliquer cette mortalité :

  • Progrès de la médecine néonatale permettant aux grands prématurés de survivre quelques heures ou jours.
  • Augmentation de l’âge des femmes à la maternité, entraînant un risque accru de mortalité néonatale.
  • Précarité et sans-abrisme parmi les femmes enceintes, notamment en Île-de-France.
  • Augmentation du nombre de femmes poursuivant leur grossesse malgré une pathologie grave du fœtus.

Des facteurs de risque connus

Andreas Werner, pédiatre et président de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), pointe du doigt l’obésité et le tabagisme chez la mère comme des facteurs de risque supplémentaires. L’Insee note également que la prévalence du tabagisme maternel reste forte en France.

La mortalité infantile en France est un sujet qui nécessite une attention et des actions immédiates. Les chiffres et les causes identifiées appellent à une réforme en profondeur du système de santé et des politiques sociales pour protéger les plus vulnérables d’entre nous : les enfants.