Obésité, diabète, dépression : Trump veut-il vous interdire de vivre et voyager aux États-Unis ?

L’administration américaine prépare un tour de vis sanitaire. Une nouvelle directive pourrait utiliser votre état de santé pour vous refuser le visa… mais peut-être un jour celui de vos vacances. Les français doivent-ils annuler leurs vacances aux USA.

L’administration de Donald Trump, déjà connue pour sa ligne dure sur l’immigration, s’apprête à franchir une nouvelle étape : analyser la santé des demandeurs de visa pour autoriser (ou non) leur entrée sur le territoire.

Selon une directive obtenue par l’agence de presse Associated Press (AP), les ambassades et consulats américains ont reçu de nouvelles instructions. Désormais, l’obésité, l’hypertension ou même la dépression pourraient devenir des motifs de refus.

Mais qui est vraiment ciblé par cette mesure ?

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Trump photo officielle

La “liste noire” médicale qui inquiète

 

Le document du Département d’État, consulté par l’AP, demande aux agents consulaires une analyse plus large des candidats. L’objectif ? Déterminer si un demandeur risque de devenir une “charge” pour le contribuable américain.

Plusieurs conditions médicales sont explicitement mentionnées comme pouvant peser dans la balance :

  • L’obésité
  • L’hypertension
  • Le diabète et autres maladies métaboliques
  • Les maladies cardiovasculaires ou neurologiques
  • La dépression, l’anxiété et les troubles de santé mentale pouvant nécessiter des soins coûteux.

Ces éléments s’ajouteront à d’autres critères déjà examinés, comme l’âge, la situation financière, le niveau d’éducation ou la maîtrise de l’anglais.

 

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La réponse est non. Et c’est le point crucial de cette directive.

Des sources gouvernementales ont confirmé à l’Associated Press que ce durcissement ne s’appliquera qu’aux visas d’immigrant. C’est-à-dire ceux destinés aux personnes qui souhaitent s’installer et résider de façon permanente aux États-Unis (comme la fameuse “Green Card”).

Les visas de “non-immigrant”, comme le visa touriste (B-2), les visites familiales ou les voyages pour traitements médicaux, ne sont pas concernés par cette nouvelle évaluation sanitaire.

 

Une “épée” contre les candidats

 

Concrètement, avoir du diabète ou de l’hypertension ne sera pas un facteur d’exclusion automatique. Un examen médical est déjà obligatoire pour les demandeurs de résidence.

Cependant, cette directive donne aux agents consulaires une liberté d’interprétation beaucoup plus grande. Un avocat spécialisé en immigration, Steven Heller, a expliqué à l’AP que cela changeait radicalement l’approche : au lieu de chercher des raisons d’approuver un dossier, on donne aux agents “l’autorisation d’utiliser la ‘totalité des circonstances’ comme une épée, plutôt que comme un bouclier” pour trouver des motifs de refus.

L’objectif assumé par l’administration est purement financier : s’assurer que les nouveaux arrivants ne pèseront pas sur le système de santé et les aides publiques.