Pénurie de poulet en vue ? La grippe aviaire fait des ravages au BrésiAllons
Pénurie de poulet en vue ? La grippe aviaire fait des ravages au Brésil, allons-nous manger du poulet cet été. La France a tout simplement la capacité de produire pour tout le pays mais les agriculteurs vont vouloir vendre dans les pays étranger pour augmenter leur revenu.
L’été de tous les dangers. Arnaud Sion, créateur du Comptoir de Toamasina, spécialiste de la vanille et des épices est actuellement au Brésil, il vient de nous prévenir que le Minas Gerais est touché par la grippe aviaire.
L’état vient de décréter l’urgence sanitaire pour 180 jours. Il a eu des cas contact humain et animaux. Le Brésil est en train de retenir son souffle.
Seara, l’un des plus grands producteurs de poulet abat 67 000 poulets en raison d’un foyer de grippe aviaire au Rio Grande do Sul
La filiale du groupe JBS affirme que ses volailles étaient saines, mais a opté pour leur élimination pour des « raisons commerciales et logistiques ».
Abattage préventif en raison de la proximité du foyer infectieux
Seara, entreprise du géant brésilien JBS, a procédé à l’abattage d’urgence de 67 100 poulets élevés dans une ferme située près de Montenegro (RS), où un cas de grippe aviaire a été confirmé.
Cette décision, autorisée par le Ministère de l’Agriculture (Mapa), a été exécutée en seulement trois jours (du 22 au 24 mai). À titre de comparaison, seules 8 747 volailles avaient été éliminées directement dans la zone infectée, dont 7 389 présentaient des symptômes.
La ferme concernée par l’abattage se trouve à 6,5 km du foyer épidémique. Les protocoles sanitaires imposent des mesures strictes dans un rayon de 10 km, incluant des restrictions de mouvement et une surveillance accrue.
Photo poulet PixaBay
Raisons commerciales et contraintes logistiques
Bien que les poulets de Seara ne présentaient aucun signe de maladie, l’entreprise a justifié sa décision par :
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L’impossibilité de les transférer vers une ferme de production en raison des restrictions sanitaires.
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Le risque de commercialisation compromise en raison des embargos potentiels.
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La nécessité d’éviter un confinement prolongé (28 jours) dans un environnement inadapté.
Le Mapa a confirmé que l’abattage s’est déroulé sous surveillance vétérinaire, conformément aux normes internationales.
Ici, on voit qu’une entreprise va préférer garder ses profits que de sauver des animaux voir d’augmenter la quantité de poulet vendu sur le marché brésilien. Car le prix de poulet est passé de 7 reais à 30 reais en 5 ans.
Impact économique et mesures sanitaires
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20 millions d’œufs fertiles ont déjà été détruits en une semaine, soit 5% des exportations annuelles brésiliennes.
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46 pays maintiennent un embargo sur les importations de volaille brésilienne, dont la Chine, l’UE et le Mexique.
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Seuls 11 pays (comme l’Arabie Saoudite et le Royaume-Uni) limitent leurs restrictions au Rio Grande do Sul.
Protocoles stricts pour éviter la propagation
Les équipes d’intervention ont travaillé avec :
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Équipements de protection (masques, combinaisons, gants).
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Augmentation exceptionnelle du quota d’abattage (25 000 volailles/jour au lieu de 18 000).
Enjeux pour la filière avicole brésilienne
Le Brésil, premier exportateur mondial de poulet, subit des pertes économiques significatives. Cependant, l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) a reconnu que l’épidémie reste concentrée à Montenegro, ce qui pourrait permettre une reprise partielle des exportations.
Nous nous demandons si cette nouvelle épidémie ne va pas s’étendre plus loin que le Brésil. Car, le Brésil à beaucoup d’oiseaux et il peut avoir une propagation avec les oiseaux qui remonte vers le Nord et quittent le froid du Sud du Brésil pour le Nord plus chaud. L’Europe est en alerte rouge écarlate.