“Préparez la population” : L’électrochoc du général Mandon face aux maires. Va-t-on tout droit vers une nouvelle guerre mondiale et voir nos enfants mourir ? C’ est ce qu’un général dit. Il va avoir du sang et des larmes.
Il est très étrange qu’un général parle comme cela. Il y a deux probabilité soit faire gagner des partis d’extrême droite ou tout simplement dire qu’il aura une guerre demain. Mais au lieu d’être une chaire à canon, la France doit se doter d’une dissuasion forte. Et en 1 ans la France peut améliorer un missile comme même la Russie se demanderait comment je peux l’intercepter. Oui, la France à toujours quelques dossiers, quelques idées.

Général d’armée aérienne Fabien Mandon, chef d’état-major des armées © EMA
Un général français qui dit qu’une guerre est possible
Il flottait un silence inhabituel, presque pesant, ce 19 novembre 2025 sous les hangars de la Porte de Versailles. Alors que le 107e Congrès des maires de France touchait à sa fin, les élus locaux s’attendaient à débattre de dotations ou de normes d’urbanisme. Ils ont reçu une leçon de géopolitique brutale. À la tribune, le général Fabien Mandon, nouveau chef d’état-major des armées (CEMA), n’est pas venu faire de la figuration. Il est venu sonner le tocsin.
Son message tient en une échéance et deux sacrifices : la France doit être prête à une confrontation majeure, possiblement contre la Russie, d’ici 2030. Et pour cela, la nation devra accepter « le risque de perdre des enfants » et de « souffrir économiquement ».
La fin de l’insouciance
Succédant au général Burkhard l’été dernier, Fabien Mandon a la réputation d’un homme direct. Il n’a pas déçu. « La situation internationale se dégrade », a-t-il lancé sans préambule excessif. Pour le patron des armées, la guerre en Ukraine n’est pas une anomalie, mais le prélude à un « choc » qui pourrait survenir dans « 3 ou 4 ans ».
Pourquoi cet alarmisme? Parce que les chiffres sont têtus. Selon l’état-major, la Russie a basculé dans une économie de guerre totale. Ses usines tournent à plein régime, produisant obus et chars à une cadence que l’Europe peine encore à imaginer. « Ils produisent très vite », a martelé le général. Le pari de Moscou est clair : reconstituer ses forces d’ici la fin de la décennie pour tester, voire briser, la solidarité de l’OTAN.
Le tabou du sang versé
C’est là que le discours a basculé du stratégique à l’intime. En s’adressant aux maires, “officiers de la République” au contact direct des citoyens, le CEMA a brisé le tabou ultime de nos sociétés post-héroïques : la mort de masse.
« Il faut accepter le risque de perdre des enfants », a-t-il déclaré. La phrase a glacé l’auditoire. Elle signifie la fin du mythe de la guerre “zéro mort” ou technologique, menée par des drones à distance. Le général prévient : si la guerre frappe, elle touchera la chair de la jeunesse française.
Le second avertissement touche au portefeuille : il faudra « souffrir économiquement ». Traduction : la sécurité a un prix exorbitant. Dans un contexte budgétaire déjà tendu, l’effort de réarmement — avec un budget des armées porté à 64 milliards d’euros en 2027 — se fera nécessairement au détriment d’autres conforts ou services publics.
Les maires en première ligne
Pourquoi dire cela aux maires? Parce que l’armée ne peut plus tout faire seule. Le général Mandon a théorisé une “défense globale” où chaque commune devient un maillon de la résilience.
Concrètement, il attend des édiles trois choses :
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Préparer les esprits : Expliquer à la population que le temps de paix est menacé et cultiver la “force d’âme”.
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Faciliter la manœuvre : En cas de crise, les routes et ponts communaux devront laisser passer les blindés. La “mobilité militaire” devient une priorité.
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Garnir les rangs : L’armée veut passer la vitesse supérieure sur la réserve opérationnelle, visant 52 000 réservistes en 2026. Les maires sont priés d’encourager leurs agents municipaux et leurs administrés à s’engager.
Ce discours fera date. Il marque officiellement la fin des “dividendes de la paix”. En quittant le congrès, les écharpes tricolores pesaient sans doute un peu plus lourd sur les épaules des élus. Comme l’a résumé un participant : « On nous demande de passer de gestionnaires de voirie à chefs de guerre civile. C’est vertigineux. »

