Que faire à Rennes ce week-end du 21 au 23 novembre – Noël arrive
Du 21 au 23 novembre 2025, la métropole bretonne opère sa mue. Entre le dernier salut du Festival TNB et les premières lueurs du Marché de Noël, Rennes prouve qu’elle est bien plus qu’une ville étudiante : un laboratoire culturel à ciel ouvert.
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Novembre est souvent le mois mal-aimé du calendrier touristique. Trop tard pour l’été indien, trop tôt pour la féerie de Noël. Pourtant, il existe une exception irréductible à l’Ouest. À Rennes, le week-end du 21 au 23 novembre 2025 ne ressemble à aucun autre. C’est un point de bascule, une brèche temporelle où se télescopent deux énergies contraires et complémentaires : la rigueur intellectuelle de la création contemporaine européenne et la chaleur populaire des festivités de fin d’année.
Durant 72 heures, la capitale bretonne va vivre à un rythme effréné. Alors que les projecteurs du prestigieux Théâtre National de Bretagne (TNB) s’apprêtent à s’éteindre sur une édition 2025 marquante, les guirlandes du Mail François-Mitterrand s’allument pour la première fois. Pour le voyageur curieux, c’est l’alignement des planètes idéal. Voici le récit d’une ville qui ne dort jamais vraiment, et le mode d’emploi pour en saisir toute la sève.
Vendredi 21 Novembre : Le Mail, Nouvelle Rambla de Noël
L’arrivée à Rennes se fait souvent par la gare, ce vaisseau futuriste qui donne le ton. Mais pour sentir le pouls de ce vendredi, il faut mettre le cap à l’Ouest, vers le Mail François-Mitterrand.
10h30 : L’Inauguration Gourmande
C’est ici, sur cette vaste esplanade qui a su détrôner les places médiévales, que s’ouvre ce matin même le grand Marché de Noël de Rennes. Oubliez l’image d’Épinal des marchés alsaciens étriqués. Ici, l’espace respire. Dès 10h30, les rideaux des chalets se lèvent pour une saison qui durera jusqu’au 31 décembre.
L’ambiance est à la “Fri-YAY”. Les premiers visiteurs découvrent une offre densifiée, où l’artisanat côtoie une offre gastronomique roborative : tartiflettes fumantes et vin chaud sont les carburants nécessaires pour affronter la fraîcheur bretonne. La Grande Roue, sentinelle lumineuse visible depuis la place de la République, tourne déjà, offrant aux plus audacieux un panorama inédit sur les toits d’ardoise. Ce vendredi, le marché joue les prolongations jusqu’à 22h00, se transformant dès la sortie des bureaux en un immense “afterwork” à ciel ouvert.
20h00 : Dilemme Musical
La nuit tombée, Rennes confirme son statut de ville rock et électro. L’offre de ce vendredi soir impose des choix cornéliens.
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L’Option “Mainstream” : Au Liberté, Jean-Louis Aubert affiche complet. C’est la grand-messe du rock français, une communion transgénérationnelle qui sature le centre-ville. Si vous n’avez pas de billet, inutile d’insister.
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L’Option “Hype” : Juste à côté, dans la salle intimiste de L’Étage, le duo belge Colt monte sur scène à 20h00. C’est le concert à ne pas rater pour qui veut dire “j’y étais avant qu’ils ne remplissent les Zéniths”. Une pop-électro incisive qui résonne parfaitement avec l’ADN musical rennais.
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L’Option “Clubbing” : Pour les noctambules, direction le 1988 Live Club. Ce lieu, véritable dédale au cœur de la ville, propose une programmation schizophrène et géniale : une salle Acid Techno pour les puristes, et une salle Trap/Dancehall pour les amateurs de groove urbain.
Que faire à Rennes ce week-end du 21 au 23 novembre
Samedi 22 Novembre : La Culture en Majesté
Le samedi à Rennes est sacré. Il commence par un rituel immuable et se termine par une apothéose théâtrale.
09h00 : Le Ventre de Rennes (Marché des Lices)
Impossible de comprendre Rennes sans arpenter la Place des Lices le samedi matin. C’est l’un des plus grands marchés de France. Sous les halles Martenot et en plein air, tout ce que la Bretagne compte de producteurs se donne rendez-vous. Le visiteur doit impérativement sacrifier à la tradition locale : la galette-saucisse. Ce “hot-dog breton” (une saucisse de porc grillée enroulée dans une galette de sarrasin froide ou tiède) se déguste debout, entre deux étals de légumes bio et de poissons de la côte d’Émeraude. C’est le petit-déjeuner des champions, le lien social par excellence.
14h00 : L’Œil du Photographe (Glaz Festival)
Après l’agitation du marché, direction Les Champs Libres. L’architecture de Christian de Portzamparc abrite en ce moment le Glaz Festival, rencontres internationales de la photographie. L’exposition événement est celle d’Alec Soth, intitulée “Gathered Leaves”. Membre de l’agence Magnum, Soth est un poète de l’Amérique marginale. Ses grands formats, exposés dans la salle Anita Conti, offrent une mélancolie sublime qui sied parfaitement à la lumière automnale. Le fait que cette exposition de classe mondiale soit gratuite est une exception culturelle rennaise qu’il faut saluer.
16h00 : Engagement et Voyage (Festival Ancrages)
Pour une ambiance plus alternative, il faut traverser la ville vers l’Est, direction la Halle de la Brasserie Saint-Hélier. Ce patrimoine industriel réhabilité accueille le Festival Ancrages. Loin du tourisme de masse, cet événement questionne nos manières de voyager et célèbre les migrations. On y croise des éditeurs indépendants (comme les éditions “Voyager en train”), des créateurs locaux et des associations solidaires. C’est un lieu de vie chaleureux, où l’on vient boire un verre en écoutant des récits de voyageurs qui privilégient la rencontre à la destination. L’entrée est libre, l’ambiance bienveillante.
20h00 : Le Final du Festival TNB
Le samedi soir marque le point d’orgue culturel du week-end : la clôture du Festival TNB (Théâtre National de Bretagne). Toute l’intelligentsia culturelle européenne semble s’être donné rendez-vous rue Saint-Hélier. La pièce qui fait courir les foules ce soir-là est “Bovary Madame” de Christophe Honoré. L’enfant du pays, cinéaste et metteur en scène, revisite Flaubert. C’est du théâtre exigeant, moderne, qui bouscule les classiques. Pour ceux qui préfèrent la performance pure, Phia Ménard présente “Nocturne (Parade)”. Son travail sur la matière et les éléments est viscéral. Assister à l’une de ces représentations, c’est toucher du doigt pourquoi Rennes est considérée comme une place forte des arts vivants en Europe.
Dimanche 23 Novembre : Brunch, Art et Flânerie
Après l’intensité du samedi, le dimanche rennais invite au “Slow Tourism”. La ville, débarrassée de la circulation (d’autant plus que le Stade Rennais joue à l’extérieur ce week-end ), s’offre aux piétons.
11h00 : La Guerre des Brunchs
Le brunch est devenu une institution, mais attention : la demande excède l’offre.
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Oh My Biche (Le Mail) : Le spot le plus couru. Leur politique “pas de réservation le week-end” oblige à une stratégie militaire : arriver tôt ou être très patient. Mais leurs Grilled Cheese et leurs pancakes valent l’attente.
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Les Grands Gamins : Situé également sur le Mail, au cœur du marché de Noël. L’ambiance y est plus “cantine vintage”. Ici, la réservation est impérative.
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Le Magic Hall : Pour ceux qui cherchent un cadre plus atypique (un hôtel décoré sur le thème du spectacle), c’est une option “homemade” de grande qualité, plus calme que le Mail.
14h30 : L’Art Contemporain au Frac Bretagne
Le dimanche après-midi est le moment idéal pour s’excentrer vers le quartier de Beauregard. Là se dresse le monolithe noir et rouge dessiné par Odile Decq : le Frac Bretagne (Fonds Régional d’Art Contemporain). L’exposition en cours, “Faire Corps” , prolonge les réflexions entamées au TNB. Dans ces volumes architecturaux impressionnants, l’art contemporain respire. C’est une visite contemplative, presque méditative. Le parc de Beauregard, tout proche, permet ensuite une balade au vert, pour digérer culture et brunch.
16h30 : Dernières Lueurs Place du Parlement
Avant de reprendre le train, un dernier passage par le centre historique s’impose. La Place du Parlement de Bretagne, joyau du XVIIe siècle, a revêtu ses habits de lumière. La municipalité y a installé un sapin de 13 mètres (issu de forêts gérées durablement dans le Morvan ) et a repensé la scénographie : les “maisons de lutins” sont désormais concentrées ici, créant un village féerique au pied du palais de justice. C’est l’image “carte postale” du week-end, le moment parfait pour une dernière photo avant le départ.
Carnet de Route :
Y aller et se déplacer Rennes est à 1h25 de Paris-Montparnasse en TGV. Sur place, oubliez la voiture. Le centre est compact et le réseau STAR (métro/bus) est ultra-efficace.
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Le Bon Plan : Le City Pass (24h ou 48h) est indispensable. Il inclut les transports illimités et l’accès gratuit aux musées (Champs Libres, Frac…).
Où Manger? (Hors Brunch)
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Crêperie : Ouzh Taol (rue Saint-Melaine) pour l’authenticité, ou La Rozell (rue de Penhoët) pour sa terrasse chauffée.
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Nouveau & Branché : Block ou Gruppomimo place des Lices pour voir et être vu.
L’Astuce du Reporter Ce week-end, le Stade Rennais joue à l’extérieur. Cela signifie que la rocade sera fluide et que les bars de la “Rue de la Soif” (rue Saint-Michel) seront moins saturés de supporters en avant-match, rendant l’atmosphère plus respirable pour les familles et les touristes le samedi soir.
