Que faire ce week-end à Metz du 21 au 23 novembre, vous allez tout savoir pour passer un week-end incroyable.

 

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Découvrez le meilleur week-end de Lorraine. Alors que la plupart des villes européennes sortent à peine leurs guirlandes des cartons, Metz réalise un tour de force : lancer l’intégralité de sa saison hivernale dès le vendredi 21 novembre. Pour le visiteur averti, ce week-end d’ouverture est une aubaine. Il offre le frisson des marchés de Noël sans la cohue de décembre, couplé à une programmation culturelle d’une densité rare, oscillant entre la chanson française symphonique et le rap underground. Plongée dans 72 heures d’effervescence au croisement de la tradition germanique et de l’élégance française.

Vendredi 21 Novembre : L’Allumage des Feux

 

Il est 11h00 ce vendredi matin lorsque les volets des 130 chalets se lèvent simultanément à travers la ville. C’est le coup d’envoi officiel. Contrairement à Strasbourg ou Colmar qui attendent souvent la fin du mois, Metz joue la carte de l’audace calendaire. Pour le reporter présent sur place, l’atmosphère est singulière : on sent une fébrilité joyeuse, celle des “premières fois” de la saison. L’odeur de la cannelle et du vin chaud (blanc, tradition mosellane oblige) commence à envahir les ruelles pavées, mais l’air reste respirable, la circulation fluide. C’est le luxe de l’avant-saison.

L’Archipel des Lumières

 

La topographie du Noël messin est pensée comme un archipel. Le visiteur ne stagne pas ; il voyage. Dès le crépuscule, la Place de la République s’impose comme le centre de gravité. C’est ici que se dresse le sapin monumental et que la City Skyliner, cette tour d’observation mobile de 81 mètres, offre ses premiers panoramas vertigineux. Monter à son sommet ce vendredi soir, c’est voir la ville s’allumer littéralement sous ses pieds, révélant la dichotomie architecturale de Metz : d’un côté le dédale médiéval et la pierre jaune de Jaumont, de l’autre la rigueur impériale du quartier allemand.   

À quelques encablures, la Place Saint-Louis offre un tout autre décor. Avec ses arcades médiévales d’inspiration toscane, elle accueille le marché des artisans. C’est là que l’on trouve la fameuse pyramide de Noël, tournant inlassablement, clin d’œil appuyé aux voisins d’Outre-Rhin. L’ambiance y est plus feutrée, plus intimiste. On y croise les Messins sortis du bureau, profitant de cette première soirée pour un “afterwork” au vin chaud, une tradition locale indéboulonnable.   

La Nuit Numérique au Temple Neuf

 

Mais la modernité n’est jamais loin. Sur l’île du Petit-Saulcy, le Temple Neuf, cet édifice néo-roman sombre et puissant qui semble surgir des eaux de la Moselle, devient l’écran d’une féerie technologique. Le spectacle de mapping vidéo « Céleste » y est projeté. Loin des projections kitsch, c’est une œuvre artistique qui joue avec l’architecture tourmentée du bâtiment. Les faisceaux balayent la pierre, créant des illusions de profondeur saisissantes. C’est une expérience immersive payante (dès 15€), mais qui vaut le détour pour qui veut comprendre comment Metz réinvente son patrimoine par la lumière.

Que faire à Metz ce week-end du 14 au 16 novembre

Samedi 22 Novembre : Le Grand Écart Culturel

 

Le samedi est la journée charnière. La ville se réveille avec une double identité : celle d’une capitale de Noël et celle d’une métropole culturelle pointue, labellisée UNESCO musique.

Matin : Le Choc Esthétique au Centre Pompidou-Metz

 

Il faut profiter de la matinée, plus calme sur les marchés, pour filer vers le quartier de l’Amphithéâtre. Là, sous la toiture en bois tressé de Shigeru Ban, le Centre Pompidou-Metz propose une programmation qui justifie à elle seule le voyage. L’exposition événement consacrée à Marina Abramović vit ses dernières semaines (clôture le 8 décembre). C’est le moment ou jamais de se confronter à l’œuvre radicale de la “grand-mère de l’art performance”. Le contraste est saisissant : on passe de la chaleur réconfortante des pains d’épices à la froideur clinique et émotionnelle des performances d’Abramović. Dans la foulée, l’exposition « Copistes » interroge notre rapport à l’originalité à l’heure de l’IA, tandis que l’hommage à l’architecte Shigeru Ban, dans le studio en tubes de carton sur le parvis, rappelle que le bâtiment lui-même est une œuvre d’art.

Après-midi : La Magie du Sentier des Lanternes

 

À 17h00 précises, alors que le jour décline, une foule familiale converge vers le Square Boufflers. C’est l’ouverture tant attendue du Sentier des Lanternes. Attention, ce n’est pas un marché. Il n’y a rien à acheter ici, juste à voir. C’est une promenade onirique au milieu de centaines de structures lumineuses : lutins, ours, poupées, scènes de contes. L’initiative du Département de la Moselle est devenue en dix ans le phénomène incontournable de l’hiver. Le samedi d’ouverture est souvent dense, mais la magie opère. Les arbres centenaires du square s’habillent de lumières, et le reflet des lanternes sur la Moselle en contrebas ajoute une touche de poésie aquatique. C’est une parenthèse de douceur gratuite, idéale pour les familles.

Soirée : Barbara vs Rap Indé

 

Le soir venu, Metz démontre l’éclectisme de sa Cité Musicale. Deux salles, deux ambiances, séparées par quelques kilomètres mais unies par une même exigence de qualité.

  • L’Option Prestige à l’Arsenal (20h00) : Dans la Grande Salle, réputée pour avoir l’une des meilleures acoustiques d’Europe, l’Orchestre national de Metz Grand Est reçoit Noëmi Waysfeld. Le programme? « Noëmi Waysfeld chante Barbara ». Oubliez le simple tour de chant ; c’est une relecture symphonique. La voix chaude de Waysfeld, habituée aux chants yiddish et au fado, se frotte aux textes de la dame en noir, portés par la puissance de l’orchestre dirigé par Debora Waldman. C’est le grand rendez-vous mondain et mélomane du week-end.

  • L’Option Urbaine à la BAM (20h30) : Dans le quartier de Borny, la Boîte à Musiques (BAM) vibre sur un tout autre rythme. C’est la Release Party de H JeuneCrack. Ce rappeur, figure de proue d’un rap français indépendant et créatif, joue à domicile (ou presque). Accompagné d’Infinit’ et Spitch, il attire une jeunesse qui boude parfois les marchés de Noël pour préférer la sueur des pogos et la finesse des rimes. Voir ces deux événements se tenir simultanément est la meilleure preuve de la vitalité culturelle messine.

Dimanche 23 Novembre : Le Jour du Seigneur… et du Shopping

 

À Metz, le dimanche 23 novembre n’est pas un dimanche comme les autres. Grâce à une dérogation préfectorale rare en terre concordataire (où le repos dominical est sacré), les commerces sont ouverts.   

Matin : Brunch et Flânerie

 

Le réveil se fait en douceur. La tendance du brunch a conquis la cité mosellane. Chez Brunch & Cake (rue de Paris) ou au Fox Coffee, on croise des locaux et des touristes venus reprendre des forces. Les tartines d’avocat côtoient les brioches perdues dans une ambiance cosy qui prépare à l’affrontement thermique extérieur. C’est ensuite le moment idéal pour une visite guidée. L’Office de Tourisme propose à 11h30 une « Flânerie ». Loin du cours magistral, c’est une déambulation qui permet de lire les façades, de comprendre pourquoi la cathédrale Saint-Étienne possède la plus grande surface de vitraux d’Europe (6 500 m², surnommée la “Lanterne du Bon Dieu”), ou d’admirer la gare, élue plus belle gare de France à maintes reprises.

Après-midi : Shopping et Odes Baroques

 

Dès 14h, la ville s’active. L’ouverture des boutiques transforme le centre-ville piétonnier (rue Serpenoise, rue des Clercs) en une artère commerciale vibrante. C’est l’occasion de faire ses achats de Noël sans le stress de la dernière minute. Les Galeries Lafayette et les petites boutiques de créateurs de la rue Taison sont en effervescence. Pour ceux qui préfèrent la nourriture de l’âme, l’Arsenal propose à 16h00 un concert « Grandes Odes » par l’Ensemble et Chœur Les Surprises. Du baroque flamboyant pour clore le week-end en majesté.   

Soirée : La Ferveur des Grenats (à distance)

 

Le sport n’est jamais absent des conversations à Metz. Ce dimanche à 17h15, le FC Metz affronte Brest… en Bretagne. Si le stade Saint-Symphorien sonne creux, les bars du centre-ville, eux, font le plein. Des institutions comme l’Irish Pub (place Saint-Jacques) ou les bars de la place de Chambre retransmettent le match. L’ambiance y est électrique, surtout si les Grenats (actuellement en lutte pour le maintien ou la remontée selon la saison) marquent. C’est une expérience sociologique à part entière : partager une bière locale (une Amos ou une artisanale de Bonsecours) au milieu des écharpes grenats, c’est toucher du doigt l’âme populaire de la ville.

Carnet Pratique :

Pour transformer ce week-end en réussite totale, quelques astuces logistiques s’imposent.

Y aller et circuler Metz est à 1h25 de Paris en TGV. Une fois sur place, oubliez la voiture. Le centre est un cauchemar pour le stationnement lors des marchés de Noël. La solution miracle? Les Parkings Relais (P+R) du réseau LE MET’. Pour quelques euros, vous garez votre véhicule en périphérie et le bus Mettis vous dépose au cœur de l’action (République ou Pompidou) en 10 minutes.

L’Outil Malin : Le City Pass L’Eurométropole propose un City Pass (dès 14€ la journée) qui inclut l’entrée au Centre Pompidou-Metz (qui coûte déjà 14€ seule!), au Musée de la Cour d’Or et une visite guidée. Si vous prévoyez de faire au moins une exposition, il est rentabilisé immédiatement. C’est le “bon plan” économique du week-end.

Où Manger? Attention, les restaurants sont pris d’assaut. La réservation est impérative, souvent des jours à l’avance.

  • Terroir : La Winstub (Place de Chambre) pour une choucroute ou des knepples.   

  • Bistronomie : Chez Moi (Place des Charrons), une cuisine de marché simple et efficace.   

  • Sur le pouce : Le marché couvert, face à la cathédrale, pour déguster un pâté lorrain ou un fuseau sur le zinc chez Mauricette.

Le Conseil du Reporter Pour le Sentier des Lanternes, évitez le créneau 18h-19h30 le samedi. Préférez une visite dès l’ouverture à 17h ou plus tardivement, vers 20h, quand les familles avec jeunes enfants vont dîner. La magie est la même, la fluidité en plus.