Que faire ce week-end du 21 au 23 novembre à Nancy: Quand Saint-Nicolas embrasse les Années Folles

 

Par la Rédaction

Alors que l’Europe se dispute le titre de meilleure destination hivernale, Nancy joue une carte singulière ce week-end du 21 au 23 novembre 2025. Loin de se contenter d’ouvrir des chalets en bois, la Cité Ducale orchestre une convergence inédite : le lancement de ses festivités séculaires de Saint-Nicolas, télescopé par le centenaire de l’Art Déco et une tension sportive électrique. Entre patrimoine mondial, créations numériques d’avant-garde et ferveur populaire, récit d’un week-end où la capitale de la Lorraine ne dort pas.

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Vendredi 21 : L’embrasement géométrique

 

Il est 17h30 lorsque le crépuscule tombe sur le Port Sainte-Catherine. L’air est piquant, chargé de cette humidité propre aux villes fluviales, mais la foule qui s’amasse le long du canal ne semble pas s’en soucier. Ce vendredi soir ne marque pas seulement le début du week-end, il signe le coup d’envoi de six semaines de festivités pour lesquelles la ville a investi près de 1,4 million d’euros.   

Une scénographie en rupture

 

L’observateur attentif notera immédiatement une rupture esthétique. Oubliez le rouge et le vert convenus des Noëls standards. Cette année, Nancy a choisi pour thème « Art et Folies », un clin d’œil appuyé à l’Exposition internationale de 1925 qui consacra l’Art Déco. Sur les candélabres, des structures métalliques stylisées remplacent les guirlandes classiques.   

Le parcours inaugural, véritable serpent de mer humain, s’élance du bord de l’eau. L’installation « La dérive de l’ours » de Dan Mestanza, avec ses sculptures flottantes, impose d’emblée une note contemporaine et écologique, bien loin de l’imagerie d’Épinal. Le cortège remonte vers la ville minérale, traversant la Porte Saint-Georges où le collectif AV Extended a installé « Murmures d’hiver », une œuvre immersive qui fait vibrer la pierre du XVIIIe siècle sous des nappes sonores électroniques.   

Le sacre de la Place Stanislas

 

Le point d’orgue de cette première soirée se joue inévitablement sur la Place Stanislas. À 19h30 précises, les façades de l’Hôtel de Ville s’effacent sous les projecteurs du nouveau vidéo-mapping « La Légende ». Le pari est audacieux : revisiter la légende du saint patron — les trois enfants, le boucher, le saloir — à travers le prisme de la pop-culture et du jeu vidéo des années 80.   

À 19h45, lorsque le sapin des Vosges de 18 mètres s’illumine enfin, accompagné par la chorale de l’école Braconnot, la clameur qui monte de la place confirme que la magie opère toujours. Mais cette année, elle a troqué sa cape d’évêque pour un smoking de l’ère Gatsby. Pour les noctambules, la soirée se prolonge à L’Autre Canal, où l’artiste Sierra Veins livre un set électro-synthwave, parfaite bande-son pour cette ville qui refuse de choisir entre son passé et son futur.

Que faire à Nancy ce Week-End du 8 au 9 Novembre

Que faire à Nancy ce Week-End du 8 au 9 Novembre

Samedi 22 : Le choc des cultures (et des titans)

 

Le samedi matin, Nancy se réveille avec une double identité. Pour le visiteur, c’est le moment de trancher : l’immersion patrimoniale ou la frénésie urbaine?

1900 vs 1925 : La guerre des styles

 

C’est l’angle culturel majeur de ce week-end. Alors que la Villa Majorelle (ouverte dès 11h pour les visites guidées sur réservation ) continue d’incarner la courbe sensuelle et végétale de l’Art Nouveau, le Musée des Beaux-Arts riposte avec son exposition événement « Nancy 1925 ».   

En parcourant les salles, on comprend mieux la thématique des fêtes. On y découvre comment Nancy, après avoir été la capitale mondiale de l’Art Nouveau, a su prendre le virage de la géométrie et du béton armé. Le dialogue se poursuit à la Galerie Poirel, qui inaugure ce même week-end son exposition « ARTDECO))) », mettant en lumière le design graphique de l’entre-deux-guerres. Pour le journaliste culture, le contraste est saisissant : il suffit de traverser la rue pour passer des libellules de Gallé aux angles droits de Prouvé. 

La fourmilière des Villages

 

Dès midi, l’activité commerciale reprend ses droits. La ville a fragmenté son offre en plusieurs « Villages » pour éviter la saturation.

  • Place Charles-III, le Grand Village et ses 65 chalets tournent à plein régime. C’est ici que l’on trouve l’artisanat d’art, mais aussi la foule la plus dense.   

  • Place de la Carrière, la grande nouveauté 2025 attire les familles : une patinoire en glace véritable a été installée au pied de la Grande Roue, offrant une perspective vertigineuse sur le Palais du Gouvernement.   

  • Plus intimiste, le Hameau des Fondues, place Saint-Epvre, devient dès 18h le QG des trentenaires venus partager du fromage fondu et du vin blanc au pied de la basilique.   

Soirée Haute Tension : Nancy vs Saint-Étienne

 

Si l’après-midi est dédiée aux familles, le soir appartient aux supporters. Ce samedi 22 novembre est marqué par une conjonction sportive rare qui va mettre les infrastructures de la ville à l’épreuve.

À 20h00, le Stade Marcel-Picot sera le théâtre d’un classique du football français : l’AS Nancy Lorraine reçoit l’AS Saint-Étienne pour la 15ème journée de Ligue 2. Ce n’est pas qu’un match ; c’est la rencontre de deux villes au passé industriel et minier commun, deux publics passionnés. L’atmosphère promet d’être électrique, le stade affichant guichets fermés pour voir s’affronter les “Chardons” et les “Verts”.   

Pour compliquer l’équation logistique, le SLUC Nancy Basket joue également à domicile, au Palais des Sports Jean Weille, contre Le Mans à 18h10. Les autorités attendent des flux croisés de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Pour le reporter, c’est l’occasion de saisir l’âme populaire de la ville : les chants qui résonnent dans le tramway bondé, les écharpes rouges et blanches qui se mêlent aux bonnets de Saint-Nicolas.   

Dimanche 23 : L’art de la décélération

 

Après la fièvre du samedi soir, le dimanche invite à un rythme plus aristocratique, le « Slow Tourism » à la nancéienne.

Le Brunch et le Marché

 

Le réveil se fait en douceur. Les gourmets se dirigent vers la Vieille Ville. Chez Les Frères Marchand, institution locale de la Grande Rue, le brunch est une messe où le fromage affiné est roi (services à 10h45 et 13h15). D’autres préfèrent l’élégance feutrée du Grand Café Foy sur la Place Stanislas, pour observer les premiers passants traverser la place royale sous la brume matinale.

C’est aussi le moment idéal pour les achats gastronomiques de dernière minute. La Maison des Sœurs Macarons et les confiseurs comme Alain Batt ne désemplissent pas : la bergamote IGP et le macaron de Nancy (craquelé, aux amandes) restent les valeurs sûres que les touristes emportent comme des trésors.   

Tea Time à l’Opéra : L’ultime raffinement

 

Pour clore ce week-end, l’Opéra National de Lorraine propose une expérience hors du temps à 16h00 : « Le Salon des artistes ». Pour la somme modique de 11 euros, le public est invité à un Tea Time en compagnie des artistes de l’Orchestre.

Loin de l’élitisme rigide, l’événement se veut convivial, presque familial. Dans les foyers dorés de l’Opéra, on déguste des pâtisseries en écoutant de la musique de chambre. C’est une parenthèse de grâce qui résume parfaitement l’ambition de Nancy pour 2025 : rendre l’excellence accessible et faire dialoguer les arts.

Le Guide de Survie pour Visiter Nancy

 

S’y rendre et circuler

 

  • Train : Nancy est à 1h30 de Paris-Est en TGV.

  • Sur place : La voiture est à proscrire dans l’hyper-centre ce week-end. Privilégiez les parkings relais (P+R) et le réseau Stan.

  • Le Bon Plan : Le Nancy City Pass (disponible en 24h, 48h, 72h) inclut les transports illimités et l’entrée gratuite à tous les musées (Beaux-Arts, École de Nancy, etc.). Indispensable pour amortir le week-end.   

Carnet d’Adresses

 

  • Dîner chic : La Maison dans le Parc (1 étoile Michelin), rue Sainte-Catherine. Réservation impérative.   

  • Bistronomie canaille : Racine, rue Stanislas. Cuisine brute et vins nature.   

  • Tradition lorraine : Les Pissenlits, rue des Ponts. Pour une tête de veau ou un pâté lorrain dans une ambiance Belle Époque.   

L’Astuce du Reporter

 

Pour voir le sapin et la Place Stanislas sans la foule compacte du mapping de 19h30, visez le créneau de 22h00, après la sortie des restaurants. La place redevient alors ce théâtre silencieux et majestueux, seulement troublé par quelques noctambules et la lumière dorée des lampadaires Jean Lamour.