Rédoine Faïd condamné à 14 ans de prison : Un procès chaotique à Paris pour une évasion spectaculaire

Rédoine Faïd, surnommé le “roi de la belle”, a été condamné à 14 ans de réclusion criminelle pour son évasion de 2018 du centre pénitentiaire de Réau, en Seine-et-Marne. Le procès devant la cour d’assises de Paris a été marqué par des moments chaotiques, des incidents et une présidence mise à mal par des accusés difficiles à gérer.

Nos contenus vous plaisent ? Soutenez notre duo de journalistes passionnés en regardant une courte publicité !
mère condamnée rennes Rédoine Faïd prison

Rédoine Faïd prison – CREDIT : Pixabay

Un procès en dents de scie

Le procès de Rédoine Faïd a commencé début septembre et a duré sept semaines, parsemées d’incidents et de rebondissements. La présidente de la cour semblait par moments débordée par les accusés, contribuant à une atmosphère chaotique. Plus de 60 heures de délibérations ont été nécessaires pour répondre aux 194 questions concernant la culpabilité et la responsabilité des 12 accusés.

Les faits reprochés

Faïd a été jugé pour son évasion spectaculaire en hélicoptère de la prison de Réau en 2018. Pour cette action, il a été condamné à 14 ans de réclusion, tandis que son frère Rachid a été condamné à dix ans pour avoir pris en otage un pilote d’hélicoptère. Faïd a été reconnu coupable d’évasion, d’enlèvement, de séquestration, et de détention d’arme, mais a été acquitté pour “détournement d’aéronef”.

Le verdict et les réactions

Le verdict a été rendu dans la nuit, à 00h30, après un retard considérable. Malgré l’heure tardive, le public était nombreux et attentif. L’avocate de Rédoine Faïd, Me Marie Violleau, a noté que les 14 années supplémentaires représentent une peine lourde, surtout compte tenu des conditions difficiles de détention de son client.

Une peine “pour les assassins”

La défense a critiqué la sévérité de la peine, soulignant que les avocats généraux avaient requis 22 ans de réclusion criminelle, une peine normalement réservée “pour les assassins”. Cependant, la peine de Faïd ne se cumulera pas avec celles pour lesquelles il a déjà été condamné. Ainsi, il serait libérable en 2060, à l’âge de 88 ans, s’il ne fait pas appel.