REPORTAGE EXCLUSIF : La France, cible d’une guerre de l’information russe
Il ne s’agit plus de simple “propagande”. L’analyse de centaines de sites hostiles révèle une stratégie russe industrialisée, coordonnée par les services secrets, pour déstabiliser la France.
Nous sommes dans une guerre de l’information non déclarée. Pendant que cette offensive s’intensifie, les géants du web qui la diffusent restent intouchables, alors que nos propres lois sanctionnent durement des entrepreneurs français pour de simples erreurs d’étiquetage. Enquête sur une menace majeure et un paradoxe légal.
Nous avons eu un refus du ministère de nous donner notre carte de presse notamment à la suite d’un article du les échos qui dit que nous effectuons de l’information par l’AI avec var actu. Mais nous sortons des affaires depuis 2024 avec une nouvelle politique notamment sur les matières premières et une actualité fine. Aujourd’hui on vous explique comment la Russie va mettre l’Europe à feu et à sang.
- Il faut savoir sans carte de presse nous n’avons aucune protection, nous avons besoin de celle-ci pour vous proposer des affaires chaque semaine.
REPORTAGE EXCLUSIF La France, cible d’une guerre de l’information russe
L’état de guerre informationnelle
Ne nous y trompons pas. Les termes “influence” ou “ingérence” sont désormais obsolètes. Les experts en sécurité et en renseignement sont formels : ce à quoi la France fait face en 2025 est un état de guerre de l’information.
L’objectif n’est pas de convaincre, mais de déstabiliser. La stratégie est claire :
- Saper la confiance dans les institutions, les médias et le gouvernement.
- Polariser la société en attisant les divisions internes (politiques, sociales, culturelles).
- Paralyser le débat public en le noyant sous un flot de contradictions, de mensonges et de deepfakes.
Cette guerre est menée par un adversaire, la Fédération de Russie, qui a fusionné ses capacités de renseignement militaire (GRU) et ses infrastructures de propagande (l’écosystème Prigozhin) en une seule machine de guerre numérique.
La “Symphonie” de la déstabilisation : Anatomie d’une machine de guerre
L’ère où la propagande se limitait à des chaînes d’État comme RT ou Sputnik est révolue. L’analyse des opérations russes en 2025 révèle un écosystème complexe fonctionnant comme une “symphonie” coordonnée.
Plusieurs réseaux, aux rôles bien définis, collaborent pour maximiser leur impact :
- Doppelgänger : L’unité de “clonage”. Ce réseau crée des copies quasi parfaites de médias réputés (comme Le Monde ou The Guardian) et de sites gouvernementaux (OTAN, ministères) pour y injecter de fausses informations avec une crédibilité d’emprunt.
- CopyCop (ou Storm-1516) : Le producteur de contenu “premium”. Il fabrique des deepfakes (vidéos truquées ultra-réalistes), de fausses enquêtes et utilise l’IA pour générer des articles à la chaîne.
- Portal Kombat : L’amplificateur industriel. Il gère des centaines de portails (comme la série de sites “Pravda”) pour diffuser massivement et “blanchir” les contenus créés par les autres réseaux.
- InfoDefense : Le réseau de “crowdsourcing”. Il s’appuie sur des “volontaires” pour traduire et disséminer localement la propagande.
Cette interdépendance rend la menace extrêmement résiliente. Tenter de fermer un seul site revient à “écoper l’océan” : le contenu est immédiatement repris et reconditionné par les autres maillons de la chaîne.
La nouvelle frontière : “Empoisonner” nos Intelligences Artificielles
L’évolution la plus critique et la plus sinistre de cette guerre n’est peut-être plus de tromper seulement les humains, mais de corrompre les machines qui façonnent notre réalité.
La tactique de “l’empoisonnement des IA” (ou “LLM Grooming”) est au cœur de cette stratégie. L’objectif du réseau Portal Kombat, en publiant des millions d’articles pro-russes, n’est pas d’être lu par le public. Le but est d’inonder Internet pour “empoisonner” les données collectées par les entreprises d’IA (Google, OpenAI, Meta…).
En corrompant systématiquement ces données d’entraînement, les opérateurs russes s’assurent que les futures intelligences artificielles grand public régurgiteront leurs narratifs de propagande comme des faits avérés.
Parallèlement, le réseau CopyCop — attribué à John Mark Dougan, un ex-policier américain à Moscou, et financé par le GRU — développe ses propres IA pour produire en masse des articles, sans les filtres éthiques des outils commerciaux.
Le paradoxe français : Le “Poivre de Timut” et l’intouchable Google
Face à cette offensive militaire, technologique et informationnelle, la réponse de nos démocraties révèle un paradoxe sidérant.
Aujourd’hui, un géant comme Google ou une plateforme comme Meta (Facebook, Instagram) peut, via ses algorithmes, promouvoir activement des contenus de désinformation étatique, y compris ceux des réseaux CopyCop ou Portal Kombat. Ils peuvent héberger et monétiser des contenus qui visent activement à déstabiliser notre pays.
Leur sanction ? Quasi nulle. Protégés par un statut “d’hébergeur”, ils ne sont pas tenus pour responsables du contenu qu’ils amplifient. Les efforts de modération sont minimes et toujours en réaction, jamais en prévention.
En parallèle, un petit entrepreneur français, un artisan ou un commerçant, qui vendrait une épice en la nommant “Poivre de Timut” au lieu de la terminologie légale exacte “Baie de Timut”, commet une “pratique commerciale trompeuse”. Il fait alors face à l’arsenal complet de la répression française : la DGCCRF, des amendes colossales pouvant atteindre 10% de son chiffre d’affaires, et risque même, au regard de la loi, une peine de prison.
L’ironie est tragique : notre système juridique protège les vecteurs de la désinformation d’État qui menacent notre sécurité nationale, tout en sur-réglementant ses propres citoyens pour des infractions d’étiquetage mineures. Nous sommes en guerre, mais nos lois combattent le mauvais ennemi.
Quand nous voyons des magazines d’extrême droite et des politiques qui attaquent notamment la guerre en Ukraine, qui font part d’une idéologie simple pour éviter un débat de fond, ici, c’est le terreau de Moscow.
L’Inventaire de la Menace : Les Sites Qui Vous Ciblent
La déstabilisation n’est pas un concept abstrait. Elle s’appuie sur une infrastructure concrète. La France est une cible privilégiée. Des campagnes récentes ont visé à briser l’alliance France-Arménie ou à interférer dans nos débats politiques internes.
Nous pouvons le voir dans nos débats politiques actuellement
Pour ce faire, le réseau “CopyCop” à lui seul déploie plus de 140 sites web conçus pour imiter des médias d’information français.
Mes sites ont été mis en ligne avec les email par recordefuturo
INVENTAIRE : Les 141+ Domaines du Réseau Français (Annexe C)
Note : La liste suivante est extraite des rapports d’analyse (Insikt Group, 17/09/2025). Ces sites sont identifiés comme des actifs hostiles conçus pour la désinformation. La structure inclut des sous-domaines miroirs (ex: …fr[.]expressactus[.]fr) pour assurer la résilience du réseau.
- actu-net[.]fr
- actualite360[.]fr
- actualitesmaintenant[.]fr
- actualitespourtous[.]fr
- actualitespourtous[.]fr[.]expressactus[.]fr
- actubretagne[.]fr
- actudirecte[.]fr
- actuiledefrance[.]fr
- actuiledefrance[.]fr[.]nouvelle-aquitaine-aujourd’hui[.]fr
- actuperspectives[.]fr
- actus-independantes[.]fr
- actus-independantes[.]fr[.]meilleuresactus[.]fr
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L’urgence de la riposte
La désinformation russe n’est plus artisanale. C’est une entreprise militaro-industrielle qui nécessite une vigilance de chaque instant.
Il ne s’agit plus de “vérifier un fait” sur un coin de table. Il s’agit de comprendre que nous sommes dans une guerre de l’information où les règles sont asymétriques et où l’ennemi exploite les failles de nos systèmes ouverts.
La question n’est plus de savoir si nous sommes ciblés, mais comment nous allons adapter nos lois et notre vigilance collective pour survivre à une déstabilisation qui, elle, ne connaît ni pause, ni régulation.
