Rio de Janeiro : le massacre de la “guerre manquée”. Loin des plages paradisiaque Rio de Janeiro est une ville en guerre et à chaque minute vous pouvez avez une confrontation.

Avec un bilan de 121 morts, l’opération menée dans les favelas de Penha et de l’Alemão entre en sinistre record comme la plus létale de l’histoire de Rio. Pourtant, alors que le gouverneur salue un “succès”, les experts dénoncent une stratégie de sécurité en faillite : non seulement le chef visé s’est échappé, mais le Comando Vermelho, cible de l’assaut, étend son empire jusqu’en Europe, souvent avec la complicité d’élus politiques. Un bilan de guerre civile : 121 morts, dont quatre policiers, des centaines d’arrestations et 93 fusils saisis. C’est le résultat officiel de la méga-opération qui a mobilisé 2 500 agents dans les complexes de Penha et de l’Alemão, à Rio de Janeiro, mardi dernier. L’objectif affiché était de frapper le cœur du Comando Vermelho (CV) et de capturer “Doca”, l’un de ses principaux leaders.

Si le gouverneur Cláudio Castro (PL) a qualifié l’intervention de “succès”, la réalité sur le terrain est plus sombre. “Doca” reste introuvable. Et surtout, cette opération s’inscrit dans une longue lignée d’interventions qui, selon les analystes, ont prouvé leur inefficacité.

Dans cette vidéo vous pouvez voir les corps à même le sol.

L’échec stratégique : plus de morts, plus de trafic

 

Les chiffres sont implacables. Selon le Groupe d’Études des Nouveaux Illégalismes (Geni-UFF), plus de 350 personnes ont perdu la vie dans des opérations similaires depuis 1995. Cette politique sécuritaire, centrée sur la confrontation armée dans les favelas, n’a pourtant jamais réussi à “contenir l’avancée du contrôle territorial armé”.

Pire, elle semble avoir eu l’effet inverse. Pendant que l’État mène une guerre d’usure contre ses propres citoyens, le Comando Vermelho, né dans les prisons de Rio dans les années 70, s’est métamorphosé en une multinationale du crime.

Roberto Uchôa, conseiller au Forum brésilien de sécurité publique, résume le paradoxe : “On s’attaque à la base la plus pauvre de l’organisation, tout en renforçant le pouvoir des leaders qui contrôlent le système pénitentiaire. On n’atteint jamais le noyau logistique et financier.”

Ce “noyau”, le CV (Commandement rouge en portugais commandant vermelho) l’a délocalisé. Profitant des ports et des failles institutionnelles, l’organisation est devenue une plaque tournante du trafic mondial, expédiant la cocaïne bolivienne et péruvienne vers l’Afrique, l’Asie et, surtout, l’Europe, où le kilo se négocie à des dizaines de milliers d’euros.

 

La racine du mal : “la faction en costume-cravate”

 

Comment une telle expansion est-elle possible ? Les articles pointent une vérité dérangeante : le crime ne se combat pas lui-même. L’enquête sur l’opération “Carbono Oculto” (Carbone Caché) menée contre le PCC à São Paulo, et de multiples enquêtes à Rio, révèlent l’infiltration profonde du crime organisé au sein même de l’État.

Le cas le plus récent et emblématique est celui du député Thiego “TH Joias”, arrêté en septembre. Il est décrit par les enquêteurs comme “la faction criminelle en costume-cravate”, un facilitateur de haut vol pour le CV, accusé de blanchir l’argent, de négocier la vente de fusils et même de fournir des “anti-drones” pour abattre les appareils de la police.

Il n’est pas un cas isolé. L’histoire politique de Rio est jalonnée d’élus liés au crime :

  • Les frères Brazão : Un député fédéral et un conseiller à la Cour des comptes de l’État, arrêtés comme étant les cerveaux présumés de l’assassinat de la conseillère Marielle Franco, en lien avec la spoliation de terres par les milices.
  • Les frères Guimarães : Deux ex-policiers devenus élus (député et conseiller municipal) qui ont fondé la “Liga da Justiça”, la plus grande milice de Rio.
  • La liste de la CPI : Dès 2008, la Commission d’Enquête Parlementaire (CPI) sur les milices avait demandé l’inculpation de 266 personnes, dont sept politiciens.

Ces élus utilisent leur pouvoir pour fournir des informations privilégiées, bloquer des enquêtes et assurer la protection logistique des factions.

 

Fracture politique et “déficit de communication”

 

Le carnage de Penha a également exposé la fracture béante entre le gouvernement de l’État de Rio et le gouvernement fédéral. Le président Lula, sans critiquer ouvertement l’allié de son opposition, a souligné la nécessité d’un “travail coordonné qui atteigne l’épine dorsale du trafic”, citant en exemple les opérations fédérales contre le noyau financier du PCC, menées sans un coup de feu.

Le ministre de la Justice, Ricardo Lewandowski, a été plus direct, admettant un “déficit de communication” flagrant avec les autorités de Rio. En réponse à la crise, un “bureau d’urgence” conjoint a été annoncé pour forcer le partage d’informations.

Cette décision illustre l’impasse : pendant que le gouvernement de l’État privilégie les opérations militaires spectaculaires et meurtrières dans les favelas, le gouvernement fédéral tente, non sans difficulté, d’imposer une stratégie axée sur l’intelligence financière et la lutte contre les complices politiques. Une bataille de doctrines qui laisse, au sol, 121 morts de plus.

Rio de Janeiro le massacre de la guerre manquée

On ne combat pas les armes par les armes 

Il faut savoir que combattre le CV par les armes une guerre perdu d’avance. On le voit bien pendant la seconde guerre mondiale 39-45 avec les résistances. Il faut savoir qu’ils sont lourdement armés et ils vont avoir autant de moyen que la Police d’un état. Il faut débord faire le ménage en Europe et dans nos cités pour stopper le trafic de drogue. Car nous pouvons envoyer la peur et la peur est la meilleure arme de chaque gouvernement.

L’hypocrisie en France provient de nos politiques qui laissent des restaurants vident blanchir l’argent du trafic de drogue. Stopper la demande c’est stopper la production.

Il ne faut pas oublier que les réseaux vont prendre le terreau là ou l’état est défaillant.

 

Cette chanson exprime bien la souffrance et la vie de gens normaux dans les favelas

 

Pour terminer notre article, nous souhaitons vous faire découvrir cette musique qui parle d’un homme normal, un père de famille qui fait sa petite vie, mais il est aime sortir en fin de semaine avec ses amis et Silva va rentrer de soirée et il va se prendre une balle en rentrant avec ses amis, c’est aussi cela vivre au Brésil.