Rio-Paris : treize ans après le crash, le procès va commencer

Le jugement d’Air France et Airbus débute ce 10 octobre à Paris pour « homicides involontaires », soit 13 ans après la catastrophe.

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Aile de l’avion – CREDIT : Wikimedia Commons

C’est la plus grande tragédie qui concerne Air France. Le vol AF447 du 31 mai 2009 a quitté Rio de Janeiro pour Roissy à Paris à 22h29. 216 passagers à son bord et 12 membres d’équipage. Vers 1h30 du matin, l’avion entre dans la zone du “pot au noir” : un espace propice aux orages. Le copilote Pierre-Cédric Bonin indiquent au commandant de bord, Marc Dubois, de changer de niveau de vol afin de quitter la zone de turbulences.

Dix minutes plus tard, les turbulences s’intensifient, le pilote automatique se désengage et les indications de vitesse perdent toute cohérence pendant plusieurs secondes. L’alarme de décrochage retentit pendant 54 secondes. Personne ne parvient pas à trouver l’origine des dysfonctionnements. Le drame est lancé : pendant 4 minutes, l’avions va chuter et finira par se crasher au milieu de l’Atlantique à 2h14.

Aucun survivant n’a été retrouvé. 228 personnes sont décédés, 32 nationalités différentes (73 Français). Les boîtes noires ont été retrouvées en 2011 à 4 000 mètres de fond. La raison du crash ? Le gel des sondes Pitot qui mesure la vitesse. La panne aurait déstabilisé les pilotes. En 2008, 15 vols Air France ont rencontré le même problème.

Aujourd’hui, 13 ans après, les proches des victimes seront convoqué au tribunal judiciaire de Paris jusqu’au 8 décembre. 489 parties civiles sont à ce jour constituées. Airbus et Air France encourent 225.000 euros d’amende.