Risque de contamination la COP30 interdit la vente d’açaí cru et d’autres spécialités du Pará dans les restaurants de Belém

La COP30, la conférence climatique des Nations unies qui se tiendra en novembre à Belém, a décidé d’interdire la vente de certaines spécialités locales dans les restaurants du site de l’événement.

Les aliments concernés incluent l’açaí et le tucupi crus, c’est-à-dire consommés sans préparation ni pasteurisation, ainsi que la maniçoba. Ces produits traditionnels du Pará figurent sur une liste d’ingrédients jugés à haut risque de contamination, établie dans le cadre de l’appel d’offres pour l’exploitation des restaurants et kiosques par l’OEI (Organisation des États ibéro-américains pour l’éducation, la science et la culture).

L’OEI, qui a signé un contrat avec le gouvernement brésilien pour superviser la sous-traitance des entreprises chargées de la mise en place de la COP30, n’a pas répondu aux sollicitations des journalistes jusqu’à la publication de l’article.

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Açai

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Aliments soumis à restriction

Outre l’açaí et le tucupi crus, la restriction concerne également :

  • Les jus de fruits crus (seules les pulpes transformées sont autorisées)

  • Les huîtres crues

  • Les viandes peu cuites

  • La mayonnaise et le lait cru

  • Les desserts maison à base de crème ou d’œufs non réfrigérés

Même les bombons au cupuaçu ne pourront être vendus que s’ils sont conservés au frais. Dans une version antérieure de l’appel d’offres, l’interdiction de l’açaí et du tucupi concernait tous les types de préparation, mais elle a été mise à jour le 15 août pour ne viser que les versions crues.

Ainsi, pour l’açaí, l’interdiction signifie que les participants à la COP ne pourront le déguster que sous forme préparée avec poisson frit et farine, un plat typique du Pará, dans les restaurants situés en dehors du complexe de la conférence.

Raisons de l’interdiction

L’OEI justifie cette décision par le risque de contamination au Trypanosoma cruzi, responsable de la maladie de Chagas, si les ingrédients ne sont pas pasteurisés.

Pour la maniçoba et le tucupi crus, le risque concerne la présence potentielle de toxines naturelles si ces produits ne sont pas correctement préparés et cuits.

  • Le tucupi cru n’est déjà plus consommé tel quel par les habitants du Pará : le jus extrait de la manioc amer est fermenté pour neutraliser les toxines avant d’être utilisé dans des plats comme le tacacá.

  • La maniçoba, souvent comparée à une feijoada sans haricots, est préparée à partir de manioc amer et nécessite une cuisson longue avant consommation. L’interdiction s’applique à toutes ses versions.

Autres exigences pour les restaurants de la COP30

Le règlement de l’appel d’offres prévoit que les restaurants et kiosques :

  • Proposent jusqu’à 30 % de plats locaux ou de saison

  • Priorisent des repas à base de plantes

  • Offrent des options pour différents régimes : végétarien, végan, halal, casher, sans gluten, sans lactose, sans sucre, avec identification des allergènes

  • Encouragent la réduction progressive de la consommation de produits d’origine animale, en particulier de la viande rouge