Russie proteste contre la fermeture de la frontière polono-biélorusse et met en garde Varsovie
Moscou, 11 septembre 2025 – Le gouvernement russe a vivement réagi, ce jeudi, à la décision de la Pologne de fermer à partir de ce vendredi minuit l’ensemble de ses points de passage frontaliers avec la Biélorussie. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, a appelé Varsovie à revenir sur cette mesure jugée « destructrice » et à en mesurer les possibles conséquences.
« Nous exhortons Varsovie à garder à l’esprit les répercussions de décisions aussi déstabilisatrices et à reconsidérer sa position dans les plus brefs délais », a déclaré Zakharova dans un communiqué relayé par les agences russes.
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Une décision prise à la veille des manœuvres Zapad-2025
L’annonce polonaise survient alors que se préparent les exercices militaires Zapad-2025, organisés conjointement par la Russie et la Biélorussie du 12 au 16 septembre. Ces manœuvres, conduites tous les quatre ans, visent à tester la coordination des forces des deux pays.
Selon le Premier ministre polonais Donald Tusk, le format de ces exercices aurait été conçu de manière « très agressive » et trop proche du territoire polonais, ce qui justifierait la fermeture totale de la frontière comme mesure préventive de sécurité nationale.
Varsovie se tourne vers l’OTAN
Pour renforcer sa posture défensive, la Pologne a annoncé des manœuvres conjointes avec ses alliés de l’OTAN. L’exercice Iron Defender-25, lancé la semaine dernière, mobilise déjà près de 30 000 soldats polonais, soutenus par du matériel lourd et des moyens aériens.
De son côté, la Lituanie a débuté le 9 septembre les exercices Thunder Strike, tandis que les deux pays participent également à l’opération Tarassis 25, coordonnée par l’OTAN avec huit autres membres de l’Alliance atlantique. Cette accumulation d’exercices souligne la montée en puissance de la présence militaire occidentale dans la région.
Minsk dénonce une provocation
À Minsk, le ministre biélorusse de la Défense, Viktor Khrenin, a accusé la Pologne d’utiliser les manœuvres Zapad comme prétexte pour renforcer sa mobilisation militaire et accroître les tensions régionales. « La Biélorussie suivra attentivement l’évolution de la situation et répondra à tout signe d’agression », a-t-il averti.
Les autorités biélorusses ont précisé que près de 13 000 militaires participeraient aux exercices Zapad-2025, tout en assurant qu’une transparence serait garantie aux observateurs internationaux. Parmi les scénarios prévus figure l’utilisation des missiles balistiques russes de moyenne portée Oreshnik, testés en 2024 contre une installation militaire en Ukraine et considérés comme l’une des armes stratégiques de Moscou.
Incidents aériens et tensions croissantes
La décision polonaise intervient dans un contexte de tensions déjà exacerbées. Le 10 septembre, plusieurs drones russes ont violé l’espace aérien polonais, selon Varsovie. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a confirmé que 19 drones avaient franchi la frontière polonaise dans la nuit, dont au moins deux en provenance de Biélorussie.
« Au moins deux drones russes ayant pénétré le territoire polonais ont utilisé l’espace aérien biélorusse », a affirmé Zelensky, dénonçant une stratégie russe visant à tester la réactivité de l’OTAN et à accroître la pression sur ses voisins.
Une crise aux implications régionales
La fermeture de la frontière polono-biélorusse, combinée à l’intensification des manœuvres militaires des deux côtés, illustre une nouvelle escalade dans les tensions sécuritaires à l’Est de l’Europe. Pour Moscou, cette décision isole davantage Minsk et complique les échanges économiques et humains dans la région. Pour Varsovie, elle s’inscrit dans une stratégie de dissuasion face à la menace perçue de la Russie et de la Biélorussie.
Alors que les exercices Zapad-2025 s’ouvrent, les chancelleries européennes et l’OTAN observent avec inquiétude une situation qui risque de raviver la confrontation entre Moscou et l’Occident.